DROIT. Ensemble des lois et institutions qui règlent d’une façon déterminée les rapports entre les hommes. Le droit c’est, érigée en loi, la volonté de la classe au pouvoir dans une société donnée. Dans le « Manifeste du Parti communiste » (V.).

Marx et Engels, s’adressant à la bourgeoisie, ont caractérisé ainsi le droit bourgeois : « … votre droit n’est que la volonté de votre classe érigée en loi, volonté dont le contenu est déterminé par les conditions matérielles d’existence de votre classe » (Marx et Engels : « Manifeste du Parti communiste », P. 1954, p. 44).

Cette définition du droit bourgeois permet de comprendre la nature et le contenu de tout droit. Le droit et les rapports juridiques ne sont que le reflet des conditions économiques de la société, et ne peuvent être déduits ni d’eux-mêmes, ni du développement de l’esprit humain. Le contenu du droit est fonction des rapports économiques, de la base économique de la société.

Le droit socialiste soviétique, c’est la volonté du peuple soviétique érigée en loi, volonté dont le contenu est déterminé par les tâches qui se dressent devant la dictature de la classe ouvrière : répression des exploiteurs (à l’époque où les classes exploiteuses ne sont pas encore liquidées), alliance de la classe ouvrière avec la paysannerie, édification du socialisme et du communisme.

Le droit et la législation socialistes soviétiques sont un des principaux moyens dont disposent les ouvriers et les paysans pour consolider la base économique de l’Etat socialiste, pour défendre les conquêtes socialistes, pour progresser victorieusement vers la phase supérieure du communisme.

Il ne faut pas confondre les lois promulguées par l’Etat (législation) et les lois économiques objectives. Cependant, certains économistes et certains juristes soviétiques identifiaient ces lois, ce qui les conduisait à la négation volontariste (V. Volontarisme) du caractère objectif des lois de la société.

A la différence des lois de la nature et de la société, qui existent indépendamment des hommes, les lois promulguées par l’Etat sont créées selon la volonté des hommes et n’ont qu’une force juridique. Elles reflètent les intérêts économiques de classes déterminées et sont appelées à les défendre.

DUALISME (lat. dualis — de deux) Tendance philosophique qui, contrairement au monisme, admet comme principe de l’être non pas une, mais deux substances différentes, une matérielle et une spirituelle, qui s’excluent mutuellement et luttent entre elles. Par exemple, Descartes (V.) considérait que le fondement de l’être est constitué par deux principes indépendants l’un de l’antre, deux substances — une matériel et une spirituelle.

Le dualisme cherche vainement à concilier le matérialisme et l’idéalisme. La théorie matérialiste rejette le dualisme de même que l’idéalisme. Le matérialisme dialectique se place sur le terrain du monisme matérialiste. L’idéal dépend du matériel et n’existe pas en dehors de ce dernier.

Affirmer que l’idéal se présente comme une substance indépendante fondamentale est une absurdité idéaliste. L’idéal naît de la matière à une étape donnée du développement de cette dernière ; aussi doit-il être considéré comme indissolublement lié à la matière et dépendant d’elle. Le monde n’est pas double, il est un et son unité est dans sa matérialité.

DUHRING Eugène (1833-1921). Professeur allemand de mécanique, philosophe et économiste. Sa philosophie éclectique est une combinaison de positivisme (V.), de matérialisme mécaniste (V.) inconséquent et d’idéalisme déclaré.

Il se dressa contre la doctrine de Marx et d’Engels à l’époque où le Parti social-démocrate allemand, formé à la suite de la fusion des lassalliens et des eisenachiens, renforçait ses rangs et quand les questions théoriques revêtaient une importance primordiale

Les idées confuses et nuisibles de Dühring en matière de philosophie, d’économie politique et de socialisme, trouvaient créance parmi certains social-démocrates. Elles étaient partagées notamment par Bernstein (V.) (le futur chef des révisionnistes).

Tenant compte du danger que présentaient les écrits de Dühring pour le mouvement ouvrier allemand en voie de consolidation, Engels s’éleva contre Dühring et soumit les opinions de ce dernier à une critique foudroyante dans son célèbre ouvrage, l’« Anti-Dühring » (V.).


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