Quand on discute, il y a toujours plusieurs avis et c’est une bonne chose, à condition qu’on en arrive à des contradictions. Ce n’est pas le point de vue dont on a l’habitude, car la plupart du temps on considère qu’il faut bien trouver un dénominateur commun, qu’il faut bien se mettre d’accord sur quelque chose.

Sauf que pour être d’accord, il faut auparavant ne pas avoir été d’accord. Sinon, cela veut dire qu’on n’est pas allé au fond des choses, qu’on ne s’est pas engagé suffisamment soi-même dans la discussion.

Cliquez sur l'image afin de télécharger le PDF

Cliquez sur l’image afin de télécharger le PDF

La démocratie, ce n’est pas le nivellement par le bas, l’écrasement des opinions des uns et des autres. C’est au contraire le débat pour poser les nuances, les différences, les contradictions, et ainsi avoir la base pour prendre position de manière productive.

La démocratie réelle centralise les opinions, leur donne sens en déterminant quelle est la tendance juste, quelle est la tendance erronée. C’est le contraire de la démocratie bourgeoise qui annule les opinions en les unifiant de manière artificielle dans des institutions dont la substance est l’oppression du peuple.

Ce n’est pas tout. Avoir un avis, c’est bien, encore faut-il qu’il compte. Et le seul endroit où l’avis du peuple compte, c’est l’Assemblée générale.

Pourquoi ? Parce qu’une Assemblée générale est un rassemblement populaire, qui exprime donc une force sociale.

Il ne s’agit pas seulement de savoir que c’est un lieu de revendications – c’est aussi et surtout un lieu de prise de conscience.

C’est pourquoi la révolution russe de 1917 s’est fondée sur les Assemblées générales – voilà la traduction réelle du mot « soviet ».

Et tous les mouvements révolutionnaires ont par la suite maintenu ce fil rouge des Assemblées générales, des « Conseils » rassemblant les travailleurs d’un endroit pour qu’ils débattent, choisissent et décident.

L’Assemblée générale, c’est l’expression du peuple par le peuple, ce sont les choix du peuple par le peuple, c’est le principe même de la démocratie, qui devrait se généraliser partout pour conduire les destinées de tous les pays.


Revenir en haut de la page.