CRISE GENERALE DU CAPITALISME. Crise universelle du système capitaliste mondial englobant l’économie aussi bien que la politique des pays capitalistes. La crise générale du système capitaliste mondial a commencé pendant la première guerre mondiale, notamment après que l’Union Soviétique se fut détachée du système capitaliste.

Ce fut la première étape de la crise générale. Pendant la deuxième guerre mondiale, surtout après que se furent détachés du système capitaliste les pays de démocratie populaire en Europe et en Asie, la deuxième étape de la crise générale s’est ouverte. Ces deux crises du système capitaliste de l’économie mondiale ne sont pas des crises indépendantes l’une de l’autre, mais des étapes de la crise générale du système capitaliste mondial.

Ce qu’il y a d’essentiel dans la crise générale du capitalisme, c’est la scission du système de l’économie mondiale, auparavant unique et universel, en deux systèmes opposés : le système socialiste et le système capitaliste, ce qui a rompu l’« équilibre » passé et ébranlé les fondements du capitalisme mondial.

Dans l’émulation historique des deux systèmes d’économie, le socialisme démontre ses avantages sur le capitalisme. A la base de la crise générale du capitalisme « se trouvent la décomposition toujours plus accentuée du système économique capitaliste mondial, d’une part, et la puissance économique grandissante des pays qui se sont détachés du capitalisme : l’U.R.S.S., la Chine et les autres pays de démocratie populaire, d’autre part » (Staline : « Les problèmes économiques du socialisme en U.R.S.S. », M. 1953, p. 64).

Un des éléments de la crise générale du capitalisme est la crise du système colonial de l’impérialisme, sa désagrégation toujours plus poussée, déterminée par l’ébranlement des positions de l’impérialisme dans les pays coloniaux et dépendants, par l’impossibilité, pour les impérialistes, de régner dans ces pays comme autrefois.

L’acuité et a complication toujours croissantes de la lutte entre les puissances impérialistes pour les débouchés, la sous-production chronique des entreprises, les millions de chômeurs qui, d’armées de réserve se sont transformés en armées permanentes de sans-travail, sont autant de traits caractéristiques de la crise générale du capitalisme.

Cette crise se distingue par un renforcement extrême du parasitisme et de la putréfaction de la base économique du capitalisme et de la superstructure qui la sert, par une soumission toujours plus grande de l’appareil d’Etat aux monopoles, par l’aggravation extraordinaire des conséquences destructrices de la loi économique fondamentale du capitalisme actuel (V.), par l’accentuation toujours croissante de la contradiction principale du capitalisme — la contradiction entre le caractère social des forces productives et les rapports de production capitalistes.

La militarisation de l’économie nationale qui va en augmentant, s’accompagne de la fascisation de la vie politique de certains pays capitalistes.

La crise générale du capitalisme a engendré un nouvel et puissant essor du mouvement ouvrier international et la formation d’un front révolutionnaire unique des prolétaires et des peuples opprimés de tous les pays contre l’impérialisme. La victoire de la Grande Révolution socialiste d’Octobre a marqué la victoire du marxisme-léninisme sur le social-démocratisme, elle a consolidé l’hégémonie du prolétariat et de son avant-garde communiste dans le mouvement révolutionnaire des masses opprimées et exploitées.

Le changement radical du rapport des forces en faveur du socialisme et au détriment du capitalisme par suite de la deuxième guerre mondiale, a eu pour résultat l’approfondissement de la crise générale du capitalisme. Un certain nombre de pays d’Europe et d’Asie se sont détachés du système capitaliste et ont formé avec l’Union Soviétique un camp unique et puissant de la démocratie et du socialisme.

Le résultat économique de l’existence des deux camps opposés a été la désagrégation du marché unique, universel, et la formation de deux marchés mondiaux parallèles.

L’U.R.S.S. et les pays de démocratie populaire (V.) se sont groupés économiquement et ont organisé la collaboration et l’entraide économique dans l’intérêt de leur essor commun. Par suite des rythmes accélérés du développement de l’industrie dans les pays du camp démocratique, leur économie ne dépend nullement des pays capitalistes; en même temps, ils sont intéressés à commercer avec ces derniers sur la base des avantages mutuels.

Cependant, des milieux influents de certaines puissances impérialistes entravent l’extension du commerce entre les pays du camp capitaliste et du camp de la démocratie et du socialisme. Ceci restreint les débouchés des pays capitalistes, aggrave la sous-production et contribue objectivement à accentuer la crise générale du système capitaliste mondial.


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