Prolétaires de tous les pays, unissez-vous !
« Une grande révolution ne peut pas ne pas passer par une guerre civile. C’est une loi. Si l’on ne voit que le côté négatif de la guerre et non son côté positif, on n’a qu’une vue partielle du problème de la guerre. Et, parler uniquement du caractère destructif de la guerre est nuisible à la révolution populaire. »
« Si nous sommes attaqués par l’ennemi, c’est une bonne chose, car cela prouve que nous avons tracé une ligne démarcation bien nette entre l’ennemi et nous. Et si celui-ci nous attaque avec violence, nous peignant sous les couleurs les plus sombres et dénigrant tout ce que nous faisons, c’est encore mieux, car cela prouve non seulement que nous avons établi une ligne de démarcation nette entre l’ennemi et nous, mais encore que nous avons remporté des succès remarquables dans notre travail. ».
P. MAO TSETOUNG
Situation de la sixième année
Le 17 mai fut la date du sixième anniversaire du début de la guerre populaire au Pérou ; il y a six ans le Parti Communiste a pris les armes pour réaliser la révolution démocratique qui doit mettre fin à l’exploitation et à l’oppression de l’impérialisme, principalement yankee, du capitalisme bureaucratique et de la féodalité subsistante ; cela fin de conquérir le pouvoir pour le prolétariat et le peuple, dans le contexte de la révolution mondiale tout en la servant. Depuis lors et sous les drapeaux invaincus du marxisme-léninisme-maoïsme, et de la pensée guide, se développe le chemin d’encercler les villes à partir de la campagne, on développe la guerre révolutionnaire à la campagne et dans les villes de manière coordonnée. La campagne étant le théâtre principal de l’action armée et le secteur urbain le théâtre complémentaire, mais nécessaire : en synthèse, une guerre révolutionnaire ; en essence, une guerre paysanne dirigée par le Parti Communiste, dont le cœur est la création de bases d’appui.
Les années écoulées peuvent se synthétiser ainsi : 80 celle du début de la lutte armée, de la guerre de guérillas ; 81 et 82 celles de déploiement de la lutte de guérillas et de l’émergence des Comités Populaires, du Nouveau Pouvoir d’ouvriers, de paysans, de petits bourgeois, de la dictature conjointe, établie sur la base de l’alliance ouvrière-paysanne, dirigée par le prolétariat par l’intermédiaire de son Parti ; 83 et 84 les années de lutte autour du rétablissement/contre-rétablissement. C’est-à-dire d’une côté la guerre contre-révolutionnaire pour écraser le Nouveau Pouvoir et rétablir l’Ancien et de l’autre la guerre populaire pour défendre, développer et construire le Pouvoir Populaire récemment surgi ; ce fut une lutte dure entre les forces armées réactionnaires et l’Armée Populaire de Guérilla et de 85 à aujourd’hui, une période de continuation de défense, de développement et de construction pour le maintien des bases d’appui et pour l’expansion de la guerre populaire dans toutes les Andes, du Nord au Sud.
Depuis 1983, la révolution péruvienne se déploie sous la grande conception stratégico-politique de « Conquérir des bases » et sous la conception militaire de développer la guerre populaire, appliquant principalement la guerre de guérillas complétée par des actions guerrières de sabotage, d’anéantissement sélection et de propagande et d’agitation, pour accomplir la tâche centrale de créer, maintenir et développer des bases d’appui et d’étendre à tout le territoire la guerre populaire, selon la fluidité que la guerre de guérillas impose non seulement au Nouvel Etat mais aussi à toutes les formes de la construction et du travail révolutionnaires. C’est dans ce plan fondamental de « Conquérir des bases » qu’est placé l’actuel « Plan du grand bond », soumis à la stratégie politique spécifique de « deux républiques, deux voies, deux axes », c’est-à-dire : deux républiques, celle du vieil Etat péruvien réactionnaire et la République Populaire de Démocratie Nouvelle en formation ; deux voies la vieille que ne conduit nulle part, celle des élections qui ne sert qu’à maintenir l’ordre d’exploitation, et de la nouvelle, celles des armes qui est en train de transformer la société péruvienne en fonction du peuple ; deux axes, la grande bourgeoisie en tant que tête de la dictature de classes existante au service de l’impérialisme, du capitalisme bureaucratique et de la semi-féodalité, le passé noir et déshonorant en cours de destruction, et le prolétariat qui, représenté par son Parti Communiste, dirige la révolution démocratique qui, triomphante, ouvrira les portes au socialisme et, continuant avec des révolutions culturelles, fondu dans la grande épopée de la révolution mondiale, pénètrera dans l’avenir : le communiste, but unique, nécessaire et inéluctable auquel l’humanité ne peut pas renoncer. Stratégie politique qui par l’intermédiaire de la stratégie militaire de généraliser la guerre de guérillas, se concrétise en quatre campagnes de contenus spécifiques.
Sur la guerre contre-révolutionnaire
Comme cela devait arriver –puisque toute guerre se livre entre deux camps- la guerre contre-révolutionnaire s’est insurgée contre le développement de la guerre populaire ; nécessairement, l’Etat péruvien, la dictature des grands bourgeois et des propriétaires terriens, sous la protection de l’impérialisme yankee principalement, a défendu son existence menacée. Au début, en minimisant le problème afin de conserver sa fausse image démocratique et continuer à percevoir des capitaux-prêts ou investissements ; cet Etat a lancé ses forces policières qui, au milieu des abus, des outrages et des crimes, ont été battues de façon humiliante et obligées à abandonner la campagne pour se réfugier dans les capitales de province ou de département des régions en conflit. Toutes les opérations policières montées, avec une propagande aussi scandaleuse que déconcertante, ont ainsi échoué et les premiers Comités Populaires sont nés. Face à l’apparition du Nouveau Pouvoir, la réticence du gouvernement de Belaúnde à l’intervention des forces armées réactionnaires s’est brisée ; l’impératif de classe des exploiteurs et oppresseurs s’est imposé et les Forces Armées (Armée de terre, Marine de guerre et Force aérienne) c’est-à-dire la colonne vertébrale de l’Etat, ont été chargées du rétablissement de l’ordre public avec l’appui des Forces de Police (Garde civile, Garde républicaine, Renseignements généraux), mettant en état d’urgence et sous contrôle politico-militaire, la région d’Ayacucho, Huancavelica et Apurimac, depuis décembre 82 jusqu’à aujourd’hui ; cet état d’urgence a été ensuite étendu à d’autres zones des départements de Pasco, Huanuco et San Martin, avec des différences, mais qui subsiste encore pour l’essentiel.
L’imposition de l’état d’urgence et du couvre-feu à Lima et Callao depuis février 86 a été un fait nouveau marquant de ce contrôle militaire. Ainsi, la propre capitale de la république et avec elle plus de six millions de personnes, s’ajoutent à celles déjà soumises à l’autorité militaire. Le résultat est que, sept millions et demi d’habitants sur une population péruvienne de vingt millions se trouvent sous l’autorité militaire ; d’une part, un million et demi sous contrôle politico-militaire absolu et effréné, soumis à des maîtres, propriétaires de vies et d’haciendas, cacique locaux ressuscités en uniforme, hauts justiciers ; alors que, six millions de personnes au centre de la démocratie si vantée, vivent sans garantie ni droits, exposées aux abus de pouvoir, au piétinement des droits et à l’assassinat sous l’autorité martiale qui s’autorise même le droit d’interdire des actes artistiques dans des spectacles qui ont pourtant été autorisés par eux-mêmes.
Comment les forces armées ont conduit la guerre contre-révolutionnaire ? Elles ont suivi fondamentalement les conceptions de leur maître, l’impérialisme yankee, la théorie qu’il a établie de la guerre contre-révolutionnaire la basée sur son expérience, principalement celle issue du Viêt-Nam et en particulier celle acquise dans le combat contre la lutte armée en Amérique Latine, spécialement en Amérique Centrale. Voilà, la source théorique essentielle, à laquelle s’ajoute l’expérience « antiterroriste » d’Israël et de ses pairs d’Argentine, ainsi que l’assistance de l’Allemagne Fédérale, de Taiwan, de l’Espagne, etc. A cela s’ajoute l’expérience des quelques mois de lutte antiguérilla de 1965 et celle –plus circonscrite- de leur lutte dans la Convention. Les opérations sont sous les ordres du Commandement Conjoint des Forces Armées qui agissent suivent ce qui est déterminé par le Conseil de Défense Nationale dirigé par le Président de la République, soit Belaùnde soit Alan Garcia. De là résulte leur responsabilité directe et inéluctable dans tout ce qui est exécuté, en plus, de la direction politique qui fait d’eux les premiers responsables de la guerre contre-révolutionnaire. En synthèse, ils ont appliqué la stratégie bien connue de la contre-révolution mondiale pour combattre la lutte révolutionnaire, la subversion armée et la guerre populaire ; stratégie qui a été vaincue de façon réitérée et battue parfaitement et complètement par la guerre populaire, montrant ainsi au monde, à nouveau, la supériorité de la stratégie du prolétariat sur celle de l’impérialisme.
Masses contre masses. Quand la Force Armée est entrée en scène, il y a bien trois ans qu’elle étudiait la guerre révolutionnaire. Plus encore, elle avait assisté et planifié les actions des Forces de Police. Elle est entrée ainsi avec un avantage et, évidemment, comptant sur des moyens humains et matériels supérieurs à ceux de la Police. Elle a mis immédiatement en marche son plan d’utiliser les masses contre les masses, en suivant la vieille méthode impérialiste d’opposer natifs contre natifs. Elle a d’abord utilisé des contingents préalablement préparés, choisis parmi des réservistes et des paysans liés aux caciques locaux et aux voleurs de bétail, qu’elle manipulait comme des agents et des infiltrés au sein de la paysannerie, en liaison avec le réseau d’espionnage qui, dès les années 70, fut remonté. Sur cette base d’agents infiltrés, d’espions et de mouchards, avec l’aide des autorités, des caciques locaux grands et petits, et en plus de ses valets, la Force Armée a formé des bandes armées qui, sous le commandement militaire et dans des actions combinées avec les forces policières et armées (dont les membres agissaient souvent déguisés en paysans ou en policiers) ont déclenché la terreur blanche dans les campagnes assassinant des militants, des combattants, des dirigeants des masses, et des paysans, déclenchant de véritables chasses aux révolutionnaires et aux éléments avancés, cela accompagné de vols, de viols, de tortures, saccages, incendies et tueries ; ils ont ainsi appliqué la politique sinistre de tout voler, tout brûler et tuer tout le monde. Ultérieurement, ils ont, par la terreur blanche et sous la menace de mort, soumis une partie des masses. De cette manière on a vu surgir des masses sur lesquelles on faisait pression, sous le contrôle immédiat des paramilitaires et obligées d’appuyer la guerre contre-révolutionnaire en faisant des surveillances, en arrêtant et assassinant des guérilleros en participant à des opérations de destruction contre des communautés et des villages voisins ou même éloignés, en participant à des opérations de recherche et de persécution de guérillas. Des masses sous pression qui ont été par la suite groupées avec celles des zones avoisinantes pour former des hameaux stratégiques, sous contrôle militaire direct. Là en plus de les empêcher de circuler librement –puisqu’on ne peut pas aller tout seul même pour travailler- et de le contrôler constamment, on les soumet à la militarisation en les organisant en « rondas » et « comités de défense » en les obligeant à s’armer de façon rudimentaire et plongées dans la famine et à la misère, on leur a imposé de participer à des actions militaires de terreur blanche et à la guerre contre-révolutionnaire. En conclusion, bien que les forces policières aient aussi été utilisées comme chair à canon par les forces armées, de même que les soldats, les matelots et les simples soldats de la force aérienne, c’est la masse soumise à des pressions qui constitue la principale et vraie chair à canon dans le plan sinistre d’opposer les masses aux masses, d’opposer les natifs aux natifs. Des masses soumises à des pressions qui ont été et sont toujours placées en avant-garde dans les attaques et opérations réactionnaires ou placées autour des forces armées répressives comme parapets protecteurs. Des masses soumises à des pressions qui ont souffert 2.600 morts (y compris les membres des paramilitaires), presque cinq fois plus que le nombre du côté des forces armées et policières (sans compter les centaines de leurs infiltrés, agents et mouchards).
Le génocide. Mais les forces armées, ne pouvant mettre un frein à la guerre populaire avec leur politique de masses contre masses, ont eu recours au plus noir, pervers et criminel génocide, ce qui constitue une des plus grandes infamies de l’histoire républicaine du Pérou. L’intervention militaire a montré, déjà dès ses débuts, des traits génocides clairs : Huambo, Iquicha, Huaychuao, etc … sont des exemples A propos de ce dernier, le président Belaùnde l’a salué et appuyé de façon cynique en tant que « réponse gaillarde de la paysannerie d’Ayacucho au terrorisme ». Il est important d’éclairer que lui-même avait approuvé et autorisé de telles actions et que, publiquement, non seulement il avalisait mais il appelait au génocide. Voici le démocrate autoproclamé humaniste et chrétien respectueux de la constitution et des lois, baigné pour toujours dans le sang du peuple qu’il a commencé à verser à flots y compris celui des journalistes assassinés par traîtrise et de façon lâche à Uchuraqay.
En 1983, dans le département d’Ayacucho, l’anéantissement de la paysannerie et la destruction de communautés et de petits villages commença. A Espite, province de Cangallo, en juin, -les masses furent mitraillées depuis des hélicoptères et des grenades furent lancées contre la population qui cherchait à fuir dans les collines. Au mois de juillet, à Oqopeja et à Uchuraqay –des villages de la province de Huanta-, les masses furent de la même façon mitraillées et anéanties avec des grenades ; Et à Paccha, village de Vinchos, province de Huamanga, la plupart furent assassinés et le reste de la population ramenée à Lima. En juillet, dans la ville d’Ayacucho, les premiers cadavres apparaissent, monstrueusement torturés et gisant dans les rues et dans les alentours ; dans les deux mois précédant les élections municipales de novembre, en représailles à une embuscade subie par l’Armée, ils arrêtèrent 60 personnes dont 20 furent assassinées de façon arbitraire. Un mois avant, à Sillco, province de Huanta, ils jetèrent des grenades et tirèrent sur les masses pour la première fois. Parachevant ces tueries, le jour des élections, à Socos, province de Huamanga, le détachement policier en place assassina plus de 50 personnes qui participaient à une fête de mariage, après les avoir torturées ; officiellement, il y eu 37 morts.
A toute cette terreur blanche réactionnaire, dans le même département, s’ajouta l’apparition de camps de concentration, de grands centres de torture massive et sinistre, contrôlés par l’Armée de terre dans la caserne « Los Cabitos » de la ville d’Ayacucho, à Totos (Cangallo) et à Qoisa et Pichari (La Mar) ; et à Huanta sous la responsabilité de la Marine. Dans celui de Totos, plus de 100 personnes furent enterrées clandestinement jusqu’en juillet 83 ; plus de 20 furent égorgées, les plus torturés enterrés vivants et de nouveaux prisonniers obligés à creuser des fosses de plus de trois mètres de profondeur puis poussées dedans, tandis que d’autres y étaient jetés les pieds et poings liés. Là-bas la torture est du sadisme brutal et pour terroriser encore plus le peuple, des têtes d’égorgés sont clouées sur des piquets.
Mais le génocide ne concerne pas qu’Ayacucho. En octobre 82, il s’étendit aussi au département de Pasco, centre minier du pays. Là-bas, à Chinche, hameau de la province d’Alcides Carrión, 45 paysans furent abattus. Et le 13 novembre, jour des élections municipales, à Parabamba, province de Tayacaja, département de Huancavelica, la population fut mitraillée depuis trois hélicoptères, plus de 50 personnes moururent, en représailles à l’embuscade que la guérilla avait faite à une patrouille de l’Armée de terre ce jour-là.
En 1984, le génocide, exprima des caractéristiques macabres et a atteint l’horreur. Les forces armées principalement, mais aussi policières, montrèrent leur haine noire et pourrie, furieuse, aveugle et enragée contre le peuple dans leurs efforts frustrés de mettre fin à la guerre révolutionnaire isolant les guérillas des masses paysannes pauvres en particulier ; une fois de plus, selon sa tradition, la réaction armée s’acharna sur la chair et le sang du peuple désarmé. Voyons quelques-uns des « héroïsmes » qui font désormais partie du patrimoine de leur fausse gloire et de leur orgueil sans fondement.
Les massacres génocides. Dans le département d’Ayacucho, fin juin, ils assassinèrent 150 personnes dans la zone de San Francisco. En juillet : le 5, ils assassinent 30 paysans à Chiara ; le 8, après l’opération de Rosario, ils en tuent 40 ; le 12, ils anéantissent 30 à Pomabamba ; le 15, en représailles de l’action d’Apacheta, ils en assassinent 17 ; le 16 on trouve 25 cadavres torturés sur la route à Huamanguilla. En août : le 3, on trouve 37 cadavres torturés à Puramanta ; le 18, on trouve 17 cadavres d’enfants, et d’adolescents torturés à Cocahuichum, sur la route Via Libertadores et 8 cadavres dont 2 enfants à Leompata ; le 27, on trouve 19 assassinés à SAjrarumi et le 21 à San Francisco. En septembre : le premier, à Churrubamba et Misquibamba, il y a 23 paysans assassinés. Le même mois, dans le département de San Martin, à Paraiso, province de Mariscal Cáceres, ils assassinent 22 paysans. Dans le département de Huancavelica, entre le 15 et le 23 octobre, l’opération de l’Armée de Terre assassine 75 pays à Milpo et 15 à Pillo-Pachamarca. En novembre : le 19, de nouveau à Ayacucho, ils liquident 50 paysans à Putis et Chullay ; à Lucmaguaigo, Vilcabamba, département de Cuzco, des soldats d’Andahuaylas et des paramilitaires assassinent 22 paysans les 23 et 26 et à nouveau le 20. De nouveau à Huancavelica, le 6 décembre, des forces de police tuent 38 paysans à Cuñi, près de Marcas dans la province d’Acobamba. Et le même mois, à Ayacucho, on trouve 16 cadavres à Ayahuancuna.
Dans le cadre de cette sinistre vague génocide en 1984, il est important de faire ressortir quelques actions, aussi dans le département d’Ayacucho, concernant juin et juillet : à Vinchos, ils liquidèrent 40 commissaires de Comités Populaires ; à Remillapata ils fusillèrent deux enfants de 9 et 11 ans avec leur mère et avec leur père qui était Commissaire de Sécurité et à Mayopampa ils jetèrent un commissaire dans une maison en flammes. Ce sont de vils assassinats qui montrent l’acharnement et la férocité au point de fusiller même les enfants pour être simplement fils des membres du Nouveau Pouvoir, exprimant monstrueusement la haine et la crainte que le Pouvoir leur inspire. A Balcón soixante-dix marins font une incursion et assassinent 18 paysans, parmi lesquels 6 enfants dont les cadavres sont emportés par les assassins ; un tiers de morts furent des enfants, par ce que l’assassinant d’enfants est une politique persistante pour intimider et faire plier les parents, ainsi qu’un moyen pervers et banal pour corriger spécialement les révolutionnaires ; cependant, montrant un méprisant sarcasme, ils revinrent le jour suivant, apportant des aliments ; cherchant ainsi à acheter le peuple mais ils furent rejetés avec une vive et juste colère. Après l’embuscade à Pichari, la Garde Civile « méritante » arrêta un camion qui transportait des passagers, les fait descendre et les liquida ; des forces de base de l’Armée Populaire de Guérilla les enterrèrent, ils étaient vingt, mais on les rendit responsables de l’assassinat. Il s’agit aussi d’une autre politique habituelle des forces réactionnaires de se déguiser avec des vêtements de paysans pour commettre leurs forfaits, des pillages, des violations, des incendies, des rasages et des crimes effrayants et plus particulièrement sur des enfants, pour les imputer aux guérilleros, cherchant ainsi à les opposer aux masses. Un exemple c’est la liquidation de 50 paysans par la Marine, pendant la période mentionnée ci-dessus, dans un endroit nommé Azángaro, à 20 minutes de Luricocha. Voilà un exemple de la façon d’effrayer massivement : à San Francisco, quand les paysans descendaient vers la forêt pour la récolte ils, furent abattus de façon arbitraire sans même leur demander leurs papiers. A Huamanguilla, ils assassinèrent 9 paysans mais un d’entre eux fut brûlé ; cette méthode est très habituelle pour servir d’exemple aux autres, avec l’acharnement contre ceux qu’ils considèrent comme communistes ou guérilleros. Un autre exemple semblable : à Chuschi, le 10 janvier 1983 ils attachèrent de la dynamite sur un paysan et le firent sauter en criant « Ainsi meurent les terroristes ! ». Ainsi, cette politique barbare fût appliquée dès le début de l’intervention des forces armées et se poursuit jusqu’à maintenant. Dans cette noire vague de mort, le rasage d’étendit. Un exemple, c’est l’opération à Incaraqay où, après avoir tout volé, ils incendièrent 500 maisons. Et l’extermination alla jusqu’à faire disparaître des villages. Ainsi, le 15 juillet, l’Armée de terre avec l’appui des paramilitaires, liquida toute la population de Quinuas et fit disparaître totalement le village, l’effaçant de la carte. Mais ce n’est pas tout, la terreur blanche continue à s’acharner de façon infâme sur le peuple : le 22 août, toujours en 1984, il y eut une opération de la Marine à Sivia, en représailles d’une embuscade ; la Marine arrêta alors 50 jeunes de façon arbitraire et les fusilla ; de cette manière, rivalisant avec les fascistes allemands qui incendièrent l’Europe pendant la IIème Guerre Mondiale, ils assassinèrent 10 fils du peuple pour chaque membre de la Marine tombé au combat. Et le 10 novembre, la Marine, avec l’appui de la Garde Républicaine, acheva 40 paysans à Quimbiri, après les avoir torturés sauvagement à Luisiana ; c’est un échantillon expressif de la constante politique de ne pas laisser de traces pour cacher les crimes, exterminant les victimes.
Découverte des fosses
Une autre bouleversante preuve du génocide pratiqué par les Forces Armées fut la découverte de fosses, spectacle macabre et effrayant qui secoua la conscience nationale avec un inextinguible cri blessé d’hommes, de femmes et d’enfants détruits, vies brisées du peuple, converties en furieuse clameur historique de justice de classe que seule la révolution armée en marche pourra satisfaire. Constante dénonciation intarissable de la barbarie avec laquelle l’Etat péruvien réactionnaire se défend utilisant ses Forces Armées sous la direction du gouvernement de service « accio-populiste » ou « apriste » avec Belaúnde ou Alan Garcia, puisqu’est enjeu la même dictature de classe, le même ordre d’exploitation et d’oppression régnant. Dans le département d’Ayacucho, le 19 août 1984, on trouva une fosse avec 10 cadavres sur la Via de Los Libertadores ; le 22 du même mois et de la même année, une fosse avec 30 morts sur la route Huanta-Mayo, à 30 kilomètres de Huanta. Le 23, on trouva 7 fosses avec 89 cadavres en état avancé de décomposition à Pucayacu ; cette découverte agita profondément l’opinion publique déclenchant la condamnation et la répudiation des masses contre les Forces Armées et le gouvernement de Belaúnde, alors en place. Le commandement politico-militaire de la zone était le général Adrian Huamán Centeno et le responsable direct de la tuerie, le capitaine de corvette, Alvaro Artaza Andrianzèn, Alan Garcia Pérez essayer de nommer le premier de nouveau chef de la même région d’Ayacucho et Barrantes, l’appela « le général paysan ». On ouvrit un procès au second, dans son propre corps d’armée, la Marine, et sous l’actuel gouvernement apriste, il eut un avancement, son dossier fut classé et on l’envoya en Espagne pour le protéger. Le même jour, on trouva une fosse avec 30 cadavres à Ayahuarcuna (Macachacra) ; le 25, d’autres fosses à Quinua et Muyuri ; et le 28, une fosse avec 12 personnes égorgées à Cocahuischaca, Via de los Libertadores. En septembre, les paysans dénoncent l’existence de fosses à Toldorumi, Zamatapampa et Usutapampa, dans la province Victor Fajardo et à Pichuyrumi et Qarpaqasa à Cangallo. Ces dénonciations comme beaucoup d’autres ne reçurent aucune attention de la part des autorités ou des grands journaux, dans le but d’occulter la dimension réelle du génocide. Le 13 du même mois, sont découvertes 3 nouvelles fosses avec 50 morts à Iribamba ; le 14, on trouva une fosse avec 5 cadavres à Luricocha et, à Qasa-orqo, une autre avec 10 morts torturés, le 18, une fosse avec 5 morts à Yanaorqo. En octobre : le 18 une fosse avec 25 cadavres à Vado Chico (Huanta) : le 20, une avec 8 morts à Capitán-Pampa, une autre avec 3 morts à Ayahuarcuna et une troisième avec 5 morts à Iribamba ; le 25, 4 nouvelles fosses avec 41 cadavres à Huamanguilla ; le 19, on trouve 3 fosses avec 45 personnes assassinées à Las Vegas, au niveau du vingt-cinquième kilomètre sur la route Ayacucho-Huanta ; et le 22, on trouve 3 fosses avec 10 cadavres à Ñeque.
Le génocide continue en 1985, quoique son intensité ne soit pas la même. Jusqu’à la fin du mandat de Belaúnde, il faut faire remarquer que la découverte de fosses communes à Ayacucho a continué. Ainsi, en janvier, le 11, on trouve une fosse à Paqueq (Huanta) avec 4 morts ; le 16, on trouve quatre fosses : une à Huamanguilla avec 11 cadavres, une autre à Qanqana (Huanta) avec 5, une troisième à Pava avec 3 cadavres et une autre à Pacha avec 16, les deux dernières dans la province de Huamanga ; le 10 mars, on trouve 2 fosses avec 30 cadavres près de Huanta. Et en plus la tuerie continue, dans la même région, comme le démontrent les données suivantes : le 23 février à Canaire ils assassinèrent 50 paysans ; le 26 juin à Miopata-Suco (Huanta), ils abattirent 12 paysans. Et au mois de juillet : le 9, ils égorgèrent et dépecèrent 8 paysans à Manzanayoq et le 8 à Pacomarca, les deux dans la province de Cangallo ; et le 12, ils assassinèrent 12 paysans, saccagèrent et incendièrent à Waracayoq et à Chacari 5 paysans. Mais le génocide commence à s’étendre au département de Huánuco ; le 21 février on trouva une fosse avec 5 cadavres à Alto Pacae ; le 22 ils assassinèrent 12 paysans à La Soledad ; et le 30 une autre fosse avec 7 morts à Aucayacu ; en mars ils assassinèrent 30 paysans à Arancay, et le 17 juin est découverte une fosse avec 11 cadavres à Yananjanja (Nuevo Progreso). Ainsi, le gouvernement de l’Action Populaire qui commença le grand bain de sang dans le pays, finit complètement baigné dedans, et l’ex-président Belaùnde, plongé dans l’opprobre du génocide, duquel il ne pourra jamais se libérer, nous laissant une leçon précieuse : plus les gouvernements en place de l’Etat Péruvien prônent la « démocratie », les « droits de l’homme » et « la paix » ; plus ils déchainent la famine, la misère, la répression, la terreur et la mort jusqu’au génocide, furieux contre le peuple péruvien.
Et depuis le début du gouvernement de l’Apra, dirigé par Garcia Pérez, comment se développe la guerre contre-révolutionnaire, ainsi que les problèmes à propos desquels on parle ? A nouveau, dans la région om le commandement politico-militaire n° 5 opère, dont le centre principal des opérations est le département d’Ayacucho, le 2 août commença une opération qui ravagea des villages à Huambalbap, Carhuanc, Pujas, Vilcashuamán, Vischongo et Cangallo ; et le 10, Huamanmarca fut rasé et 7 paysans assassinés. Le 14 aout, le Pérou fut secoué par le génocide d’Aqomarca ; au lieu-dit Llocllapampa, 8 fosses contenant 69 cadavres furent découvertes plus 2 assassinés à Piteq, 1 à Yuraqera, 1 à Mayopampa, 2 à Ahuaqpampa et 3 à Qeuqeqata ; ils furent tous barbarement abattus par l’Armée de terre : ils entourèrent le village, traquèrent les paysans, séparèrent les hommes, des femmes et des enfants, violèrent, saccagèrent, mitraillèrent, achevèrent, brûlèrent, incendièrent ce qui restait et enterrèrent dans des fosses les morceaux et les restes des cadavres impossibles à identifier. Au milieu de la fanfare de verbiage démagogique sur « la révolution », « l’Etat national, démocratique et populaire », « la démocratie », « le respect des droits de l’homme », « ne pas répondre à la barbarie par la barbarie », « pacification », « combattre avec la loi à la main », et d’autre bagatelles jetées au gré du vent par le gouvernement de l’Apra, Aquomarca explosa dévoilant la réalité, mettant en évidence la tromperie, mettant en miettes la fiction des dupes et démasquant pour la énième fois l’opportunisme ; après on vit arriver l’agitation parlementaire, la farce des gestes et les soi-disant mesures présidentielles, les critiques à corps et à cris et les transactions accommodantes de l’opposition, tandis que le peuple avec sa répudiation et sa condamnation avance dans l’éclaircissement de l’ambiance politique raréfiée. Plus d’une année s’est écoulée, des chefs furent changés, on considéra responsables les lieutenants Telmo Hurtado, Paz Bustamante et Rivera Rondón, les commissions présentèrent leurs rapports, etc, etc. Et aujourd’hui Telmo Hurtado a été promu, et suit un perfectionnement à l’étranger, peut-être aux Etats-Unis ou dans un endroit sous son contrôle. Paz B. a aussi été promu et Rivera R. aura sa promotion en 1987 ; et l’investigation, le procès de l’armée de terre avait commencé ?, un silence sépulcral ; et la sanction de dix jours de rigueur que l’inspection militaire proposa contre le lieutenant Hurtado ; a-t-elle été appliquée ? Et la justice ?, comme pour le cas de Pucayacu, seule la révolution triomphant pourra l’imposer.
Mais « la lutte avec la constitution et la loi à la main » continue. Entre le 28 août et le 4 septembre 60 paysans sont assassinés à Hambalpa ; le 28 août, une nouvelle fosse avec 7 cadavres est découverte à Pucayacu. Et l’application « démocratique » de « la lutte avec la constitution et la loi à la main » se poursuit : en septembre, jusqu’au 25, les villages d’Aqomarca, Umaru, Incaraqay, Pantin Tankiwa, Cochapata, Mayopampa et Manallasaq furent rasés. Le 2 et le 3 septembre, un nouveau génocide : Umaru et Bellavista, 66 morts ; le 2 il y a 29 personnes assassinées à Bellavista et le 3 un deuxième génocide immédiat, 37 paysans abattus, parmi lesquels 11 enfants de moins de 9 ans. Le 13 du même moi, 7 témoins de Llocllapampa furent tués, parmi lesquels un enfant de neuf ans. Le 28, 4 fosses contenant plus de 80 cadavres sont découvertes à Totora, près de Sachabamba. Dans le département de Huànuco, à Huácar, province d’Ambo, 4 fosses avec 14 cadavres sont découvertes. Et, dans le département de San Martin, à Situyi, province de Mariscal Cáceres, on trouve une fosse avec 7 personnes assassinées.
Le 4 octobre la société péruvienne et à nouveau secouée par un autre génocide, cette fois-ci dans la capitale même de la république, dans la prison de Lurigancho où 30 prisonniers de guerre sont assassinés et 23 sont blessés devant les yeux de sept mille internés. Continuant le plan préétabli et cherchant à faire plier les prisonniers de guerre pour frapper la révolution, les Llapan Atic, corps antisubversif de la Garde Républicaine, furent lancés, armés jusqu’aux dents, contre le pavillon britannique que ces « accusés de terrorisme » occupaient. Face à l’impuissance de ne pouvoir faire plier la résistance héroïque, de la dynamite fut utilisée ainsi qu’un chargeur frontal pour ouvrir une brèche dans les murs, afin de jeter ensuite de la dynamite à l’intérieur du pavillon, ainsi que des bombes lacrymogènes et incendiaires. Et après l’assaut, ils achevèrent les blessés, brûlèrent vivants et frappèrent violemment les survivants, pour finir en incendiant le pavillon et ainsi, effacer les traces de leur crime génocide monstrueux. Mais malgré ces efforts pervers pour étouffer et occulter les faits, la vérité fit son chemin, démasquant plus encore le gouvernement de l’Apra et sa responsabilité inéluctable dans cette nouvelle et perverse barbarie.
Le 2 novembre à Uchuyunga, province de La Mar, Ayacucho, 19 paysans sont assassinés ; et à la fin de l’année, les masses de San Martin dénoncent des tueries à Aucayacu, Campo Grande, Venenillo, Madre Mia et Palo de Acero. Et en 1986, la situation continue, les faits suivants sont suffisants pour le montrer : le 21 janvier à Churrupampa, près de Huanta, on trouve 7 cadavres ; à Uchiza, département de Huánuco, 30 personnes furent assassinées en février ; et, dans le département de Pasco, dans les hameaux, « Ocho de diciembre » et « Independencia », en représailles à une incursion de la guérilla, cinq paysans sont fusillés aux portes de leurs propres maisons. En synthèse, le gouvernement apriste de Garcia Pérez suit le même génocide que le belaundismo commença.
Disparus
Une partie du génocide est la politique des disparus. Elle a commencé dès l’entrée des Forces Armées et est devenue beaucoup plus intense pendant 1984, continuant jusqu’à aujourd’hui, précisément ces derniers mois, les dénonciations concernant les disparitions sont en train d’augmenter à nouveau. Les disparus se comptent par milliers mais toutes les dénonciations et protestations se brisent face au mutisme officiel qui nie ou ignore les plaintes déposées et qui, en dépit de tout, offre pour seule réponse le silence. Cette politique perverse pratiquée depuis longtemps par la réaction et développée actuellement, trouve un précédent immédiat dans le sinistre plan de disparitions du gouvernement militaire argentin qui, pendant les années 70 a baigné son peuple dans le sang augmentant son ignominie avec des dizaines de milliers de disparus. La politique appliquée ici, est semblable et frappe aussi les masses populaires les plus pauvres, plus particulièrement les paysans, dont les noms ne sont pas apparus publiquement par manque de documents, du fait des limitations et persécutions qui frappent leurs familles mais qui constituent pourtant la majeure partie des milliers de non-retrouvés parce qu’ils gisent dans l’ombre des fosses encore inconnues ou de cimetières clandestins de multiples camps de concentration, à côté des restes d’autres fils exemplaires du peuple, de la classe et de la révolution. Ces milliers de disparus constituent une autre accusation historique implacable qui sapera les bases des forces armées réactionnaires provoquant, sous les coups de boutoir du peuple armé, leur destruction qui accompagnera celle de l’ordre pourri de l’Etat Péruvien que ces Forces Armées soutiennent.
Et quels sont les résultats de ce génocide ? L’assassinat vil et honteux de 8.700 péruviens, de huit mille sept cents fils du peuple. Parmi eux 4700 fils des masses, assassinés, des plus pauvres et des plus exploités, principalement ceux de la paysannerie ainsi que ceux des quartiers pauvres et des bidonvilles ; et 4.000 disparus des mêmes origines, de la même chair ; ainsi, la politique du génocide, appliquée par les Forces Armées, a coûté au peuple, au prolétariat, à la paysannerie et à la petite bourgeoisie, 8.700 de ses enfants qui sont tombés assassinés, non pas de la façon présentée des positions révolutionnaires, ou qui se disent révolutionnaires tout en étant opportunistes, défenseurs de l’évolution de l’ordre d’exploitation régnant, ni de la façon présentée par les plumitifs dissimulés ou découverts, défenseurs du système, et encore moins, de la façon présentée par la réaction et ses complices selon laquelle le génocide est produite de la guerre populaire. Non ! Le génocide est, clairement et concrètement, une politique approuvée et mise en place par le gouvernement de l’Etat Péruvien selon la proposition de ses propres Forces Armées appliquée par elles-mêmes, aidées par les forces de police de façon sinistre et barbare depuis 1983, intensifiée de manière sanglante et très cruelle en 1984 et appliquée systématiquement jusqu’à aujourd’hui, avec la circonstance aggravante que, malgré son échec, cette politique recommence à s’intensifier, ce qui doit être catégoriquement condamné, en rendant responsable de son implémentation croissante, Garcia Pérez et le gouvernement apriste réactionnaire. Mais, pourquoi le génocide a-t-il été appliqué ? Pour contenir la guerre populaire qui a commencé en 80 et a réussi à établir, fin 82, le Nouveau Pouvoir cristallisé dans les Comités Populaires, pour écraser la guerre de guérillas, pour écarter les masses de la guerre révolutionnaire, pour détruire le Nouveau Pouvoir et conjurer son développement, pour empêcher le développement de la guerre populaire ; pour réussir ces objectifs politiques réactionnaires, les Forces Armées, l’armée de terre, la marine de guerre, les forces de l’air, les trois de façon solidaire et avec une distribution planifiée des plans génocides, les trois institutions ont tué en 1983, 1.767 fils des masses et en ont fait disparaître 730. Jusqu’à cette année-là, il n’y avait que 14 pertes parmi les masses et aucun disparu. Au total, 2.497 assassinés au sein des masses en 1983. Et en 1984 ?, la spirale de la politique génocide contre les masses a montée : 2.522 morts et 2.881 disparus, soit en tout 5.403 fils des masses assassinés. 1984 est ainsi le sommet le plus haut du génocide perpétré par les Forces Armées.
Ont-ils atteint leur objectif, écraser la guerre populaire, l’exterminer ? Non, parce que la guerre populaire, comme cela découle de son caractère de classe, a démontré sa supériorité, a prouvé qu’elle était capable d’affronter de violentes, offensives persistantes et sinistres et tout un génocide de grande envergure, de continuer à se développer encore plus endurcie et de s’accroitre. En ces durs temps de forge et d’héroïsme, trompettes turbulentes d’un Etat Nouveau qui commence à naître, prometteur d’avenir, les masses se montrent prêtes et disposées à changer notre société et sont en train de le faire. Et le Parti, le Parti Communiste du Pérou, dirigeant la guerre populaire, démontre manifestement sa condition d’avant-garde du prolétariat, sa stricte sujétion au marxisme-léninisme-maoïsme et sa juste et correcte application aux conditions concrètes et spécifiques de la révolution démocratique dans le pays. Plus encore, il démontre avec fermeté et décision, il maintient le cap de la guerre populaire qui marche et qui marchera sans fléchir vers la formation de la République Populaire du Pérou, ouvrant le chemin au socialisme jusqu’à l’objectif final. La guerre populaire n’a donc pas été écrasée, ralentie ou freinée, mais comme l’acceptent sans pouvoir faire autrement les hauts dignitaires du régime, tout en prétendant toujours la minimiser, et surtout comme le démontrent leurs propres préoccupations, agitation et mesure, la guerre populaire redouble en frappant durement en se développant. Ainsi, les plans génocides, le génocide comme sa politique de masses contre masses, ont échoué de même que sa stratégie réactionnaire est aussi en train d’échouer. A quoi a servi d’opposer les masses contre les masses ?, le génocide ?, la stratégie réactionnaire ? Pour baigner une fois de plus, mais comme jamais dans l’histoire républicaine, les Forces Armées de l’Etat Péruvien dans le sang du peuple. Le génocide qu’ils ont perpétré, se lèvera chaque fois contre eux, attisé par la haine des classes concentrée qu’ils ont renforcée dans les masses avec leur barbarie criminelle. L’infinie mémoire du peuple a déjà enregistré de façon ineffaçable ce jalon d’infamie. Sa sanction tombera écrasant sur les responsables politiques et militaires, quel que soit le temps qui passera. Le sang versé de façon sournoise et perverse, qui constitue aujourd’hui une vigoureuse et fracassante accusation publique contre l’Etat Péruvien et ses Forces Armées et de Police, contre ses dirigeants politiques, chefs criminels de lèse-humanité, ce sang se convertira de plus en plus en drapeau ardent et déployé, tourbillon de la tempête révolutionnaire et, battant lumineusement dans la guerre populaire triomphante, il percevra la justice pleinement rendue qu’aujourd’hui on lui refuse.
Ce qui a été vu et vécu dans la guerre populaire du Pérou nous réaffirme plus profondément la loi inéluctable établie par le Président Mao Tsétoung : « Tous les réactionnaires tentent d’éliminer la révolution par des massacres de masse, et pensent que plus ils assassinent de gens, plus la révolution sera faible. Mais à l’inverse de ce désir subjectif de la réaction, les faits montrent que plus la réaction assassine de gens, plus grande est la force de la révolution et plus les réactionnaires se rapprochent de leur fin. C’est une loi inéluctable ».
Le sixième anniversaire de la guerre populaire
Selon le marxisme-léninisme-maoïsme appliqué aux conditions concrètes de la société péruvienne, la violence révolutionnaire ou la révolution violente, seule façon de conquérir le Pouvoir et de transformer le monde, se cristallise aujourd’hui en guerre populaire spécifique en tant que guerre paysanne dirigée par le Parti Communiste du Pérou comme représentant du prolétariat, et se développe comme guerre révolutionnaire unitaire, livrée principalement à la campagne et en ville comme complément, en suivant le chemin d’encercler les villes depuis la campagne, dont l’essence est l’établissement de bases d’appui pour, terminant la révolution démocratique, instaurer une république populaire ; un grand jalon qui une fois atteint devra être poursuivi par la révolution socialiste et les révolutions culturelles, toutes sous la dictature du prolétariat exerçant fermement la violence de classe jusqu’à entrer, avec toute l’humanité dans le glorieux communisme, dans le règne de la vraie liberté. Présenté de la sorte, apparaissent quatre problèmes fondamentaux qu’il faut prendre en compte : celui du marxisme-léninisme-maoïsme comme idéologie du prolétariat ; celui du parti qui dirige la guerre ; celui de la guerre populaire spécifiée comme guerre paysanne qui suit le chemin d’encercler les villes ; et celui des bases d’appui du Nouveau Pouvoir. Voyons ces points de façon précise afin de faire le bilan de ce sixième anniversaire.
En ce qui concerne le marxisme-léninisme-maoïsme. Nous assumons la position du prolétariat international, sa condition d’ultime classe dans l’histoire, avec ces intérêts de classe propres, différents et antagoniques à ceux des autres classes, et avec un but que seul le prolétariat, dirigeant les peuples du monde, pourra atteindre, le communisme, unique et irremplaçable nouvelle société sans exploités ni exploitants, sans opprimés ni oppresseurs, sans classes, sans Etat, sans partis, sans démocratie, sans armées, sans guerre. La société de la « Grande Harmonie », la société radicalement et définitivement nouvelle vers laquelle 15 milliards d’années de matière en mouvement, de cette partie que nous connaissons de la matière éternelle, se dirige nécessairement et irréversiblement, société à laquelle l’humanité doit parvenir non seulement en traversant le plus haut degré de lutte des classes qui, s’élevant jusqu’à l’épopée de la guerre populaire, avec les fusils dans les mains de la classe et du peuple armés, détruise à jamais la guerre contre-révolutionnaire, démolisse et balaie l’impérialisme et la réaction de la surface de la Terre, jusqu’à ce que l’ombre des fusils de l’invincible guerre populaire qui soutient la dictature du prolétariat, transforme la société à tous les niveaux, détruise et en finisse avec toutes les différences de classe et avec la propriété individuelle des moyens de production, qui en est la racine, en finisse avec la guerre, et que le communisme brille pour tous les hommes du monde. En assumant la position du prolétariat nous partons du fait que son idéologie est aujourd’hui le marxisme-léninisme-maoïsme, le maoïsme étant le principal en tant que troisième étape, et développement le plus que l’idéologie prolétarienne ait atteint dans son processus historique. C’est dans ce cadre que nous assumons la position et les intérêts de classe du prolétariat péruvien, en tant que partie de la classe ouvrière internationale.
Parce que c’est seulement à partir du marxisme-léninisme-maoïsme, en tant que doctrine universelle, qu’il est possible de prendre une véritable position pour le prolétariat et combattre pour ses intérêts ici ou n’importe où, parce que l’idéologie du prolétariat est unique comme est unique son développement applicable dans le monde entier. Par ailleurs, la question du marxisme, dès sa fondation par Marx, passant par Lénine jusqu’au Président Mao Tsé-toung, est celle de l’application de la science marxiste aux conditions de chaque révolution. Par conséquent, le problème est celui de l’application du marxisme-léninisme-maoïsme aux conditions concrètes de la révolution péruvienne ; et, de façon spécifique, en tant que loi universelle de la violence, celui de la guerre populaire à la guerre révolutionnaire dans le pays. De cette fusion du marxisme avec notre réalité, la pensée-guide surgit et se développe ; c’est l’application du marxisme-léninisme-maoïsme aux conditions concrètes de la révolution péruvienne. En résumé, notre point de départ est la conception du prolétariat international, c’est-à-dire le marxisme-léninisme-maoïsme et la pensée guide du Président Gonzalo, qui sont la base soutenant toute notre action politique, théorique et pratique, sans laquelle il n’est pas possible de servir la classe de façon ferme et conséquente.
En ce qui concerne le Parti. Voyons d’abord sa nécessité, nous traiterons ultérieurement, dans la partie traitant de la construction, son rôle actuel. La nécessité du Parti de diriger la lutte pour la conquête du Pouvoir a été établie dès la naissance du marxisme, réitérée par le léninisme et réaffirmée comme transcendantale par le maoïsme : sans un parti révolutionnaire de type nouveau, marxisme-léniniste-maoïste, il n’y a pas de révolution pour le prolétariat et pour le peuple ; et c’est une grande vérité qu’aucun communiste ne peut mettre de côté sous peine de ne l’être. Et cette vérité, nous, les communistes péruviens, avons dû l’affronter. Le Parti Communiste du Pérou a été fondé par José Carlos Mariatégui, le 7 octobre 1928, sur des bases marxistes-léninistes solides, le dotant de thèses fondamentales pour la société péruvienne, le problème de la terre, la domination impérialiste, le rôle du prolétariat péruvien, ainsi que des points programmatiques, une ligne politique générale et des lignes dérivées de celle-ci. Mais le fondateur mourut en1930, moins de deux ans après la fondation du Parti, la réalisation d’un congrès de constitution restant même en suspens. Pour cette raison le Parti n’eût pas le temps de se consolider : c’est alors que déborda ce qu’on voyait venir et Mariatégui et sa ligne furent ouvertement contestés, plus encore cette ligne fut transformée par Ravines. Ainsi l’opportunisme usurpa la direction du Parti et, dans la lutte entre deux lignes au sein du Parti, il s’imposa avec de très graves conséquences pour la classe et la révolution ; ce fut cette orientation qui mena au crétinisme parlementaire exprimé dans les élections de 1939, servant à la bourgeoisie compradore représentée par Prado. Ultérieurement pendant la deuxième guerre mondiale, fut célébré le faux « congrès de constitution » qui approuva la dite « unité nationale » en tant que ligne politique générale sous orientation révisionniste, dans sa forme de browedérisme, exprimant la capitulation face à l’impérialisme yankee en tant que domination extérieure et face à la bourgeoisie compradore et aux propriétaires terriens en tant que domination locale sous prétexte de lutter contre le fascisme. C’est une situation qui a mené ultérieurement sous prétexte d’ouvrir les portes à la démocratie, à participer aux élections de 45 à l’intérieur du « front démocratique national », à côté de l’Apra ; c’était une nouvelle aventure électoraliste qui s’est terminée quand le ballon que le parti était devenu, a éclaté, après le coup d’Etat d’Odria en 1948.
Au début des années 60, dans le Comité Régional d’Ayacucho commença le développement de la fraction fondée par le Président Gonzalo, comprenant ainsi ce que Lénine enseigna : « Dans le parti, la fraction est un groupe d’homme unis par la communauté d’idées, crée avec l’objectif principal d’influencer le partir dans une direction précise, avec l’objectif d’appliquer dans le parti ses propres principes sous la forme la plus pure possible ; Pour cela est nécessaire une authentique communauté d’idées ». La fraction surgit résultant de la lutte des classes au niveau mondial, spécialement de la grande lutte entre le marxisme et le révisionnisme qui a servi à la diffusion de la pensée MaoTsé-toung au milieu des années soixante, et ce fut important et décisif pour la fraction ; de façon concomitante et en tant que base substantive, le propre processus de la société péruvienne, avec son développement du capitalisme bureaucratique, l’approfondissement de la lutte des classes des masses, l’intensification de l’activité politique avec sa propagande croissante sur la lutte armée, et entre autre, la région où la fraction se développait, et dans laquelle la semi-féodalité montrait sa caducité et la paysannerie se réveillait particulièrement combattante, expression d’un processus semblable dans tout le pays. Dans ce moment, la lutte entre le marxisme et le révisionnisme à l’intérieur du Parti s’est approfondie. La fraction que dirigeait le Comité Régional, a combattu contre le révisionnisme de Del Prado et de ses acolytes, participant à la Quatrième Conférence Nationale de laquelle ces derniers furent expulsés. A partir de là, le développement de la fraction se réalise au niveau partidaire. Le développement du marxisme-léninisme par le Président Mao Tsé-toung et les grandes leçons et expériences du Parti Communiste de Chine ont été d’une importance vitale et décisive dans ce moment où la fraction surgissait. Depuis lors, l’assujettissement au marxisme-léninisme-maoïsme et le début de son application à notre réalité se développe.
Après la Cinquième Conférence Nationale, en novembre 65, la fraction dans la lutte entre deux lignes au sein du Parti s’est fixé comme but de se battre pour la construction des trois instruments de la révolution : le parti, la force armée et le front uni, demandant de les ajouter à la ligne politique de la Conférence qui établit comme tâche principale de construire les forces armées révolutionnaires pour la lutte armée. Mais le poids du révisionnisme gênait et s’opposait de mille manières à l’accomplissement de la tâche principale. Dans ces circonstances, la fraction, reprenant la position de la nécessité de compter sur un Parti idéologiquement uni et organiquement centralisé, se concentre sur « l’héroïque combattant » en posant la « Reconstitution du Parti ». Celle-ci s’est réalisée en trois périodes chacune avec sa stratégie politique correspondante : 1) Détermination de la Reconstitution guidée par « suivre le chemin d’encercler les villes à partir de la campagne » comme stratégie politique ; à ce moment-là, la question était de construire un Parti qui dirige la lutte armée suivent ce chemin, le problème paysan et celui de la terre prenaient une grande importance et mettre le poids du Parti dans la campagne était transcendantal. De plus, la question décisive de la ligne idéologique et politique a été centrée sur « se baser sur la pensée de Mao Tsé-toung », comme on le disait alors, et dans « réapproprier Mariatégui et le développer », le plus important était de le « développer », il ne suffisait donc pas de le reprendre, deux raisons clés l’exigeaient : le développement du marxisme-léninisme par le Président Mao Tsé-toung, et le développement du capitalisme bureaucratique dans le pays. A ce moment il y eut une lutte contre le révisionnisme sous sa forme khrouchtchévienne et ses manifestations sur plusieurs plans de la vie du parti. Cette étape se termina avec la Sixième Conférence en janvier 69 où fut approuvée la « Reconstitution du Parti » ayant comme « base d’unité partidaire, le marxisme-léninisme pensée Mao Tsé-toung (comme on appelait alors, ce qu’aujourd’hui on appelle le maoïsme), la pensée de Mariatégui et la ligne politique générale ».
La période suivante, 2) Application de la Reconstitution, fut guidée par la stratégie politique de « Reconstituer le Parti » selon la base d’unité du parti. En octobre 68, eut lieu le coup d’état de Velasco Alvarado, qui assuma les tâches d’approfondir le capitalisme bureaucratique, de corporativiser la société péruvienne suivant une conception politique fasciste, et de conjurer la montée des luttes populaires. Ce moment se déroule en deux temps : d’abord la lutte contre le liquidationnisme de droite forme de révisionnisme, qui prétendait détruire le Parti en se centrait sur le travail ouvert, de masses et le menant au légalisme ; au niveau strictement politique, il proposait l’expropriation et non la confiscation de la terre et, le plus important, il niait le caractère fasciste du gouvernement. La fraction assuma la défense du Parti face au plan pervers mené par le liquidationnisme, de détruire le Parti faute de pouvoir le contrôler. En février 70 la rupture se produisit et la fraction assuma la conduction du Parti et dès lors dirigea la tâche de Reconstitution. Dans le deuxième temps de cette période, on mena la lutte contre le liquidationnisme de « gauche », une autre variante du révisionnisme qui prétendait détruire le Parti en l’enfermant entre quatre murs et nia l’importance du travail paysan et la possibilité du travail de masses, puisque, affirmait-il le fascisme ne laisse pas place au travail ouvert et balaie les organisations, en effet les liquidateurs réduisaient le fascisme à la violence et plus encore, à une violence impossible d’arrêter, face à laquelle il fallait attendre des temps nouveaux. Cette variante soutenait la thèse de la « stabilité relative du capitalisme » et par conséquent du système social, et prétendait qu’il « suffisait une ligne » qu’il ne fallait pas développer Mariategui et mettait en question le maoïsme en se vantant d’être des « bolchéviques purs ». Ce liquidationnisme de gauche fut écrasé en 1975 lors d’une réunion plénière du Comité Central. Dans cette période, la compréhension politique de la société péruvienne s’approfondit, spécialement la compréhension du capitalisme bureaucratique, prenant la thèse du Président Mao Tsé-toung, qui constitue une question fondamentale pour la compréhension et la conduite de la révolution démocratique qui conjure la tendance opportuniste d’emboîter le pas à une faction de la grande bourgeoisie prétendant qu’il s’agit d’unité et de lutte avec la bourgeoisie nationale, et du plan fasciste corporatif de Velasco et de ses « réformes » et mesures, aujourd’hui de grande utilité. De même, on avança dans la construction idéologico-politique du Parti, spécialement dans la compréhension de la pensée de Mariatégui et de sa ligne politique générale, qui a été pour la première fois exposée, à partir de ses œuvres, en cinq points et dans la nécessité de la développer. On délimita les positions concernant le travail secret et le travail ouvert et on développa ce dernier selon le critère léniniste de points d’appui pour le travail de masses du Parti. Les organismes générés ont ainsi été mis en place développant la liaison partidaire de masses.
La dernière période 3) Culmination de la Reconstitution, fut guidée par la stratégie politique de « Culminer et asseoir des bases » en d’autres mots, culminer la Reconstitution et asseoir des bases pour le déclenchement de la lutte armée. Le chemin parcouru montrait que le Parti arrivait au terme de sa reconstitution et que, par conséquent, il fallait faire le bilan de ce qui avait été accompli, définir et sanctionner la ligne politique générale, développer la construction nationale du Parti mettant le poids de celui-ci à la campagne, définir la concrétisation de la lutte armée, et établir des bases pour commencer la lutte armée en développant le travail paysan. La gauche se démena avec ténacité pour atteindre ces objectifs, livrant une lutte intense et aiguë contre le droitisme qui se transforma en ligne opportuniste de droite, qui s’opposa d’abord à Culminer et s’en prit à la ligne politique l’accusant d’ « ultragauchiste » pour finalement opposer une rageuse résistance au déclenchement de la lutte armée. Cependant, conduisant avec fermeté et sagacité, la gauche battit successivement l’opportunisme de droite, une autre forme du révisionnisme opposée à Culminer, en avril de 1977, sanctionnant le plan national de construction du Parti, sous la consigne de « construire en fonction de la lutte armée ». La gauche la battit encore de façon frappante en septembre 1978 quand fut approuvé le bilan de la reconstitution, que la « ligne politique générale de Mariatégui et son développement » fut sanctionnée et le « Schéma de la lutte armée » établi. Et, finalement, elle écrasa totalement et complètement la ligne opportuniste de droite dans la Neuvième Plénière du Comité Central Elargi de mai 1979, au moment où sous le mot d’ordre « Définir et décider », fut approuvé « Initier la lutte armée », terminant un long chapitre de l’histoire du Parti et commençant un autre : la Reconstitution était achevée et une nouvelle étape s’ouvrait, celle de la lutte armée. Il faut relever nettement et fermement que dans cette période d’Achèvement, à l’occasion de la mort du Président Mao, le Parti a assumé, face au prolétariat international et à la révolution, maintenir toujours haut les drapeaux de Marx, Lénine et Mao et a déclaré qu’être marxiste aujourd’hui implique d’être « marxiste-léniniste-pensée Mao Tsétoung » (marxiste-léniniste-maoïste aujourd’hui). De la même façon, quand s’est produit le coup d’Etat de Hua-Teng, puisqu’en dernière instance celui se trouvait derrière contre la dictature du prolétariat en Chine, contre la grande révolution culturelle prolétarienne, pour la restauration du capitalisme et contre la révolution mondiale.
Ainsi, en synthèse, le Parti Communiste du Pérou fut reconstitué et est devenu un Parti de type nouveau, marxiste-léniniste-maoïste, et par conséquent, existait de nouveau l’avant-garde organisée du prolétariat capable de le conduire à la conquête du Pouvoir. De cette façon, « Définir et Décider » est établi comme le premier jalon de la guerre populaire aujourd’hui en développement. Ultérieurement, le Parti accomplit le deuxième jalon de la guerre populaire : Préparation. Dans ce jalon, le programme du Parti, la ligne politique générale de la révolution péruvienne et les statuts du Parti qui nous orientent actuellement ont été sanctionnés ; les problèmes de stratégie politique relatifs à la violence révolutionnaire, à la guerre populaire et au Parti, à l’Armée et au Front Unique ont été résolus ; et, fut assumée la décision suivante : « Forger, dans les faits, la Ière Compagnie ! Que fleurisse la violence, concrétisée dans Initier et Développer la lutte armée ; ouvrons avec du plomb et offrons notre sang pour écrire le nouveau chapitre de l’histoire du Parti et de notre peuple et forgeons dans les fait la Iere Compagnie. Pérou, le 3 décembre 1979 ».
Et le Parti Communiste du Pérou commença à diriger la guerre populaire en marche.
Sur la guerre populaire. A partir de la grande expérience internationale, si riche et si précieuse en leçons positives comme négatives, prenant principalement la guerre populaire comme la théorie militaire du prolétariat et tenant compte des conditions concrètes du pays, la VIIIe. Réunion Plénière du Comité Central sanctionna le « Schéma de la lutte armée », celui-ci affirme en essence que la guerre populaire au Pérou doit développer la guerre révolutionnaire comme une unité, tant à la campagne que dans les villes, la campagne étant le théâtre principal des actions armées, suivant la méthode d’encercler les villes à partir de la campagne. Et, en plus, elle doit prendre en compte le processus social et historique du pays spécialement au plan militaire, l’importance des Andes, spécialement du Centre au Sud, dans notre histoire, l’importance de la capitale et placer le Pérou dans l’ensemble de l’Amérique Latine, particulièrement en Amérique du Sud, dans le contexte international et celui de la révolution mondiale. Considérant ce schéma, le Parti a préparé la lutte armée en traitant deux questions : 1) Les problèmes de stratégie politique qui donnent le contenu, les objectifs de la guerre populaire en perspective et dans l’immédiat, ainsi que les directrices que la guerre populaire va avoir, les plans militaires et la construction des trois instruments : Parti, Armée et Front, et la liaison des trois avec le Nouveau Pouvoir ; 2) le Début de lutte armée, problème capital, décisif, a mérité une attention très spéciale de la direction du Parti, il a été résolu avec le « Plan d’Initier » guidé par le mot d’ordre ‘Initier la lutte armée ! » qui était la condensation de la politique principale que devait se cristalliser militairement (tout plan a une politique principale qui le guide), et dont le contenu comprenait : primo, les tâches politiques à accomplir, c’est-à-dire Initier la lutte armée, boycotter les élections, impulser avec les armes la lutte paysanne pour la terre et asseoir les bases de ce qui est nouveau, spécialement du Pouvoir ; secundo, les formes de lutte : guérilla, sabotage, propagande et agitation armées, élimination sélective ; tertio, les formes organiques militaires : détachements armés, avec ou sans armes modernes ; quarto, le calendrier, jour de l’initiation et durée du plan, actions simultanées à des dates spécifiques ; quinto, les mots d’ordre : « lutte armée », « gouvernement d’ouvriers et de paysans ! » et « à bas le nouveau gouvernement réactionnaire ! ».
Les deux premiers jalons de la guerre populaire accomplis : la définition d’initier et la préparation, le 17 mai 1980 et non pas le 18 comme la réaction l’affirme pour confondre la date avec celle de ses élections, et que d’autres répètent, la guerre populaire au Pérou a été initiée avec le troisième jalon appelé « Initiation » qui dura toute l’année 1980 pour, une fois les bases assises, avec les deux plans accomplis avec succès, passer au quatrième jalon, celui de « Développer la Guerre de Guérillas » depuis 1981 jusqu’à aujourd’hui. Le 17 mai fut un coup politique, un coup politique de défi d’une importance fondamentale qui, en déployant des drapeaux rouges rebelles et hissant faucilles et marteaux, proclamait « On a raison de se révolter » et « Le Pouvoir naît du fusil » convoquant le peuple, la paysannerie pauvre en particulier, à se dresser en armes, à allumer le foyer et faire trembler les Andes, à écrire la nouvelle histoire dans les campagnes et dans les secrets de notre tumultueuse géographie, à abattre les murs pourris de l’ordre oppresseur, à conquérir les sommets, à donner l’assaut aux cieux avec des fusils pour ouvrir l’aube nouvelle. Les commencements ont été modestes, presque sans armes modernes, on a combattu, on a avancé et construit du petit au grand et le matériel à faible puissance de feu des débuts est devenu le grand incendie turbulent et rugissant qui s’étend en semant la révolution et en faisant exploser davantage l’impétueuse guerre populaire.
L’Etat péruvien a déclenché sa guerre contre-révolutionnaire et ses Forces Armées ont mené à bien leur infâme génocide fauchant des milliers de vies du peuple. Ils ont déclenché ensemble leur propagande, rêvant d’écraser la guerre révolutionnaire avec de l’encre, du papier, des mensonges et des tromperies ; l’opportunisme a donné sa part avec la délation, poussant des « dirigeants » à dresser les masses contre la guerre populaire, de même qu’il fit de la propagande et de l’agitation contre la révolution, pour défendre la démocratie bourgeoise et les élections en vue de postes parlementaires. La réaction mondiale, les superpuissances, principalement yankee et la social-impérialiste et les autres puissances impérialistes ont tout de suite octroyé leur appui et leur conseil au gouvernement. Dans cette opération on peut voir la clique chinoise archi-réactionnaire dont les têtes noires Teng, Li Sieng-Nieng, etc, furent les premiers à se lever comme des juges condamnateurs. Comme ça devait arriver, la réaction ouvrit ses propres enfers et libéra les démons, plaies et cavaliers de l’apocalypse contre la guerre populaire et, trempés de sang, ivre d’orgueil, ils ont vociféré des triomphes et des victoires, des déroutes et des écrasements, de revers et de replis, des retraits et des fuites, des reculs et des écroulements de la révolution. Mais quelle est la réalité ? Comment la lutte armée durant et après le génocide s’est déroulée ? Comme se sont passées les deux dernières années et la sixième année de la guerre populaire ?
Le propre Ministre de l’Intérieur a récemment fourni les données suivantes :
Années Attentats
1980 219
1981 715
1982 891
1983 1.123
1984 1.760
1985 2.050
Total 6.758
Ces chiffres admettent l’augmentation, année après année, des actions ; ainsi donc, l’action des Forces Armées et de ses auxiliaires policières, ses politiques, ses méthodes et même son génocide n’ont pas freiné l’accroissement des faits armés, au moins en ce qui concerne la quantité, selon la confirmation du propre Ministre apriste. Cependant, le total de 6.758 est très loin de la réalité, d’une part, pour la nécessité étatique compréhensible de minimiser les dimensions de la guerre populaire et d’autre parce qu’il ne considère pas toutes les formes que la guerre révolutionnaire prend, par exemple, la propagande et l’agitation armées, et parce qu’il n’enregistre pas les actions accomplies, dans des endroits lointains et cachés. Il faut penser que même des actions exécutées dans le département de Lima ne sont connues qu’une semaine après et souvent on pratique le silence ou le démenti en faveur de la soi-disant tranquillité publique et du prestige de forces répressives. En six ans, la guerre populaire a réalisé 30 mille actions dans vingt-deux des vingt-quatre départements du pays, à l’exception d’Amazonas et Madre de Dios, y compris dans la province constitutionnelle du Callao. Ces actions ont été développées fondamentalement dans les Andes péruviennes et particulièrement centrées dans la région d’Ayacucho, Huancavelica et Apurimac ; On a agi aussi à la Côte, dans les villes et spécialement dans la capitale du pays. Egalement en bordure de forêt péruvienne et dans ses villes importantes. La révolution combat ainsi dans tout le pays. De plus les actions militaires ont développé et élevé leur qualité : coup à des bases anti-guérilla, embuscades, destruction des regroupements, invasions de terre, sabotages démolissions, éliminations sélectives de plus haut degré, et intensification de la propagande et de l’agitation armées montrant une avance qualitative de grande importance et perspective. Mais, on doit éclairer que, précisément au cours des deux dernières années, de juin 1984 à aujourd’hui, plus de la moitié du total des actions des six ans ont été exécutées et que, plus encore, le tiers de l’ensemble des actions accomplies entre 80 et 86 a été réalisé pendant la dernière année. Voilà la réalité claire et concrète, quel a donc été le grand résultat de la guerre contre-révolutionnaire, de son génocide et de ses offensives de 1983 à 1984 ? Ils ont échoué évidemment, ils n’ont même pas réussi à freiner le développement de la guerre populaire, moins encore à la balayer.
Ce tableau présente les quatre formes de lutte par lesquelles se développe la guerre populaire au Pérou : guerre de guérillas, la principale et les trois formes d’actions de guérilla complémentaires : sabotage, élimination sélective, et propagande et agitation armées. On voit que 45,9% de l’ensemble de toutes les actions accomplies dans le pays sont des actions de guérilla menées par des détachements agissants dans les villes ou des pelotons et des compagnies à la campagne. Tandis que le sabotage n’atteint que 11,8% et l’élimination sélective à peine 8,2%, la propagande et l’agitation armée s’élèvent à 34,1%. Ces chiffres montrent clairement l’essence de la guerre de guérillas qui anime la guerre populaire dans le pays. Et il est révélateur que son pourcentage soit plus élevé, soit 54,4%, dans la région d’Ayacucho, Huancavelica, Apurimac, zones essentiellement paysannes et que dans toutes les zones, même à Lima sous sa forme spécifique, on vise à la développer. Évidemment, c’est le centre-même de l’action armée et toutes les autres ne servent qu’à l’appuyer et à la faire avancer. La guerre de guérilla est la forme qui vise le plus directement la destruction des organisations militaires ennemies, spécialement les Forces Armées. Il faut aussi noter que la propagande et l’agitation armées dépassent le tiers des actions, ce qui indique l’importance que la guerre populaire donne à l’endoctrinement politique et à la mobilisation des masses. Evidemment, cette tache vise principalement la paysannerie et, dans les villes, le prolétariat. Et bien que ce travail à la campagne soit accompli fondamentalement oralement, celui-ci est complété par des campagnes d’affiches et des tracts graphiques. Cette forme est utilisée principalement dans les diverses zones et occupe la deuxième place en importance, son ampleur étant plus grande, dans les zones nouvelles. Le sabotage, pour sa part, arrive en troisième lieu, visant à frapper le processus économique de la réaction, particulièrement de l’impérialisme, de l’Etat, du grand capital et des propriétaires terriens. Dans ce dernier cas, l’abolition des relations semi-féodales d’exploitation est très importante, pour la paysannerie. Finalement, l’élimination sélective qui touche les ennemis du peuple, condamnés directement par les masses au cour de procès populaires, ou les ennemis récalcitrants de la révolution qui ont des dettes de sang, les massacreurs, les tortionnaires, les infiltrés et les espions, etc. Cette élimination sélective n’atteint que 8,2%.
Cependant, ces actions, ces sanctions provenant des masses dans leur majorité et accomplies sans aucune cruauté mais comme justice simple et expéditive, sont diffusées par la presse réactionnaire comme des actions monstrueuses, grossièrement déformées et amplifiées. Quoique, ce soit clair, nous devons souligner que les monstruosités qu’on impute à la guerre révolutionnaire, sont des crimes salement commis par les propres forces réactionnaires et faussement imputés à la guerre révolutionnaire. En conclusion, le tableau montre de façon palpable le caractère guérillero de toutes les actions armées révolutionnaires et la condition principale et essentielle que revêt dans celle-ci la guerre de guérillas –substance même de la guerre populaire-. Ainsi c’est encore plus évident la fausseté qui ressort de l’accusation mensongère et absurde de « terrorisme » faite à la guerre révolutionnaire du pays. De toute façon, comme on l’affirma dès 1980, ceux qui diffusent cela sans apporter aucune preuve, vu qu’ils ne pourraient pas en trouver, ne font que répéter Reagan et la réaction péruvienne. Tout simplement, aux yeux du monde, au Pérou se développe une guerre populaire, et personne, qui se sert un minimum de sa cervelle, ne peut le nier.
La région d’Ayacucho, Huancavelica y Apurimac mérite une attention particulière. C’est dans cette région qu’a commencé l’activité de la fraction et c’est elle qui a été, en un mot, son berceau. Plus encore, c’est là qu’ont commencé les actions de guerre, à Chuschi, et c’est là que le peuple, surtout la paysannerie pauvre, a héroïquement versé son sang généreux pour allumer les flammes de la guerre populaire, pour la maintenir et pour la mener en avant sans fléchir. C’est sur les masses de cette région que le génocide s’est acharné de façon sinistre et insatiable. C’est ici que la réaction a centré ses forces armées et a appliqué ses plans les plus élaborés. C’est ici que les réactionnaires ont été les plus fiers, annonçant avec anticipation avoir triomphé et pacifié « pratiquement » la zone pour ensuite ravaler leurs fanfaronnades face aux nouvelles offensives de la révolution, pour ensuite reprendre leurs expressions triomphalistes. Quelle est la situation actuelle de cette région et comment la guerre révolutionnaire s’est-elle développée au cours de ces deux dernières années.
Les tableaux 2 et 3 montrent que durant les deux dernières années, 63,4% des actions du pays ont été réalisées dans la région d’Ayacucho, Huancavelica et Apurimac. Plus encore, il montre que 75,1% des actions de guérilla, 43,3% du sabotage, 74,0% des éliminations sélectives et 52% de la propagande et de l’agitation armées ont été accomplis dans cette région. Comment peut-on affirmer alors qu’il s’est produit une réduction de la guerre populaire ? Il n’y a aucun fondement sauf les affirmations capricieuses et même détournées des autorités et des chefs militaires qui, en plus, n’ont jamais publié aucun rapport officiel que ce soit de la part du gouvernement du Commandement Conjoint, ou du Commandement politico-militaire de la zone. Et rappelons que la région se trouve en état d’urgence continu depuis mars 1982, en plus des antécédents relatifs aux opérations policières appliquées dès début 81. Ce qui est clair et concret, c’est que cette région continue d’être le principal champ de bataille entre la révolution et la contre-révolution armées. Et, tandis que le rêve réactionnaire est d’y balayer la guerre populaire, celle-ci résiste avec ténacité à tous les assauts et continue de briller comme une tempête fracassante dont le centre est Ayacucho. Depuis presque le début de l’action armée, et avec plus d’insistance depuis l’entrée en scène des Forces Armées, et postérieurement –en général en coïncidence avec des offensives ou des campagnes réactionnaires- les stratèges de café, les plumitifs, opportunistes, « sendérologues » et révolutionnaires égarés ou hésitants ont conseillé ou pontifié l’impossibilité de maintenir la guerre populaire dans la région d’Ayacucho, Huancavelica et Apurimac. Ils ont dit qu’on devait l’abandonner et qu’il fallait se replier dans d’autres zones, y compris, disaient-ils, pour « préserver » l’action et l’encourager dans de nouvelles et meilleurs conditions. Mais, il faut que ce soit clair qu’il s’agit en général des mêmes qui, de façon ouverte ou cachée, ont combattu la guerre populaire au nom de l’ « élargissement de l’espace démocratique ». Sûrs de la grande vérité du Président Mao Tsétoung qui dit qu’on n’abandonne pas une zone tant qu’on n’a pas prouvé plusieurs fois l’impossibilité de la défendre ; et après avoir affronté et surmonté le plus féroce génocide de l’histoire républicaine, depuis plusieurs années, que dire ? A qui aurait profité le repli conseillé ? Tout simplement à la contre-révolution. Cela aurait été le meilleur service rendu à l’ennemi que de déplacer et dissoudre le bastion plus le grand et le plus confirmé de la guerre populaire. Mais fermement liée aux masses, malgré ce qui peut être dit contre elle, les faits le démentent irréfutablement ; la guerre populaire à Ayacucho, Huancavelica et Apurimac se développe défiante et orgueilleuse de l’héroïsme déployé écrivant chaque jour de nouvelles pages de la révolution armée qui est en train de transformer la société péruvienne ; et précisément, les derniers mois, la guerre populaire est en train de frapper de façon dure dans la ville même d’Ayacucho, faisant voler en éclats la fausse vitrine de paix de la ville la plus militarisée du pays, comme on l’a vu avec les voitures piégées dans la caserne de la Garde Républicaine et plus récemment du IXe Commandement de la Garde Civile à l’occasion du sixième anniversaire qui ont ébranlé la ville plongeant toutes les forces répressives armées et policières dans la confusion et même dans la panique. Conclusion : on ne peut pas cacher le soleil avec un doigt : Ayacucho, Huancavelica et Apurimac continuent d’être la grande flamme de la guerre populaire et le plus important défi révolutionnaire.
D’après les trois tableaux précédents, la révolution armée a réalisé à Lima, seulement 8,4% du total des actions. Cependant, y ont été menés 17% de tous les sabotages et 15% de toute la propagande et agitation armées. Ces données suffisent à démentir la supposée concentration ou « repli » de la révolution à Lima, selon les affirmations de la presse réactionnaire, des chefs militaires et des autorités gouvernementales. Ils prétendent de cette façon, d’une part, fonder leur affirmation que la lutte est en train d’être fortement frappée dans la région d’Ayacucho et qu’elle se replie sur Lima. Et, d’autre part, on cherche ainsi à expliquer les actions frappantes qui ont ébranlé la capitale ces deux dernières années. Si on analyse le tableau n°1, pendant les années étudiées, le travail à Lima s’oriente pour 60% vers la propagande et l’agitation armées, pour 23,7% vers le sabotage et seulement pour 3,8% vers l’élimination sélective. Si on regarde ainsi son ampleur par rapport à l’ensemble du pays et le pourcentage de ses formes de guerre populaire, on peut une nouvelle fois vérifier la totale fausseté et le manque de fondement du repli périodiquement crié sur les toits. Le fait, est que la capitale, pour ses caractéristiques, permet des actions de grande répercussion. Il y a là une concentration du pouvoir économique et, par conséquent, de grands sabotages sont possibles comme celui de la Bayer ou des magasins Hogar. Les institutions centrales de l’Etat s’y trouvent et donc, il est possible de les saboter, comme par exemple les coups donnés au Palais du Gouvernement et au Commandement Conjoint. Elle est visitée par des chefs étrangers, il y a par conséquent l’occasion de faire de grandes coupures d’électricité comme celle qui eut lieu lors de la visite du Page. Il y a évidemment des autorités centrales, il y a des conditions pour l’élimination, comme dans le cas du contre-amiral Ponce Canessa. En plus, à Lima, là répercussion en tant qu’accentuation des contradictions au sein de la réaction est immédiate, comme on a pu le voir pour le cas même du contre-amiral. Par ailleurs, il est plus difficile de cacher les actions du fait de la concentration des moyens de communication, de la présence d’agences internationales d’information, ainsi que des représentations étrangères diverses, etc. On ne peut donc négliger la capitale dans la guerre populaire, plus encore si on se souvient des leçons internationales à ce sujet. Et ce qu’elle demande est un travail mieux organisé, toujours plus capable de conjurer les coups et l’infiltration, de multiplier la préparation idéologique pour affronter tout risque et se préoccuper de développer le travail, en se liant aux masses ouvrières et des quartiers et bidonvilles. Voilà les conditions qui en brandissant les forces, permettent aussi de mener la guerre révolutionnaire dans la capitale, en la développant, et non pas un supposé repli du travail dans d’autres zones.
Cadre et expansion
Sous le mot d’ordre « Intensifier les flammes, étendre l’incendie, impulser la lutte des classes des masses, principalement armée, que la répression attise », l’extension de la guerre populaire a été impulsée, visant à définir un cadre depuis le département de Cajamarca, dans le nord-ouest, frontière avec l’Equateur jusqu’au département de Puno, dans le sud-est, frontière avec la Bolivie, occupant ainsi les Andes, l’épine dorsale de la société péruvienne et sa partie la plus arriérée et la plus pauvre, pour la transformer en grand théâtre de la guerre révolutionnaire et servir à son développement. Conquérir ce cadre est une partie importante du « Plan du grand bond » et de sa concrétisation. Comme on voit dans le tableau 2, 28,2% du total des actions armées ont lieu dans d’autres régions, c’est-à-dire hors de la région d’Ayacucho, Huancavelica et Apurimac et de Lima Métropolitaine, ainsi que 26,2% de la guerre de guérillas, 39,7% des sabotages, 22,1% de l’élimination sélective et 33% de la propagande et de l’agitation armées. De cette façon, la guerre populaire avance fermement dans la région centrale du pays, très importante pour l’économie péruvienne en tant que centre minier, centre agricole, centre de réseau de communications et cœur des plans géopolitiques de l’Etat. Egalement la guerre révolutionnaire avec rapidement dans le Nord du pays, centrée dans ses montages, ainsi que dans la région du fleuve Huallaga, régions étendues et riches, de grande perspective économique et de croissante population, spécialement le nord ; elle s’étend aussi vers le Sud, centrée également sur la campagne de la sierra ; cette région très pauvre, particulièrement Puno, est explosive au plus haut degré et est l’objet d’une préoccupation du gouvernement actuel. Et c’est précisément dans cette « vitrine du développement » qu’ils planifient de construire, que la révolution frappe sapant leurs plans. Mais notre travail n’est pas récent et encore moins d’aujourd’hui, il a autant d’années que la guerre populaire. Celle-ci fut, dès sa préparation, conçue et organisée selon un plan national qui a classé les régions d’après leur importance, prêtant à chacune l’attention qu’elle méritait selon la concrétisation des conditions qui se sont, nécessairement, développées simultanément, et aussi de façon inégale, avec une qui soit la principale et qui puisse changer, s’il le faut le tout, à l’intérieur d’un plan stratégiquement centralisé et tactiquement décentralisé.
La lutte engagée dans chaque région ainsi que sa répercussion peut être appréciée d’après ce qui suit : dans la région de la rivière Huallaga, en juin 1984, le département de Huánuco et la province Mariscal Cáceres du département de San Martin, ont été mis en état d’urgence et sous contrôle du commandement politico-militaire numéro 7, situation qui subsiste jusqu’à aujourd’hui. Dans le centre, en novembre de la même année, l’état d’urgence a été décrété dans la province d’Alcides Carrión du département de Pasco, s’ajoutant au contrôle du commandement ci-dessus mentionné, situation qui a été ultérieurement élargie à l’importante province minière de Pasco. En ce qui concerne le Nord, les actions armées ont ébranlé les départements de Cajamarca, Ancash et en particulier de La Libertad, la campagne a été profondément agitée par les invasions de terre mises en avant par l’Armée Populaire de Guérilla. Depuis le commandement 7, les Forces de Polices et l’Armée de terre ont déclenché la réponse répressive, mais elles demandent avec insistance l’état d’urgence et l’intervention des Forces Armées dans la région. Dans le Sud, surtout dans le département convulsé de Puno, ont été menés des assauts à des postes de police tel que celui de San Anton, des occupations de villages comme à San José et Chupa, des destructions et sabotages de Sais, ainsi que des invasions armées de terres mobilisant 10.000 paysans contre les associatifs qui concentrent immensément la terre en leur pouvoir. Ce qui a amené les Forces de Police à déclarer les provinces de San Román, Azángaro et Melgar zones rouges, et a renforcé le cri réactionnaire qui demande qu’elles soient déclarées en état d’urgence et que les Forces Armées y interviennent. Ainsi, la misère, les catastrophes naturelles et l’action armée sont en train de faire de Puno un volcan hautement explosif.
A ce qui vient d’être dit, ajoutons que le développement des actions de guérilla successives à profondément pénétré le département d’Apurimac jusqu’aux portes-mêmes d’Abancay, sa capitale. Avec cela, la tâche fondamentale de couvrir le cadre est pratiquement accomplie ; aujourd’hui, la guerre populaire s’étend traversant les Andes du Nord, à partir de Cajamarca, au Sud jusqu’à Puno, de frontière à frontière, de l’Equateur à la Bolivie. Voilà un grand objectif réussi avec ténacité, effort et sang, ouvrant des perspectives plus larges à la révolution péruvienne en marche. Mais tout en étant beaucoup cela n’est pas tout. On combat non seulement dans les Andes mais aussi en bordure de forêt péruvienne, en deux points clefs de celle-ci, dans l’Apurimac, où convergent stratégiquement des départements de Cusco, Apurimac, Ayacucho et Junin et dans le Huallaga, riche région où l’impérialisme et l’Etat planifient de grandes entreprises. De plus, la lutte se développe sur la côte, spécialement au centre et au nord et, soulignons-le fortement, à Lima Métropolitaine, ville d’importance stratégique à cause de sa condition de capitale, de sa grande concentration de population et du fait qu’elle rassemble la majorité du prolétariat péruvien en plus des énormes masses pauvres dans les quartiers et les bidonvilles. En synthèse, la guerre populaire a conquis non seulement le cadre mais en s’étendant dans les Andes, la Forêt et la Côte, elle marche, vigoureuse et forte, construisant le neuf et ouvrant l’avenir.
Complétant ce panorama, passons en revue les actions éclatantes. Dans le département d’Ayacucho, des coups aux bases de combat antiguérillas (il y en a 70 dans la région, d’après la déclaration récente du Ministre de la Guerre), par exemple à celle de San José de Seqe et à celle d’Aqomarca, précisément en soutien du plan pilote implanté par le gouvernement apriste dans la zone, après le génocide d’Aquomarca. Destructions et coups à quatorze regroupements, groupements développés à nouveau par le gouvernement actuel à partir de la farce de Llochegua et de sa supposée « reddition de sendéristes », destruction dont le but est de libérer la masse du contrôle militaire réactionnaire. Des embuscades à l’Armée, à la Marine et à la police, comme celles de San Pedro et Yanamonte. Des affrontements et même des affrontements successifs pour tromper le harcèlement des forces armées, liquidant et blessant des soldats. Blocage du montage des micro-régions bases de la corporativisation. Explosion de 27 pylônes du nouveau réseau Cobriza-Ayacucho, saboté avant même son inauguration. Et des voitures piégées contre la Garde Républicaine et le IXe Commandement de la Garde Civile même dans la propre ville d’Ayacucho, comme nous l’avons déjà signalé. Huancavelica, explosion de 6 ponts et de 35 pylônes électriques du réseau de Mantaro, le principal du pays. Destruction des entreprises associatives agraires Cinto et Vichincha, avec répartition des troupeaux et appropriation des terres. Apurimac, un nouveau déroulement des actions armées dans le département jusqu’à la capitale-même d’Abancay, sabotant la centrale électrique de Matará, ainsi que celle de Chincheros et des coups à des postes de police.
Dans la région du Centre, expansion et élévation des actions. Des embuscades comme de Michivilca à la Garde Républicaine. Un sabotage à la sous-station de Centromin et à des pelles mécaniques paralysant la seule mine à ciel ouvert de la zone. Un sabotage de la SAIS Tùpac Amaru. Une explosion du pont de la voie ferrée qui paralyse pendant des mois le train à Huancayo et rend difficile la sortie des minerais de Huancavelica et Cobriza. Sabotages et inquiétude à Huancayo gênant et dénonçant le II Rimanacuy. Dans la région du Nord, invasion des terres sous la consigne « Conquérir la terre ! » qui a mobilisé cent soixante-dix mille paysans et a confisqué trois cent vingt hectares, en majorité des pâturages et douze mille bovins, en grande partie des animaux de race, répartis à la paysannerie. Sabotage du local principal de l’Apra à Trujillo, pour son anniversaire, et de la manifestation centrale présidée par Garcia Pérez lui-même sur la place principale de la « capitale de l’aprisme ». Au Sud, et dans le département convulsionné de Puno, les actions déjà mentionnées qui visent à relancer le problème de la terre, comme dans le Nord, moteur de la lutte des classes à la campagne. Dans le Huallaga, attaque du poste de police à Aucayacu ; coups aux paramilitaires de Agua Blanca ; destruction de la grande entreprise de thé ; embuscade à la Garde Républicaine à La Muyuna ; affrontements avec l’Umopar (l’unité mobile de patrouille rurale de la Garde Civile) dans l’Alto Morona et à la patrouille de trente composants de l’Armée de terre à Patayrrondos.
Et à Lima Métropolitaine, sabotages des ambassades, comme celui récent de la social-impérialiste soviétique, jusqu’à aujourd’hui le plus grand coup donné à une représentation étrangère. Des sabotages de dizaines de locaux politiques de l’Apra. La voiture piégée en pleine place des armes face au palais du gouvernement à l’occasion de la visite du Président Alfonsin d’Argentine et l’incendie qui s’ensuivit dans les magasins Scala sur la même place provoquant de nombreux coups de feu des forces de protection du palais au milieu d’une grande confusion de celles-ci. Des voitures piégées à la Préfecture, au Commandement Conjoint des Forces Armées et à l’aéroport international. Les habituelles coupures générales d’électricité comme celle du 3 décembre et celles de mars et juillet. Des incendies dont ceux des magasins Maruy également au coin de la place des armes, qui a amené à mettre la capitale de la république en état d’urgence et décréter le couvre-feu sous la responsabilité des Forces Armées, dès le début de février jusqu’à aujourd’hui. Les éliminations sélectives qui au cours des élections, frappèrent le président du Jury National des Elections, des membres des Forces Armées et de Police et récemment un contre-amiral de la Marine, ainsi que le secrétaire d’organisation de l’Apra, accentuant les contradictions au sein de la réaction et provoquant un grand trouble politique et des menaces tonitruantes ; et le 7 juin, jour de l’Armée de terre, la cérémonie de la « Jura de la Bandera » (promesse de fidélité au drapeau) présidée par Garcia Pérez, a été sabotée par l’explosion de charges dont une à moins de vingt mètres de la tribune officielle, démontrant que, malgré l’état d’urgence et le grand contrôle militaire et policier monté vingt-quatre heures auparavant, la révolution peut frapper où elle veut et qui elle veut.
La lutte des prisonniers de guerre et ceux qui concoururent directement à l’appuyer, mérite une mention particulière. Bien que les luttes soient livrées depuis des années de façon tenace et héroïque, affrontant et surmontant la torture, les violations, les conditions sous humaines, les plans d’anéantissement, les représailles, les assassinats et même le génocide, convertissant les cachots réactionnaires en lumineuses tranchées de combat, on doit relever hautement les luttes entreprises dès le milieu de l’année dernière. Le 13 juillet 1985, les prisonniers de guerre des tranchées du Frontón, Lurigancho et Callao ont commencé une lutte unitaire pour conquérir la « condition de prisonniers spéciaux ». Et dans ces actions de lutte audacieuses, ils ont arraché au gouvernement de Belaúnde la reconnaissance de cette condition, ainsi que les droits qu’elle implique, un acte étant signé. Mais cette lutte qui a surpris et vaincu le gouvernement, utilisant bien la conjoncture politique de transfert de pouvoir présidentiel, a été un coup dur pour lequel la réponse a été la préparation de la revanche, dont s’est occupé le nouveau gouvernement, celui de l’Apra. Ayant tout juste assumé ses fonctions, il a commencé à refuser l’acte signé, une lutte dure et complexe a alors démarré, que le gouvernement a essayé de manipuler en appliquant la double tactique réactionnaire. Celle-ci échouant, il a machiné et montée le génocide du 4 octobre, prémédité quelques jours avant l’anniversaire du Parti, cherchant ainsi à infliger même un échec moral aux combattants des tranchées et à la révolution. Mais les prisonniers de guerre de Lurigancho, avec une bravoure héroïque, non seulement ont affronté le génocide, aux prix de leur propre sang, mais l’ont reversé sur la propre tête du gouvernement démagogique, et avec la solidarité de classe, principalement des autres combattants emprisonnés, ont célébré le 7 avec une ardeur révolutionnaire communiste exultante, et un optimisme exemplaire. La lutte a continué et une fois de plus, utilisant correctement la conjoncture, le 31 octobre, ils ont obligé le gouvernement réactionnaire apprise à signer l’acte qu’il refusait mais qui est maintenant signé par des autorités de plus haut niveau. Malgré tout la lutte ne cesse pas et la réaction machine toujours et manœuvre contre les fils du peuple : elle a planifié le transfert des prisonniers à Canto Grande pour poursuivre son plan d’anéantissement. Face à cela, les prisonniers organisèrent la campagne de « Démasquer et résister » en déclarant leur ferme résolution de s’opposer au transfert, même au prix d’un nouveau génocide et en le démasquant fortement ; le dénouement du la lutte s’est produit le 15 janvier 1986, quand dans un affrontement entre des parents de prisonniers de guerre et la Garde Civile, un parent meurt et vingt sont blessés, obligeant le ministre de la Justice à déclarer qu’ « il n’y aura pas de transfert à Canto Grande parce que ce n’est pas une prison pour « terroristes » ». De cette façon, un chapitre de la campagne contre le nouveau génocide se termine mais le problème subsiste : violant publiquement le compromis, fidèles à leur nature réactionnaire, ils ont commencé le transfert de nouveaux détenus, en même temps que la presse le clame et l’exige et que la Marine réprime les visiteurs ; la lutte continue et de nouveaux chapitres de cette lutte sont à venir, comme nous le verrons quand nous traiterons de l’infâme génocide de juin. Les prisonniers de guerre, avec leur haute morale et leur combativité éprouvée, ont enseigné et continuent d’enseigner comment pour un révolutionnaire il est possible et, plus encore, nécessaire de transformer les prisons en lumineuses tranchées de combat.
Les actions accomplies de juin 1984 à juin 1986 vérifient le développement non seulement de la quantité mais principalement l’augmentation de leur qualité ainsi que la large gamme d’actions qui est en train de se développer. C’est aussi une preuve irréfutable du développement d’une véritable guerre populaire, puisque c’est ce qui se passe depuis six ans inflexiblement dans les campagnes et les villes du pays, « peu importe ce que peuvent dire les traîtres »
Sur la construction du Nouveau Pouvoir. Pour compléter l’analyse de la guerre populaire au Pérou, reste à considérer la question du Nouveau Pouvoir, du Nouvel Etat, celle de la construction des bases d’appui, essence du chemin d’encercler les villes depuis la campagne. Le problème du Pouvoir, de la dictature conjointe de Démocratie Nouvelle, qui doit transformer la vieille société en achevant la révolution socialiste démocratique, pour permettre que la révolution socialiste, sous la dictature du prolétariat, se développe comme la garantie de la marche vers le communisme. Nous traiterons ce point à l’intérieur de la construction des trois instruments puisque l’Etat est lié inextricablement au Parti et à l’Armée.
A propos du Parti, nous avons traité de sa nécessité et de comment le Parti Communiste du Pérou a été reconstitué pour pouvoir assumer la tâche de diriger la guerre populaire. Il reste à voir sommairement quelques éléments importants ayant eu lieu pendant les six ans écoulés. Le Parti s’est posé le problème de sa militarisation lors de la Conférence de 1979, quand était discutée la préparation de la guerre. De façon concrète, pour ce qu’on doit ici aborder, nous entendons la militarisation du Parti comme l’ensemble des transformations, changements et réajustements nécessaires pour diriger la guerre populaire en tant que forme principale de lutte qui transforme la société sous domination de l’impérialisme, du capitalisme bureaucratique et de la semi-féodalité en une République Populaire de Démocratie Nouvelle, terminant ainsi la révolution démocratique ; de plus, dans le monde de l’impérialisme et de la réaction mondiale qui s’enfoncent et s’enfonceront dans des guerres, agressant et cherchant à détruire tout ce qui nouveau, ce qui est révolutionnaire, spécialement ce qui est prolétarien, défendre et développer la révolution dans son étape socialiste, en maintenant la dictature du prolétariat et conjurant la restauration du capitalisme ; pour resserrer plus le lien omniprésent avec la révolution mondiale, servant de base la guerre conjointe du prolétariat et des peuples pour balayer l’impérialisme et la réaction de la face de la terre et continuer le chemin des révolutions culturelles jusqu’au communisme. Dans ces orientations, on conçoit donc le développement de la guerre populaire spécifique comme combat contre la guerre contre-révolutionnaire également spécifique et les deux dans le cadre de l’ère des guerres multiples et variées dans lesquelles l’impérialisme est en train de s’enfoncer et qui est en synthèse, la grande bataille entre guerre populaire et guerre contre-révolutionnaire au niveau mondial, la forme la plus élevée dans laquelle la situation sera définie ; et dans une perspective plus large, la marche-même vers le communisme par l’intermédiaire de révolutions culturelles, les classes existant encore, se fera à l’ombre de la guerre populaire comme ligne militaire du prolétariat avec les développements qui seront atteints. Par conséquent, cette nécessité et perspective se présente au Parti et aux autres Partis communistes, quelles que soient les formes spécifiques données.
Pour préciser la question, en ce qui concerne sa militarisation, le Parti s’est engagé dans son ensemble, dans la guerre populaire, tous ses militants l’assumant, en quelques mots, « Notre centre est combattre », comme le Comité Central l’a sanctionné ; une autre question importante est la construction concentrique qui brièvement signifie : prenant le parti comme axe, construire autour de lui l’armée, et avec ces instruments, avec les masses en guerre populaire, construire autour des deux, le Nouvel Etat ; de la même manière, il faut relever « forger les militants, d’abord et principalement comme communistes, et ensuite comme combattants et comme administrateurs », de façon à accomplir les trois tâches que la révolution demande : quant au travail de masses, il faut le développer dans et pour la guerre populaire ; sous direction, sa condition clé et l’importance d’un commandement ; et la nécessité de développer fermement et constamment la lutte de deux lignes, puisqu’ainsi le Parti et les organisations pour le guerre populaire se fortifient. Une question vitale et décisive est le développement déjà acquis en ce qui concerne la ligne politique : des avances considérables ont été réalisées dans une plus grande compréhension de la société péruvienne, de la conjoncture politique et principalement de la ligne militaire, de la guerre populaire et de sa direction, surtout dans la spécificité de la guerre, dans le pays, son déroulement simultané à la campagne et à la ville, sans oublier la primauté de la campagne. Finalement, on ne peut éviter de parler du remarquable accroissement des militants et spécialement le grand pourcentage de militants paysans et la considérable quantité de jeunes et de femmes, ce qui pose évidemment de problèmes mais, plus important encore, renferme une grande perspective à condition de fortifier l’idéologie prolétarienne. Pour achever ce qui a été abordé, la guerre populaire a permis au Parti de saisir plus et mieux le maoïsme comme troisième et plus haute étape du marxisme et d’assumer « arborer, défendre et appliquer le marxisme-léninisme-maoïsme » et se battre pour le mettre au commandement de la révolution mondiale conscient de servir de cette façon au communisme, au prolétariat et aux peuples opprimés. Par ailleurs, le fait de prendre fermement la conception de la classe et la fondre à la guerre populaire, a développé la pensée guide. Finalement, la guerre populaire-même a permis de mieux forger les militants dans l’internationalisme prolétarien.
Quant à la force armée, la guerre populaire, les masses et le Parti ont créé l’Armée Populaire de Guérilla ; c’est une armée de type nouveau dans la mesure où elle accomplit les tâches politiques de la révolution établies par le Parti, en tant que telle elle assume les trois tâches consacrées par l’expérience prolétarienne internationale : combattre, produire et mobiliser les masses, ce qui implique les politiser, les mobiliser, les organiser et les armer : c’est une armée paysanne sous la direction absolue du Parti selon le principe « Le Parti commande au fusil, et il est inadmissible que les fusils commandent au Parti », la base est la construction idéologique de cette armée selon le marxisme-léninisme-maoïsme, et son application qui est la pensée guide, la ligne politique générale et les politiques du Parti ; construction politique qui se complète avec l’organisation du Parti dans l’Armée, tout le travail politique dans celle-ci se trouvant sous sa direction, ainsi que le travail dans les masses. La construction militaire de l’Armée se fait en partant de la théorie de la guerre populaire, de la ligne militaire du Parti et des plans militaires de celui-ci ; l’Armée organise en détachements pour la ville et en pelotons, compagnies et bataillons, toujours sous double commandement, un commandement politique et un autre militaire, se guidant aujourd’hui avec le mot d’ordre de « Développer les compagnies et fortifier les pelotons visant à des bataillons ». La construction de l’Armée Populaire de Guérilla part du fait de la nécessité de cristalliser la grande thèse de Lénine sur la milice populaire et ses trois fonctions de police, armée et administration. L’instruction militaire s’accomplit visant à développer la bellicosité en fonction de l’accomplissement entier et victorieux des actions. Les forces armées ont débuté avec des détachements armés sans armes puisque, comme Lénine l’enseigne, le manque d’armes n’est pas un prétexte pour ne pas organiser d’appareils armés ; ensuite, on s’est armé avec tout ce qui était possible, la dynamite a jusqu’à aujourd’hui eu une grande importance, de même que l’armement avec des armes élémentaires et traditionnelles, est fondamental et bien que nous luttions pour conquérir des armes modernes en les arrachant aux forces réactionnaires, nous suivons la grande leçon du Président Mao Tsé-toung vérifiée historiquement : « Depuis que l’histoire existe, dans les guerres révolutionnaires, ceux qui possèdent des armes de qualité inférieure ont toujours vaincu ceux qui possèdent des armes de qualité supérieure … Vouloir disposer absolument de armes les plus modernes avant de s’engager dans la guerre, avant de commencer la guerre, signifie se désarmer soi-même ». L’Armée Populaire de Guérilla, avec ses milliers de combattants, et déjà une armée qui a fait ses preuves, forgée dans le feu même de la guerre populaire et elle est le soutien du Nouveau Pouvoir.
Le Nouveau Pouvoir, le Nouvel Etat, sous la forme de Comité Populaires, bases d’appui qui se développent et République Populaire de Nouvelle Démocratie en formation, est la plus grande conquête de six ans de guerre populaire. En tenant compte de la thèse du Président Mao Tsé-toung, nous considérons l’Etat lié très intimement au front unique, compte tenu particulièrement des conditions spécifiques dans lesquelles nous nous développons et la tradition « frontiste » opportuniste et électoraliste du l’expérience politique du pays. Selon les dispositions du Comité Central, le Front Révolutionnaire de Défense du Peuple s’organise uniquement à la campagne se concrétisant en Nouvel Etat, Nouveau Pouvoir, à partir des Comités Populaires ; pendant que dans les villes se forme le Mouvement Révolutionnaire de Défense du Peuple. Fin 1982, après que les forces policières frappées et humiliées se soient retirées d’importantes zones rurales, surgissent les Comités Populaires, tout d’abord dans la région d’Ayacucho ; ce sont des comités de front unique qui concrétisent la dictature conjointe d’ouvriers, paysans, et petits bourgeois, ils expriment la dictature des trois classes qui participent maintenant à la révolution armée : prolétariat, paysannerie et petite bourgeoisie ; ils se structurent comme une dictature de Démocratie Nouvelle en tant que système d’Etat en assemblées populaires en tant que système de gouvernement. Cependant, si la bourgeoisie nationale ne participe pas actuellement à la révolution, ses intérêts sont respectés. Le Comité est élu par une Assemblée de Délégué suivant la norme des trois tiers : un tiers de communistes représentant le prolétariat, un tiers de paysans pauvres représentant la paysannerie, un tiers de paysans moyens et quelques éléments progressistes représentant la petite bourgeoisie ; le Comité de base, comme tout forme de Nouveau Pouvoir, sur l’alliance ouvrier-paysan sous la direction du prolétariat représenté par le Parti Communiste, et il s’appuie sur l’Armée Populaire de Guérilla. Le Comité est constitué de cinq commissaires, ainsi appelés pour faire ressortir leur condition de commissionnés révocables à tout moment ; dans le cadre du programme de révolution démocratique de destruction de l’impérialisme, du capitalisme bureaucratique et de la semi-féodalité, il remplit les fonctions d’organisation de la vie sociale des masses à tous niveaux ; il organise également la production principalement dans le secteur agricole, du commerce, orientant l’activité vers le travail collectif : de plus, il rend la justice, organise l’éducation et les loisirs, veille à la bonne marche des organisations populaires et garantit la sécurité collective et individuelle ; la base de ce travail est l’introduction de nouvelles relations sociales de production. Le développement de centaines de Comités Populaires et de bases d’appui sur lesquels elles se sont formées, suit la fluidité de la guerre de guérilla qui poursuit son chemin d’encercler les villes depuis la campagne et celui de la guerre populaire dans son ensemble ; ils ont souffert les assauts de la guerre contre-révolutionnaire. Révolution et contre-révolution armées se livrent ainsi une lutte aigüe autour du Nouveau Pouvoir ; la lutte entre rétablissements et contre-rétablissements livrées au cours des années 83-84, plus particulièrement, est un exemple très parlant, sur ce point d’ailleurs il est intéressant de se rappeler que pendant les deux dernières années étudiées l’Armée Populaire de Guérilla a réalisé 180 contre-rétablissements et dans le cadre de ce conflit aigu a pris 591 villages. En résumé, le noyau de la guerre entre Armée Populaire de Guérilla et Forces Armées et Policières réactionnaires est le problème du Nouvel Etat, du Nouveau Pouvoir, c’est-à-dire de créer, de maintenir et développer les Comités Populaires, les bases d’appui et avancer de plus en plus dans la formation de la République Populaire de Démocratie Nouvelle, Nouvel Etat qui, contre vents et marées resplendit et continuera à resplendir comme un torche défiante et brûlante appelant le peuple à lever encore plus les vagues ardentes de la guerre populaire qui, dévorant le passé, ouvre depuis peu et pour toujours le futur pour le prolétariat et le peuple.
Et, quel en est le prix, en vies humaines ? Nous avons déjà vu comment la politique réactionnaire de masses contre masses, génocides et disparitions a coûté 11.300 vies à notre peuple ; si on additionne les 1.668 tués parmi les forces armées et policières, y compris leur agents et mouchard, caciques et despotes, ainsi que les 1.738 morts de l’Armée Populaire de Guérilla, on arrive aux environs de quinze mille morts jusqu’en mai 1986. Ceci est la réalité et les chiffres publiés par la réaction pour cacher ses sinistres politiques génocides ne pourront pas la déformer.
Ceci est la guerre populaire du Pérou ; pour l’analyser et la comprendre il fallait traiter quatre points : le marxisme-léninisme-maoïsme, le Parti, la guerre populaire et le Nouveau Pouvoir ; une fois ces points vus, on arrive à la conclusion claire et concrète que la guerre populaire du Pérou est une authentique guerre populaire qui est en train de mettre le pays sens dessous, la « vieille taupe » est en train de creuser profondément les entrailles de la vieille société, personne ne l’arrêtera, le futur habite déjà parmi nus, la vieille société s’enfonce irrémédiablement, la révolution prévaudra.
Vive la guerre populaire !
(Fin de la première partie du document)
Construire la conquête du pouvoir au cœur de la guerre populaire (IIe plénum du Comité Central)
(février 1991)
Session préparatoire
Salutations.
Le Président Gonzalo, le Comité Permanent et le Bureau Politique dressent leurs salutations aux membres du Comité Central et à chacun des dirigeants, des cadres et des militants du Parti Communiste du Pérou, aux combattants de l’Armée Populaire de Guérilla et aux masses qui collaborent à notre travail, ainsi qu’au peuple en général pour le résultat victorieux de la IIème Campagne « Impulser le développement des Bases d’Appui », but importante du Grand Plan de Conquérir le Pouvoir dans tout le pays, but inéluctable vers lequel nous tendons tous par nos efforts et notre sang généreusement versé pour cette perspective radieuse.
Rapport sur le calendrier et le déroulement de la session
Préparation et conditions. Le IIe Plénum a exigé un travail de préparation long et ardu de la part du Bureau Politique dirigé par le Président Gonzalo, la garantie de sa réalisation, de sa conduite et de son succès.
Nous avons connu deux mois de travail préparatoire avec une partie du Bureau Politique et ensuite une session préalable avec le Comité Permanent, où se sont exprimées une grande unité et une conviction profonde dans nos objectifs et nos buts. Le IIe Plénum a été mûrement préparé.
Le document de 413 pages est le produit de cette préparation, il a été distribué suffisamment longtemps à l’avance pour que tous l’étudient et puissent donner un meilleur avis ; afin de parvenir lors de cet événement à des conclusions claires et concrètes pour développer davantage la guerre populaire et préparer la conquête du Pouvoir dans tout le pays.
Il est très important de mettre en relief le document car c’est la première fois que nous disposons d’un tel document et nous l’avons achevé malgré les situations concrètes que nous vivons.
Il est pensée gonzalo et a pour guide le mot d’ordre juste et correct « Construire la Conquête du Pouvoir au cours de la Guerre Populaire ».
Même par ironie il est bon de le relever.
Les faits, nous les connaissons, le problème est de les analyser correctement et d’en tirer les leçons. Une fois de plus on a la preuve que le Parti, ses dirigeants et, particulièrement et principalement, le Président Gonzalo savent naviguer et être maîtres de la barque au milieu des tempêtes.
Le Président Mao nous enseigne que tout développement engendre un déséquilibre et comme pour la lutte c’est quelque chose d’absolu, alors nous devons apprendre à maîtriser le déséquilibre ; et que signifie le maîtriser ?
C’est en tirer les lois ; si on comprend les lois qui régissent un processus, qu’il soit simple ou complexe, on le maîtrise et on applique ces lois pour transformer la réalité au profit du prolétariat et du peuple, au service de la révolution.
Notre glorieuse perspective qui est de conquérir le Pouvoir couronnera la révolution démocratique et nous commencerons aussitôt la révolution socialiste, ce moment de sang et de victoire sera d’un profond déséquilibre ; quand nous conquerrons le Pouvoir, nous connaîtrons aussi des déboires et des moments tumultueux.
Mais en même temps ce type de situation nous trempe ; les communistes se forgent au milieu des tempêtes et des difficultés, jamais dans le calme plat.
On dit que celui qui gagne est celui qui résiste une minute de plus et nous pouvons en supporter davantage car nous avons une idéologie vraie : le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo qui arme de la vérité incontournable nos âmes et nos bras.
Les déséquilibres, qu’ils soient plus légers ou plus profonds, forgent, trempent, endurcissent ; le Président Mao a dit : « Dans des temps difficiles nous devons nous rappeler nos succès, voir notre brillante perspective et redoubler de courage ».
Aujourd’hui le communisme est attaqué dans le monde et ici même, dans notre pays, il est attaqué par les laquais de l’impérialisme et les disciples de leurs maîtres, les révisionnistes étrangers ; que faire ? appliquer le maoïsme, développer la contre-campagne marxiste-léninste-maoïste, pensée gonzalo afin d’écraser cette sinistre contre-offensive contre-révolutionnaire convergente de l’impérialisme et du révisionnisme moderne.
Le Parti, le nôtre, est dans une phase nouvelle de la guerre, plus élevée, plus complexe, plus victorieuse et la circonstance particulière du Plénum exprime cela ; ce que nous affrontons n’est rien d’autre qu’une partie du déséquilibre et cela nous forge pour moments vraiment plus complexes que toute révolution traverse ; le communisme nous enseigne à être prêts même pour les défaites, le Président Mao dit que celui qui ne connaît ni victoires ni revers ne sait rien de la guerre ; il dit aussi que c’est après deux revers et deux victoires que les Chinois ont compris les lois de leur révolution.
Quant à nous, nous n’avons pas encore vécu de grandes défaites, si bien que ces petites circonstances particulières, ce moment nouveau de la guerre et cette attaque convergente sinistre font partie des circonstances plus complexes que nous devrons vivre jusqu’à ce que le communisme brille sur la Terre.
Elles font partie du déséquilibre et mettent à l’épreuve notre responsabilité de communistes ; le Parti démontre qu’il a su engendrer la direction qui correspond à notre réalité, notre nécessité, nous sommes suffisamment forgés.
Le risque ne nous fait pas reculer, les dangers ne nous arrêtent pas ; ce moment n’est qu’une épreuve de plus, qu’elle soit la bienvenue ! Il fait partie du processus révolutionnaire et nous le dominons bien, comme quelque chose qui nous forge davantage.
La vie des communistes est faite de luttes, pas de distractions.
Marx, un jour, répondit à sa fille qui lui demandait : « Qu’est-ce que le bonheur ? » « C’est la lutte ».
Des années après, le Président Mao nous enseigna : « Travailler c’est lutter ».
Nous sommes attachés à tout cela ; nos difficultés peuvent être vaincues parce que nous sommes une force nouvelle et que nous avons un brillant avenir.
Autre conclusion.
Nous avons affronté les circonstances tous ensemble et nous avons manifesté une grande cohésion, qui s’ajoutait à une grande force et tout cela est le produit de la mise en pratique d’une idéologie opposée et différente de celle de la bourgeoisie et de toutes les autres classes.
Nous les communistes, nous sommes et nous serons toujours l’élément le plus avancé de la classe, l’avant-garde du prolétariat et de ce fait, nous avons la responsabilité de réaliser nos buts et nos objectifs, prêts à donner tout ce que la révolution exige, sacrifiant nos vies pour le communisme, guidés par le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo ; c’est cette idéologie qui nous permet de maîtriser toute situation et aussi d’en tirer le maximum de profit pour transformer une mauvaise condition en une bonne condition.
Qu’avons-nous prouvé ?
Qu’une forte cohésion existe entre nous, que nous avons une totale confiance en notre direction, dans le centre d’unification de notre Parti : le Président Gonzalo, en notre idéologie, nos principes et les objectifs fixés ; ce sont des circonstances qui nous ont offert de meilleures conditions : en partie grâce à notre forge, nous sommes davantage trempés, nous avons un bon document et nous avons affronté cette situation tous ensemble avec une cohésion renforcée ; tirons les leçons, nous sommes plus forts quand nous agissons collectivement ; unis nous sommes invincibles, nous ne nous aguerrissons pas seulement sur les grands champs de bataille mais aussi dans la vie quotidienne.
La IIe Session du Comité Central était nécessaire et nous sommes en train de la réaliser ; ce que le Parti demande, ce dont il a besoin, ce qu’il exige, doit s’accomplir et nous sommes en train de l’accomplir ; c’est une bonne méthode, quelles que soient les circonstances, nous devons accomplir ce que le Parti ordonne, le Parti est le Parti.
La réaction a pour objectif la destruction de la direction, détruire le Parti pour étouffer et écraser la révolution, après avoir coupé le Parti des masses ; anéantir le Parti, c’est ajourner une révolution ce n’est pas en finir avec elle, en effet, tant qu’il y aura des communistes et des masses cela ne pourra pas se faire.
Ce sont des choses très importantes dont il faut tenir compte ; préserver la direction du Parti. Une fois de plus nous avons prouvé que le parti est uni et que, les dangers, nous les affrontons avec fermeté et résolution, sûrs de les vaincre pour réaliser nos tâches et aller toujours de l’avant.
N’importe lequel d’entre nous peut disparaître, le Parti continuera, nos vies immolées animeront ceux qui restent et le chemin sera poursuivi jusqu’à ce que le communisme s’impose sur la terre. Voilà notre conviction.
Bon. Mais il faut voir ce qui en découle et les circonstances spécifiques n’effacent pas les erreurs commises ; il ne s’agit pas de maudire ou de se lamenter mais de voir la réalité objective, la cause, de trouver la racine des faits, de proposer des solutions et d’assumer des responsabilités, la décision de transformer les choses.
Des mesures doivent être prises par ceux qui ont la responsabilité des problèmes ; elles sont nécessaires, elles servent à corriger les erreurs et à fortifier le Parti.
Terminons. Encore une autre conclusion, le temps sert à la réflexion, d’un côté la lutte du Parti, c’est-à-dire la guerre populaire qu’il dirige, et elle n’a pas été arrêtée, pas même une minute ; le Parti ne peut jamais être paralysé parce qu’il est sûr de la direction à suivre, parce que l’unité est faite autour de la sage direction du Président Gonzalo, sur la Base d’Unité du Parti, sur la Guerre Populaire, sur le Plan de Développement Stratégique.
Une fois de plus s’exprime la centralisation stratégique et la décentralisation tactique ; nous avons des plans qui se composent de campagnes et tout se poursuit. Un Parti qui fait son unité autour de tels éléments est fort.
Soulignons la centralisation stratégique et la décentralisation tactique parce que c’est une pratique communiste, c’est notre expérience concrète.
Rappelons-nous sans cesse le glorieux parcours de onze ans de guerre populaire. La guerre populaire ne peut pas être interrompue. Considérer même que la direction pourrait être liquidée, en partie, pas complètement, mais les dirigeants qui resteront, doivent et peuvent poursuivre les plans, la lutte, la guerre populaire ; nous sommes forgés dans l’idée qu’on ne peut pas arrêter la révolution, qu’on ne la paralysera pas ; le Président Mao a enseigné : « Relevons nos morts, soignons les blessés et continuons le combat ».
Il faut donc voir l’ensemble des aspects, tirer le positif du négatif, il en sera toujours ainsi car la contradiction existe et c’est elle qui régit tout. En conclusion, le IIe Plénum est préparé avec succès et il est mûr pour sa réalisation qui en fera un nouveau triomphe du Parti. Au milieu des difficultés, pour la première fois, un document préparatoire est réalisé avec suffisamment de temps pour l’étudier, ceci montre aussi que nous avons poursuivi le travail et que nous accomplissons notre tâche.
Calendrier
Le Comité Permanent et le Bureau Politique proposent :
I. SUR LA CONSTRUCTION DE LA CONQUÊTE DU POUVOIR AU COEUR DE LA GUERRE POPULAIRE !
II. PLAN STRATÉGIQUE DE CONSTRUCTION.
III. IIIe CAMPAGNE : IMPULSER LE DÉVELOPPEMENT DES BASES D’APPUI !
IV. SUR LA CONSTRUCTION ET LES PROBLÈMES LIÉS AU TRAVAIL SECRET.
V. MESURES POUR L’APPLICATION DES ACCORDS.
Des cinq points la IIIe campagne est le point principal, il faut accorder une attention toute spéciale aux stratégies, aux objectifs et à notre position ; cette campagne est le couronnement du Plan d’Impulser et la base du nouveau plan.
Comment développer la Session.
Depuis le Ier Plénum du Comité Central nous nous sommes mis d’accord pour appliquer de nouvelles formes à tout notre travail, ainsi qu’à la tenue de réunions, élevant les cinq nécessités comme une partie de la construction de la Conquête du Pouvoir, au cours de la guerre populaire.
Bon, la Session Préparatoire s’étant déroulée, le document correspondant ayant été reçu suffisamment tôt pour pouvoir l’étudier ainsi que les points sur lesquels nous devions nous prononcer, nous avons le devoir de préciser quelques questions du calendrier, principalement celles qui concernent la IIIe campagne. Ensuite, chaque dirigeant donnera son avis et avec les éléments du débat nous parviendrons à des accords at à des tâches que nous devrons retransmettre. Les rapports et les notes ont été reçus et seront étudiés au cours des prochaines réunions qui se tiendront par Comités.
Déroulement de la session
RAPPORT CENTRAL DE LA DIRECTION
CONSTRUIRE LA CONQUÊTE DU POUVOIR AU COEUR DE LA GUERRE POPULAIRE !
Le Comité Permanent et le Bureau Politique ont décidé que le rapport serait discuté globalement tout en mettant l’accent sur : 1. Fondements idéologiques et politiques, guide à suivre pour tout le travail du Parti.
Ici l’objectif est d’approuver les fondements idéologiques et politiques qui doivent nous servir de guide pour tout le travail du Parti, tout en mettant l’accent sur les questions fondamentales nouvellement formulées dans les documents remis ; en résumé, approuver tout le document comme guide et définir des politiques spécifiques. Il est capital de l’appliquer et de combattre les déviations qui se présentent.
La construction couvre trois parties du rapport ; de ces trois parties, la question centrale est la suivante : 2. Développer la construction. « Trois bases et trois guides » ; en outre, on doit être attentifs aux deux moments de l’application du Plan Stratégique de Construction et particulièrement à la nécessité de former une Commission qui se charge de la présentation en vue de son approbation définitive future sur la base des accords passés.
Ici l’objectif est d’approuver le Plan Stratégique de Construction comme le Plan Pilote ainsi que la Commission. Dans ce cadre il faut penser à élaborer un document qui permette de débattre des questions centrales de la construction organisationnelle.
1) En ce qui concerne la IIIe Campagne
De toute évidence cette question est primordiale et tout ce qui se réfère aux stratégies, objectifs et ce qui concerne notre position doit susciter de notre part une attention toute particulière afin d’embrasser la IIIe Campagne et la perspective de la guerre populaire.
Ici l’objectif est d’approuver la nouvelle campagne qui couronne le Plan d’Impulser et assoit les bases d’un nouveau plan.
Ce n’est pas encore le Plan de la Conquête du Pouvoir qui viendra plus tard.
Il nous faut approfondir ce point et préciser les questions que nous n’avons pas traitées lors de la Session Préparatoire.
Voyons :
Cette campagne doit couronner le Plan d’Impulser et asseoir les bases d’un nouveau plan. Elle sert le futur grand plan de la conquête du Pouvoir vers lequel elle tend ; elle doit être une expression de la guerre populaire, retentissante, décisive et foudroyante.
Il faut tenir compte du fait qu’elle va développer le Plan Stratégique de Construction.
Dans quelle direction ?
Celle de concrétiser, dans le domaine de la construction, le mot d’ordre : « Conquérir le Pouvoir dans tout le pays » ; elle doit développer la construction d’appareils supérieurs à ceux de la réaction.
La Commission va développer le Plan Stratégique du Parti, le Plan Stratégique de Construction et des appareils supérieurs pour conquérir et défendre le Pouvoir.
Pour la première fois une argumentation approfondie, ouvrant des perspectives extraordinaires, sans précédent, révélant un autre aspect de l’avancée de notre travail.
Dans la cinquième partie du document, le schéma général de la IIIème Campagne, page 387, nous avons présenté une introduction en 9 points : 1. A propos des campagnes d’encerclement et d’anéantissement et des contre-campagnes ; 2. Guerre d’interpénétration ; 3. Initiative, souplesse et plan d’action en ce qui concerne la stratégie et la tactique de la guerre populaire ; 4. Défensive et offensive stratégiques dans la guerre de guérilla ; 5. Transformation de la guerre de guérilla en guerre de mouvement ; 6. A propos de la dite guerre de faible intensité ; 7. A propos de la guerre. Proverbes ; 8. Stratégies ; 9. Objectifs.
A ce point nous pouvons ajouter « Quelques considérations », « Notre position » et la chronologie.
Dans le document à la page 411 : « 8. Stratégies », nous devons souligner que nous incluons aussi pour la première fois une troisième stratégie, une stratégie de construction : « Construire le Pouvoir au cours de la guerre populaire ». Nous avons en outre, une stratégie politique : « Conquérir le Pouvoir » ; et une stratégie militaire : « Guerre populaire ».
Développer la guerre de mouvement et lancer les préparatifs d’insurrection « . Dans la première partie du document distribué nous expliquons le pourquoi des trois stratégies, pour résumer elles sont indissociablement unies et elles se dégagent du grand mot d’ordre-guide qui est le titre de la Grande Assemblée Plénière « Construire la Conquête du Pouvoir au cours de la guerre populaire » ; des trois : développer, construire et conquérir, l’essentiel est développer, construire est la nécessité et conquérir est l’objectif ; et de la Stratégie militaire, l’essentiel entre « développer » et « impulser » est développer et il faut noter les jalons franchis en passant de la guerre de guérilla à la guerre de mouvement.
Pour ce qui est des « CONSIDÉRATIONS : Au sujet de la guerre populaire et de la IIIème Campagne »
« Guerre populaire. Guerre de masses dirigée par le Parti. La campagne, centre de la guerre populaire et de son déplacement vers la ville pour conquérir le Pouvoir dans tout le pays.
Grand bond dans l’incorporation des masses à la guerre populaire.
Incorporer de façon large et organisée les masses, le peuple à la guerre populaire ; point-clé pour la Conquête du Pouvoir dans tout le pays, spécialement pour l’insurrection et pour la défense de la République Populaire, Futur Grand Plan de la Conquête. »
Ici noter la qualification de point-clé pour la Conquête du Pouvoir dans tout le pays, spécialement pour l’insurrection et pour la défense de la République Populaire ; c’est-à-dire pour la conquête et la défense du Nouveau Pouvoir.
Thèse qui nous vient de Marx : l’armement général du peuple et que nous appliquons et cherchons à concrétiser dans un océan armé de masses ; sans la garantie de cet océan armé de masses, il n’y a ni conquête ni défense du Pouvoir.
N’oublions pas que nous avons plus de dix ans de guerre populaire et le prestige du Parti s’est accru et se développera encore plus, que les masses fondent de grands espoirs sur le Parti et le flambeau de l’espérance embrasé doit refléter l’éclat du marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo, afin que cette idéologie éclaire les esprits des masses et qu’une fois armés leurs esprits elles arment leurs bras et fassent un bond dans le pouvoir organisé des masses. Engels a montré qu’il y a deux pouvoirs sur la terre : le pouvoir organisé de la réaction et le pouvoir désorganisé des masses ; nous pensons que les masses organisées sont l’unique vrai Pouvoir sur la Terre pourvu qu’il soit dirigé par le Parti Communiste ; c’est un fait concret, pas une élucubration ni une chimère, sinon qu’aurait été la Grande Révolution Culturelle du Parti Communiste Chinois ? A quoi servent un million de petites tiges isolées ? Elles sont fragiles mais 100 mille tiges réunies par le Parti ne peuvent se rompre. C’est un point-clé pour conquérir le Pouvoir, sinon comment réaliserons-nous l’insurrection finale ? C’est un point-clé pour la crise révolutionnaire qui approche ; ainsi que pour la défense du Pouvoir, car notre problème une fois le Pouvoir conquis, sera de le défendre, de ne pas se laisser arracher ce qui a été conquis et pour y parvenir il faut mobiliser les masses armées, sous la direction permanente du Parti Communiste. Cette incorporation ample et organisée des masses est la base de l’océan armé des masses. La campagne est le centre mais le déplacement doit avoir lieu vers les villes et si nous ne développons pas le travail dans les villes, l’ennemi s’y retranchera, répandra ses idées corrompues et sapera notre triomphe, cela signifie donc que nous devons prendre des mesures pour changer prochainement le centre de la guerre populaire ; nous n’avons pas encore déplacé le centre vers les villes ; cet objectif que nous nous proposons d’atteindre est en même temps un démenti aux élucubrations des « sendérologues ».
Ce point est lié à l’éducation des masses dans la violence révolutionnaire, dans l’idéologie du prolétariat : le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo, afin qu’elles comprennent les lois qui régissent l’univers, les appliquent et transforment le monde, afin qu’elles prennent leur destin en mains propres ; et il faut les éduquer dans la seule tactique marxiste qui est de se forger dans la violence révolutionnaire et de combattre implacablement, à la fois l’impérialisme et le révisionnisme ; tout en ne se laissant pas détourner du chemin.
Notons bien aussi que le document précise : spécialement pour l’insurrection, et non pas principalement ; cela signifie qu’il faut accorder une attention spéciale à l’incorporation organisée des masses à la guerre dans les villes.
C’est donc un point-clé, sans cela comment parviendrons-nous à la dislocation ; et à la ville, il faut organiser les masses en vue de deux objectifs : l’insurrection et la défense de la révolution dans les villes.
L’autre aspect est que le centre reste la campagne et que nous devons souligner le caractère de masse de la guerre populaire et soutenir le Nouveau Pouvoir au sein des masses qui composent le Front ; elles sont organisées dans l’Armée Populaire de Guérilla, les Organismes Générés par le PCP ou sous sa direction.
Questions de stratégie militaire : « la guerre prolongée et ses trois étapes ». Les trois étapes spécifiques de la guerre populaire prolongée au Pérou.
« L’équilibre stratégique et la préparation de la contre-offensive : pour l’ennemi, récupérer des positions afin de maintenir son système ; pour nous, préparer l’offensive stratégique en Construisant la Conquête du pouvoir.
La réaction se trouve donc dans la nécessité d’anéantir la guerre populaire tandis que pour le Parti et le peuple il s’agit de construire la conquête du Pouvoir. »
Bien noter les étapes de la guerre prolongée. Le Président Mao enseigne que la guerre populaire passe par trois étapes : défensive stratégique, équilibre stratégique et offensive stratégique ; cette thèse ne vient pas seulement de la guerre anti-japonaise mais elle constitue une partie de la théorie de la guerre populaire.
Mais nous devons voir comment ces étapes se précisent dans notre guerre populaire et quelles caractéristiques présente chacune des étapes.
Il est particulièrement important d’avoir défini, prouvé dans les faits et entériné ici que nous nous trouvons dans la deuxième étape de la guerre populaire, c’est une étape nouvelle : l’équilibre stratégique.
Le Président Mao l’a définie comme une étape au cours de laquelle l’ennemi aussi bien que les forces révolutionnaires prennent position et se préparent à affronter les batailles décisives qui se déroulent lors de l’offensive stratégique.
Dans le texte « De la guerre prolongée » point 37, au sujet de l’ennemi il dit qu’ « il s’efforcera de consolider à son profit les territoires occupés » et pour ce qui est des forces révolutionnaires « dans la première étape les partisans auront déjà développé largement la guerre de partisans, créé un certain nombre de bases d’appui, ce qui constituera une sérieuse menace pour l’ennemi dans sa tentative de consolider les territoires occupés. C’est pourquoi les opérations militaires continueront à se dérouler sur une vaste échelle au cours de la deuxième étape ».
Il poursuit ainsi : « La durée de cette étape dépendra de l’importance des changements qui surviendront dans le rapport de forces entre l’ennemi et nous, ainsi que des changements dans la situation internationale » …
« La deuxième étape sera une étape de transition dans toute la guerre et aussi l’étape la plus difficile, mais elle marquera un tournant. »
Nous avons précisé : « L’équilibre stratégique est la préparation de la contre-offensive : pour l’ennemi, récupérer des positions afin de maintenir son système ; pour nous, préparer l’offensive stratégique en Construisant la Conquête du Pouvoir.
C’est pourquoi la réaction est face à la nécessité d’anéantir la guerre populaire tandis que pour le Parti et le peuple il s’agit de construire la Conquête du Pouvoir ».
Nous pensons que vu le développement de notre guerre populaire et la situation de la contre-révolution, tels sont les traits qui caractérisent les deux parties belligérantes.
D’une part, pour la réaction péruvienne « récupérer des positions » à tous les niveaux, principalement au niveau politique ; là où nous avons provoqué un vide de pouvoir, nous avons construit le Nouveau Pouvoir, nous allons même jusqu’à décréter une grève armée dans les villes et les masses se rallient à la voix du Parti ; les réactionnaires eux-mêmes se rendent compte que le Vieil État n’atteint pas de nombreux secteurs de la campagne et que dans d’autres il n’exerce aucun pouvoir ; pire encore, les masses profondes, le peuple dans son ensemble sentent chaque jour davantage que le Vieil État ne satisfait pas leurs besoins fondamentaux d’alimentation, de santé, d’éducation et nous devons le signaler encore plus clairement.
Le Vieil État est miné à sa base, il n’accomplit pas les fonctions qui lui sont spécifiques et un État qui ne joue pas son rôle se discrédite aux yeux des masses, se sape lui-même.
Ce régime, le nouveau gouvernement qui dirige ce Vieil État représente la grande bourgeoisie, principalement la bourgeoisie acheteuse, les propriétaires fonciers et c’est le plus effréné pro-impérialiste yankee ; il a pris le pouvoir dans des conditions pires que le précédent ; son discrédit est beaucoup plus grand, il n’a pas la majorité au Parlement, n’a pas de Parti et le groupe auto-dénommé Cambio 90 manque de cohésion. Les pouvoirs du Vieil État par exemple sont soumis au renforcement croissant du pouvoir exécutif, les principales lois sont dictées par décret et ceci depuis le premier gouvernement de Belaunde, abusant de l’article 211 alinéa 20 de la Constitution péruvienne ; le Parlement est agressé dans son rôle qui est de voter les lois et de les contrôler ; Fujimori a attaqué le pouvoir judiciaire dès qu’il est entré au gouvernement ; et la violation des normes, des lois et de la Constitution est flagrante et quotidienne.
Au sein des fractions et des groupes de la grande bourgeoisie, les contradictions s’accentuent dans un climat d’unions et de conflits ; ils ne peuvent ni ne pourront résoudre la crise économique, au contraire elle va s’aggraver.
La guerre antisubversive évolue dans le cadre de leur loi de guerre sans prisonniers, de génocide, d’acharnement contre les masses, les Forces Armées assassinant et ne respectant même pas le plus élémentaire des dits droits de l’homme.
Et, en ce qui concerne le territoire national, les 2/3 du pays sont sous état d’urgence, hormis le fait que le Parti Communiste du Pérou en guerre populaire maintient sous son contrôle et sous son influence de vastes zones principalement paysannes.
Et à tout cela s’ajoute le travail du Parti à l’étranger et le retentissement international de la guerre populaire au Pérou. En résumé, leur État court un grave péril.
Il s’agit donc pour l’ennemi de récupérer des positions politiques et militaires afin de sauver son État, c’est pour cela qu’il cherche à nous anéantir.
En outre, si nous prenons n’importe quelle étude sérieuse sur la guerre populaire au Pérou y compris les commentaires les plus simplistes, comme ceux du député d’Ayacucho, J. Valencia, nous voyons qu’ils font référence soit à l’absence soit à la faiblesse de leur Vieil État, auxquelles s’ajoutent les démissions continuelles des vieilles autorités.
Depuis le Congrès nous nous sommes proposés de construire la conquête du Pouvoir et nous sommes en train de construire cette conquête.
L’équilibre stratégique est un fait politique, ce n’est pas une simple vue de l’esprit ; nous sommes en train de construire la conquête du Pouvoir ; pourquoi cette exigence est-elle devenue si urgente ? Nous avons déjà franchi quatre jalons dans les bonds de la guerre de guérilla à la guerre de mouvement et ces faits montrent comment se développe le processus ; s’ils ne nous anéantissent pas, nous les anéantissons, voilà le problème ; anéantir la guerre populaire devient pour la réaction une nécessité, la nôtre, c’est de construire la conquête du Pouvoir. Le fait que la réaction signale à travers ses plumitifs comme Raúl Gonzalez « il est encore temps », démontre qu’eux-mêmes reconnaissent les faits ; leurs déclarations figurent dans la revue Gestion qui est sortie les premiers jours de ce mois.
La réaction envisage de nous anéantir mais le doute les ronge, c’est pourquoi l’IDL (Institut de Défense Légale) considère que cette possibilité existe avant la fin du gouvernement de Fujimori ; il y a aussi des généraux (AP) comme Arciniegas, Renjifo et Jarama qui déclarent publiquement que le Parti s’apprête à prendre le Pouvoir ; le fait qu’ils le reconnaissent comme un fait objectif est extrêmement significatif.
Attention, nous ne disons pas que construire cette conquête soit la tâche exclusive du Parti, c’est aussi celle du peuple. Si nous examinons la situation du Parti et celle des masses de plus en plus explosive, ce que nous avons analysé de façon juste et correcte et défini dans notre Programme, elles sont intimement liées, il n’y a pas de discordance entre elles.
Si nous voyons les « trois bases et trois guides », nous avons une preuve supplémentaire : « Renforcer l’Armée Populaire de Guérilla, stimuler particulièrement les forces principales », « Développer le Pouvoir Nouveau et construire les Comités Populaires Ouverts » et couronnant l’ensemble, celles qui se réfèrent au Parti « Fortifier la construction et forger des cadres ».
Attachons-nous également à préparer l’offensive stratégique en Construisant la Conquête du Pouvoir, puisqu’étant dans l’équilibre stratégique, c’est ici que s’établissent les bases de l’étape qui va suivre : l’offensive stratégique, la nôtre.
Tous ces éléments nous permettent de faire la démonstration politique de ce fait. Insistons, c’est un fait matériel, réel, il existe dans la matière, dans la société, dans la lutte de classes du pays, dans la guerre populaire et nos idées en sont le reflet.
Il faut le faire savoir au peuple et en être porteur : nous sommes entrés dans l’étape de l’équilibre stratégique.
« Les trois étapes de la guerre civile révolutionnaire ont des caractéristiques différentes de celles de la guerre de résistance anti-impérialiste : dans celle-ci, la défensive stratégique se prolonge davantage et la guerre de guérilla se transforme en guerre de mouvement, qui est principale. »
Le problème ici est qu’on ne trouve pas les trois étapes de la guerre populaire exclusivement dans la guerre de résistance anti-impérialiste mais dans toutes les formes spécifiques de la guerre populaire, comme par exemple dans notre guerre civile révolutionnaire et dans chaque période de la guerre populaire ; cela fait partie de la théorie générale de la guerre populaire, elle ne régit pas exclusivement la guerre anti-japonaise en Chine.
Ensuite, ces caractéristiques diffèrent suivant les trois étapes, elles existent sous une forme dans la période de la guerre civile puis sous une autre dans la période de résistance anti-impérialiste ; dans la guerre civile, la défensive stratégique de la révolution dure plus longtemps et évolue même pour passer de la guerre de guérilla à la guerre de mouvement, cette dernière étant principale.
Et en troisième lieu, si nous tenons compte de l’enseignement du Président Mao dans « Défense et offensive stratégique dans la guerre de guérilla » que nous avons d’ailleurs traité dans le document de la Session Préparatoire du IIe Plénum, page 390, la défensive et l’offensive existe dans chaque bataille et dans chaque campagne.
Les trois étapes de la guerre prolongée comportent des caractéristiques différentes pour chaque période ; par exemple, la défensive est différente quand il s’agit de guerre anti-impérialiste, ici la défensive est brève ; il n’en est pas de même pour la guerre civile, dans ce cas la défensive dure plus longtemps ; la nôtre est aujourd’hui une guerre civile et nous sommes passés de la défensive stratégique à l’équilibre stratégique.
Cependant s’il y avait aujourd’hui une agression impérialiste directe, la contradiction principale changerait et le caractère de la guerre passerait de guerre civile à guerre anti-impérialiste ; cela deviendrait une guerre nationale, c’est-à-dire que les masses rejoindraient davantage les rangs de la révolution, qu’elles s’uniraient à la majorité ; par exemple si 5 ou 20 mille hommes envahissaient le pays avec tous les moyens dont ils disposent cela représenterait une forte offensive impérialiste, sanglante et cela entraînerait pour nous un recul, nous reviendrions à la défensive, mais cette défensive serait plus courte que celle livrée durant la guerre civile, au début de la guerre populaire ; ce serait de toute façon différent, les circonstances seraient celles de la conquête du Pouvoir avec un niveau plus élevé que lors de l’ILA.
De l’équilibre stratégique, nous passerions à une défensive stratégique distincte, tout en étant dans le cadre de la guerre de résistance anti-impérialiste ; et après des défensives et offensives successives plus développées nous parviendrions à l’offensive stratégique et à la conquête du Pouvoir. Il est possible que l’impérialisme pénètre quand nous serons déjà à l’offensive stratégique, alors il y aura un moment de défensive stratégique, la nôtre, mais il sera bref ; et nous reprendrons nécessairement l’offensive pour conquérir le Pouvoir.
Dans la guerre civile la défensive ne se présente pas de la même manière que dans la guerre anti-impérialiste ; dans la guerre anti-impérialiste, l’offensive de l’impérialisme est destructrice, violente, meurtrière et engendre une défensive stratégique dans le cadre de l’équilibre stratégique ou de l’offensive stratégique ; les défensives stratégiques ne sont pas identiques, chacune recèle sa propre stratégie spécifique, tout en maintenant des opérations offensives ; chacune a ses caractéristiques propres mais la défensive stratégique est plus courte dans la guerre anti-impérialiste parce que , quand la contradiction principale et le caractère de la guerre changent, on rassemble la majorité du peuple de façon plus large et plus profonde tandis que s’accroît et se renforce l’appui international.
Un autre des changements actuels, c’est le passage de la guerre de guérilla à la guerre de mouvement ; cette dernière deviendra principale, mais pas exclusive, puisque la guerre de guérilla continuera de se développer en restant fondamentale dans l’immédiat.
« Caractère prolongé issu de la corrélation de 3 situations : 1) la nôtre 2) celle de l’ennemi et 3) la situation internationale. Cette dernière est celle qui aujourd’hui et dans une perspective proche pose problèmes, même si la tendance principale, stimulée par la contre-révolution, est manifestement la révolution ; l’essentiel est de compter sur ses propres forces et en conquérant le Pouvoir, de servir au développement de la révolution mondiale, pour continuer simultanément à développer notre propre révolution socialiste en construisant le socialisme et la dictature du prolétariat. »
Des trois situations, la situation internationale est celle qui pose problème, mais l’essentiel dépend de nous ; conquérir le Pouvoir dans tout le pays est entre nos mains et cette conquête sera la contribution qu’apportera le Parti à la révolution prolétarienne mondiale ; il nous appartiendra aussi d’enchaîner immédiatement avec la révolution socialiste, de la construire, la développer, d’instaurer et de défendre la dictature du prolétariat jusqu’au communisme en passant par des révolutions culturelles successives.
Le facteur international tout en n’étant pas principal, est fondamental et nous devons être bien conscients que s’il présente aujourd’hui un caractère décisif, la situation internationale en sera nécessairement stimulée.
Dans la guerre du Golfe, l’impérialisme yankee tend à être une superpuissance hégémonique ; le social-impérialisme soviétique malgré ses problèmes n’en reste pas moins une superpuissance qui d’ailleurs utilise la guerre pour récupérer des positions au niveau national et international.
La situation est semblable à celle des années 60, les États-Unis cherchent à être la seule superpuissance hégémonique, à tenir le rôle de gendarme ; nous devons la combattre comme ennemi principal sans oublier toutefois l’autre ennemi principal : l’URSS, qui serait en quelque sorte le chien maigre ; les États-Unis étant le chien gras, enragé auquel il faut asséner les coups les plus durs. Il ne faut pas oublier que l’URSS cherche à profiter du conflit pour mettre de l’ordre à l’intérieur et gagner des positions à l’extérieur.
Collusion et lutte continuent d’être le jeu des superpuissances et des puissances ; c’est la collusion qui s’exprime comme principale mais la lutte est sous-jacente et s’exprime aussi ; par exemple, l’URSS a proposé « un plan de paix » pour la guerre du Golfe, selon lequel l’Irak pourrait se retirer du Koweït sans conditions préalables ; elle est pour le maintient des structures d’État et des frontières, s’oppose à « toute sanction » contre l’Irak et toute action punitive contre Saddam Hussein. La Maison Blanche a annoncé qu’elle étudierait la proposition de façon méticuleuse et enverrait sa réponse à Moscou mais que la guerre continuait ; le lendemain Bush repoussa la proposition la qualifiant d’« absolument inefficace » et déclara : « Il n’y aura ni négociation ni concession ». On peut aussi voir se manifester la position des puissances impérialistes : l’Angleterre espérait que l’URSS continuerait d’appuyer les forces multinationales et les accords de l’ONU mais elle a aussi repoussé la proposition de l’URSS ; pour le Canada la proposition soviétique correspondait aux accords de l’ONU tandis que Kohl déclarait qu’il réexaminerait la proposition et que la guerre pouvait encore être arrêtée par des négociations.
Israël voyait un double danger : la conservation de la machine de guerre et le maintient de Saddam Hussein.
La consigne de soutien au peuple arabe que nous avons diffusé est bonne ; à aucun moment nous n’avons porté Hussein aux nues, il est passé d’agresseur à agressé et l’impérialisme principalement nord-américain a agi en envahisseur arrogant s’abritant derrière l’ONU ; l’Irak est une nation opprimée, il faut faire la différence entre les désirs hégémoniques d’Hussein et l’agression impérialiste ; qu’ont fait les États-Unis ?
Ils ont occupé le peuple arabe, ils rasent les peuples et agissent en gendarme ; il faut traiter l’impérialisme de grand gendarme car c’en est un, en outre nous semons ainsi les conditions qui seront nécessaires quand notre révolution changera de contradictions.
Il est très bon d’appuyer le peuple arabe contre l’impérialisme yankee ; nous le faisons avec les masses : dans la capitale du pays, 56 drapeaux avec la faucille et le marteau à l’Université de San Marcos ; dans un quartier populaire, un autre drapeau énorme, flottant de 5 heures à 16 heures, sans que personne ne l’enlève ; le quartier populaire est le peuple profond : c’est ici que nous semons l’anti-impérialisme.
(Le MRTA fait grand bruit, plus encore quand le tonneau est vide, il cherche à tirer profit des actions que nous montons, voilà une preuve supplémentaire de son caractère parasitaire).
Notre critère est de faire répercuter les actions dans les esprits des masses profondes afin de les politiser et de leur permettre de prendre consciemment leur destin en main ; pour nous, le Parti ne fait pas la révolution, le Parti la dirige, ce sont les masses qui font l’histoire.
Nous réalisons des actions armées liées aux masses dans tout le pays, surtout à la campagne ; nous semons et nous gagnons les consciences des paysans pauvres principalement ; nous sommes avec les masses inférieures dans le nuage de poussière qui envahit les poumons, nous les éduquons politiquement, martelant avec des actions les idées que nous semons.
Des camarades donnent leur vie, se sacrifiant héroïquement en combattant l’impérialisme yankee, le gendarme qui anéantit les peuples, et en appuyant le peuple arabe ; ils ont signé de leur vie ces mots d’ordre : « Yankees hors du Moyen Orient ! Soutenons le peuple arabe ! »
Ce sont de magnifiques paroles du prolétariat et du peuple.
Nous ne détruisons pas de poulets morts, comme l’a fait le MRTA qui se lance exclusivement dans des actions de terrorisme.
Qu’ont-ils fait depuis leur « cavale » ? Rien et ils continuent de s’accrocher comme des parasites à la guerre populaire dirigée par le Parti Communiste. Cassinello dit que les groupes armés se développent en suivant ce processus : de « terroristes » qu’ils sont au début, ils deviennent guérilleros puis soldats ; en effet, c’est le chemin que nous suivons mais ce n’est pas celui du MRTA : eux n’appliquent pas l’anéantissement sélectif mais un terrorisme étroit et dépassé ; ils se déguisent en soldats pour rivaliser et faire leur propagande.
Quel est l’essentiel ?
Des masses politisées ou des grenades offensives ?
Évidemment des masses ; aller vers les masses et agir avec elles est décisif ; notre guerre n’est pas une guerre imposée mais enracinée au sein des masses profondes. Julio C. Guerrero dit : le soldat est un soldat parce qu’il a un uniforme, le guérillero l’est parce qu’il a une idéologie ; c’est là que repose notre point fort, l’Armée Populaire de Guérilla est une armée dirigée de manière absolue par le Parti, nous n’acceptons pas qu’une autre classe la dirige, elle assume les tâches politiques exigées par le Parti et les exécute les armes à la main ; nous n’avons pas besoin de commandants arrogants, nous sommes des combattants et des commandants, un point c’est tout.
Nous ne nous appuyons pas sur les armes mais sur les hommes et sur l’idéologie qui pousse les hommes à agir ; cette guerre aussi le confirme ; c’est pourquoi nous disons qu’elle démontre la validité du maoïsme, son actualité.
L’impérialisme yankee avec un matériel de guerre puissant et hautement sophistiqué a rêvé d’écraser l’Irak en deux ou trois jours, nous sommes en février, la guerre continue et il tremble même à l’idée d’une offensive terrestre ; répétons-le ici, une fois de plus la validité du marxisme est prouvée, l’arme n’est pas l’essentiel, il faut plutôt se demander quelle est l’idée qui arme le bras, l’idéologie est une arme de victoire comme nous l’a enseigné Lénine reprenant Marx, nous avons en effet une position marxiste-léniniste-maoïste rigoureuse. Chez les révisionnistes du MRTA, l’habit fait le moine, l’arme est l’essentiel.
Voilà la preuve aussi que la contradiction principale dans le monde est bien nations opprimées-superpuissances et puissances impérialistes ; il est bien clair qu’elles sont en train de combattre un peuple opprimé, qu’elles veulent se partager le pétrole et renverser Hussein pour le remplacer par un réactionnaire plus fidèle à leurs intérêts, cela aussi est bien clair, mais jusqu’à maintenant ils n’y parviennent pas.
« Campagne d’encerclement et d’anéantissement et contre-campagne. Forme principale.
Nous sommes parvenus à l’équilibre stratégique à travers ces campagnes, en les amplifiant et en les développant, surtout en gardant l’initiative.
Nous n’avons connu aucune grande défaite, nous devons nous préparer pour que cela n’arrive pas, mais si cela arrivait (ce qui signifierait une action plus importante de l’impérialisme yankee, directe ou indirecte) ce ne serait qu’une défaite partielle et relative, si l’on considère la perspective du développement de la guerre populaire en marche contre l’impérialisme yankee et ses marionnettes, face à la polarisation des forces dans le pays jusqu’à la Conquête du Pouvoir.
En outre la situation internationale et surtout l’internationalisme prolétarien et le soutien des peuples du monde s’exprimeront d’une façon plus large et plus ferme. »
En dix années de guerre populaire nous avons avancé dans ce cadre de campagnes d’encerclement et d’anéantissement et de contre-campagnes d’encerclement et d’anéantissement, ce que nous devons voir ici c’est la spécificité de notre cas ; ce processus nous a conduit à une étape nouvelle, nous sommes passés à travers les campagnes et les contre-campagnes d’encerclement et d’anéantissement, de la défensive stratégique à l’étape de l’équilibre stratégique.
Du point de vue militaire, le fait d’avoir maintenu l’initiative a été un point clé pour nous ; dès le début de la lutte armée nous nous sommes dotés de plans politiques et militaires que nous avons exécutés ; personne ne peut prétendre que nous n’ayons pas atteint nos objectifs, que le Pouvoir Nouveau n’existe pas, sous ses aspects divers de Comités Populaires, depuis les Comités Organisateurs jusqu’aux Comités Populaires Ouverts ; c’est tellement évident que les commissaires eux-mêmes sont la cible de nos ennemis qui veulent les anéantir, cherchant ainsi à détruire le Pouvoir Nouveau.
L’existence d’une Armée Populaire de Guérilla, constituée de pelotons, de compagnies et de bataillons, est si réelle que les journaux la reconnaissent, sinon pourquoi écriraient-ils « 300 guérilleros frappent à un endroit ou attaquent telle ou telle caserne » ?
De la même manière on voit qu’il y a des forces principales, locales et de base, enracinées dans les masses, ou alors contre qui se battraient-ils et pourquoi raseraient-ils des villages en les qualifiant de » sendéristes » ?
Et qui dirige tout cela ? Le Parti.
Qui soutient ces appareils ?
Les masses.
Ou serait-ce des fantômes ? Que tel ou tel plumitif de l’impérialisme yankee et de la réaction péruvienne soit payé pour nier la vérité est une chose si courante dans les vieux systèmes bourgeois pourris que cela ne doit pas nous étonner.
Aujourd’hui alors que nous entrons dans l’étape de l’équilibre stratégique, ils vont dire : « cela ne peut pas être !, c’est impossible ! », etc, etc ; mais le processus continuera de se dérouler et ce n’est pas parce que quelques crapules braillent affolées et se creusent les méninges pour le nier, qu’ils vont l’arrêter.
Notons que « nous n’avons connu aucune grande défaite, nous devons nous préparer pour que rien de tel n’arrive » ; jusqu’à maintenant notre processus a avancé, avec des succès et des revers ; nous avons vécu de durs moments, comme dans les années 83 et 84 mais pas une seule grande défaite.
Nous pensons cependant que de même que la révolution et tout en se développant se fortifie, la contre-révolution tire des leçons puisqu’elle met en ouvre des plans, des tactiques, etc.
Nous savons bien que se mijote en ce moment l’entrée de l’impérialisme yankee : au Pérou on sème la plus importante quantité de coca du monde (avec la Bolivie nous détenons 90% de la culture de coca), le plus grand consommateur de pâte-base de cocaïne c’est l’impérialisme yankee et le trafic de drogue est un problème qu’il traite comme une action militaire, selon son intérêt général.
Si nous ajoutons à cela le fait qu’au Pérou se déroule une guerre populaire marxiste-léniniste-maoïste, pensée gonzalo, dont l’objectif final est le communisme, le problème est alors de plus grande envergure et le danger encore plus grand pour l’impérialisme.
Le fond du problème c’est qu’ici révolution et contre-révolution s’affrontent, qu’ici l’enjeu est le marxisme, la révolution mondiale ; que la guerre populaire péruvienne porte le flambeau de l’espérance pour les communistes, les prolétaires et les peuples du monde.
Il est donc extrêmement important de nous renfoncer le mieux possible du point de vue idéologique et politique et d’être préparés sur tous les plans, surtout au niveau militaire, dans le cas où l’impérialisme yankee interviendrait directement ou indirectement.
Si l’impérialisme nous envahit directement, ce sera l’impérialisme yankee, notre ennemi principal sera alors la superpuissance qui veut l’hégémonie, le grand gendarme, nous le savons et nous ne le craignons ; mais cela ne veut pas dire que nous oublions l’autre superpuissance impérialiste, l’URSS, c’est le chien maigre qui doit aussi être notre cible, car ce n’est pas parce qu’il est en difficultés aujourd’hui qu’il cesse d’être aussi l’ennemi principal ; sans oublier bien sûr les puissances impérialistes et en tenant toujours compte des contradictions dans le camp de l’impérialisme et surtout en les utilisant, spécialement dans le cadre d’une guerre nationale anti-impérialiste.
Un jour nous avons promis solennellement de ne jamais lâcher les armes jusqu’au communisme, de persister dans la lutte pour le communisme, même si les superpuissances ou les puissances viennent armées jusqu’aux dents avec les armes les plus sophistiquées ; nous, les communistes, nous savons ce que nous voulons et pourquoi nous luttons, personne ne doit ni ne peut nous arrêter dans l’accomplissement des objectifs du Parti au service du peuple, du prolétariat et de la révolution mondiale.
Enseignons aux masses que l’impérialisme yankee et les réactionnaires sont des tigres en papier, qu’elles ne doivent pas craindre l’impérialisme, qu’elles doivent être préparées tant du point de vue idéologique que du point de vue militaire.
Nous savons creuser des tunnels ; en Chine ce fut une grande expérience, appliquée ensuite de façon tout aussi victorieuse au Vietnam ; il y a même lieu de développer « une guerre de tunnels » et le Président Mao nous a aussi enseigné que leur construction est un guide stratégique ; et nous en construisons depuis 83, aujourd’hui nous devons développer cette construction, c’est un point-clé.
La pénétration de l’impérialisme serait accompagnée d’une énorme propagande, justifiant son occupation, l’anéantissement de villages, sous prétexte d’en finir avec le trafic de drogue ou d’écraser le communisme et défendre la » démocratie « , mais en fait ce serait une agression impérialiste, une guerre injuste, un grand massacre et une sinistre et sanglante destruction. Nous devons dénoncer tout cela dès aujourd’hui mais cela ne nous intimide pas, au contraire cela nous fortifie.
Ce qu’ils sont en train de faire dans le Golfe, l’arrogance avec laquelle ils agissent, envahissent et assassinent, allant même jusqu’au génocide et avec un grand cynisme (ils ont bombardé un peuple opprimé comme jamais auparavant dans l’histoire) c’est une preuve de la barbarie monstrueuse inhérente à l’impérialisme, surtout l’impérialisme yankee.
Si nous étions dans l’offensive stratégique et que l’impérialisme yankee intervenait directement avec toute la cruauté sanguinaire que lui confère son caractère monopoliste, parasitaire et agonisant, nous passerions alors à une situation de défensive, mais cela ne modifierait pas l’étape de l’offensive stratégique.
Notre défensive nous obligerait à adopter une retraite stratégique pour contre-attaquer, évidemment ils nous frapperaient durement, nous et les masses, mais nous effectuerions un repli pour nous regrouper à nouveau, contourner les forces ennemies, concentrer nos forces sur leurs points faibles et les anéantir une par une pour les mettre en déroute et les expulser ; ce serait un processus ardu et sanglant mais il nous offrirait de magnifiques conditions pour concentrer les immenses masses populaires et diriger une guerre de libération nationale contre l’impérialisme, prélude à la conquête du Pouvoir dans tout le pays, ce qui signifierait aussi la faillite du régime fantoche qu’ils ont mis en place. La polarisation s’exprimerait dans toute son envergure : d’un côté, l’impérialisme et les pro-impérialistes, toute la grande bourgeoisie et leurs acolytes, les propriétaires fonciers féodaux et leurs laquais, de l’autre, toutes les classes qui forment le peuple, les patriotes et tous les anti-impérialistes. Nous reprendrions notre développement au moyen d’offensives d’un plus haut niveau et grâce à une succession de campagnes et de contre-campagnes plus élevées nous passerions finalement à l’insurrection et à la conquête du Pouvoir dans tout le pays.
Nous devons également examiner les différentes formes d’intervention de l’impérialisme, directe ou indirecte, par l’intermédiaire d’autres pays ou au moyen de leur « guerre de faible intensité » ; ils accumuleraient des forces, viendraient comme « conseillers », offrant « des aides », ripostant « à l’agression des terroristes » ; ils pourraient même agir après notre prise de Pouvoir par des actions systématiques de sape au moyen d’éléments pro-impérialistes et d’organisations armées dans l’attente du moment opportun pour renverser la situation et réaliser un coup contre-révolutionnaire.
Voilà pourquoi nous devons nous préparer à conquérir et défendre le Pouvoir avec la guerre populaire.
Les Yankees n’ont pas intérêt à s’engager dans une guerre du type Vietnam, ils ne sont pas pour une guerre prolongée, cela ne leur convient pas, ils préféreraient une action de décision rapide pour « rétablir l’ordre » et « aider » leurs laquais dans la pacification. Nous devons donc réfléchir aux modalités et aux variantes de l’agression impérialiste, principalement yankee.
Ils pourraient nous déloger de zones et même de régions fondamentales pour notre lutte mais ils n’écraseraient pas la guerre populaire ; en apparence ce serait une grande défaite, mais en fait ce ne serait que le cours logique de l’agression impérialiste. Nous tirerions de grandes leçons et nous continuerions d’appliquer les principes de la guerre populaire, nous procèderions à un repli vers d’autres régions et d’autres zones et nous commencerions à récupérer ce que nous avons perdu mais bien plus aguerris, plus expérimentés et plus proches de la conquête et de la défense du Pouvoir dans tout le pays.
Cette défaite ne serait alors que partielle et relative vu la perspective de développement de la guerre populaire, prenant pour cible l’impérialisme principalement yankee et ses marionnettes, dans le cadre de polarisation nationale et de marche vers la conquête du Pouvoir dans tout le pays.
Nous avancerions donc dans l’offensive stratégique.
Pour ce qui est du prix à payer nous sommes comme toujours disposés à payer le prix fort mais nous luttons pour qu’il soit le plus faible possible en appliquant les principes de la guerre populaire.
Face à l’impérialisme, comme pour tout, il faut maintenir une ligne stratégique ferme et appliquer avec souplesse comme il en est de la tactique, selon les conditions spécifiques du moment.
D’autre part dans ces conditions, l’internationalisme prolétarien et le soutien des peuples du monde sera plus large et plus résolu ; l’action contre-révolutionnaire de l’impérialisme engendre une action anti-impérialiste du prolétariat et des peuples du monde.
« La guerre d’interpénétration se développe et se développera en notre faveur ; et si nous maintenons et plus encore si nous développons une ligne idéologique et politique juste et correcte, nous appliquerons le mot d’ordre : Développer, Construire et Conquérir ! »
Pour le moment nous devons réaffirmer notre attachement à l’ordre des tâches de cette consigne.
« Guerre populaire. Deux collines. Guerre de mouvement. » Guerre de faible intensité « . Plan stratégique général et Plan pour chaque Comité et organisme. »
Ceci est aussi traité dans le document et sera le sujet des réunions avec les Comités. « Deux collines » montre comment appliquer la contradiction à la guerre.
Il faut considérer que nous avons défini 4 jalons dans la guerre de mouvement.
Nous comprenons de mieux en mieux ce que signifie la dite « guerre de faible intensité ». Très important : les plans globaux de chaque Comité dans le cadre de la guerre de mouvement et de la ligne militaire du Parti. Le Plan stratégique de développement de la guerre est bon mais nous devons le développer ; il est d’ailleurs nécessaire de développer celui de chaque Comité ou organisme.
Si nous ne prévoyons pas de plan de conquête du Pouvoir nous ne pourrons le conquérir, mais ce n’est pas un plan pour l’immédiat ; nous devons toutefois continuer à le préparer, tout doit être fait en fonction du futur plan de conquête du Pouvoir, il en va de même de la construction d’un escalier pour accéder à l’étage supérieur.
IIIe CAMPAGNE D’IMPULSER ET COMBATTRE LE NOUVEAU GOUVERNEMENT, SON PROGRAMME, SES PLANS ET POLITIQUES Trois tâches : appliquer l’anéantissement sélectif contre ceux qui les réalisent au plus haut niveau possible, qu’ils soient Péruviens ou étrangers, dans tous les domaines de leur activité, frappant d’abord ceux qui dirigent la tâche de réimpulser puis ceux qui se chargent d’anéantir (tâche principale) tout en passant par ceux qui participent à la restructuration ; accordant une attention spéciale à ceux qui agissent pour réimpulser, particulièrement les hauts représentants étrangers, car cela minerait sérieusement leurs plans.
Le sabotage, comme on le voit, sert aussi les mêmes buts ; le problème est de bien cerner politiquement l’objectif et d’exécuter l’action avec assurance et décision ; il faut viser leurs plans les meilleurs, chercher surtout à causer le plus grand préjudice possible, leur paralysie et même leur destruction.
Évidemment l’agitation et la propagande ainsi que les combats de guérilla, comme tous les contenus politiques des campagnes, remplissent leurs fonctions : l’agitation et la propagande servent à démasquer les « trois tâches » de la réaction au cour de son programme, son plan et ses politiques concrètes, tout en poussant particulièrement les masses à exprimer les griefs subis.
Les combats de guérilla (la principale des quatre formes de lutte) s’attaquent fermement et résolument à toutes les actions antisubversives que met en place l’ennemi pour la réalisation de ses « trois tâches » ; avec pour point de mire privilégié les Forces Armées.
On doit mener la IIIe Campagne de façon ferme et décidée en développant la construction et en élevant la combativité de l’Arme Populaire de Guérilla et des masses pour battre implacablement l’ennemi et finalement le réduire à néant.
Il est fondamental de saper, d’entraver, de frapper et de détruire ses programmes, ses plans et ses politiques réactionnaires pour faire échouer ses « trois tâches » et avancer dans l’application du mot d’ordre : Développer, construire et Conquérir !.
Nous avons aussi ajouté « NOTRE POSITION » :
Notre centre, c’est combattre.
Notre base, c’est le prolétariat et le peuple.
Notre chemin, c’est la guerre populaire.
Notre objectif, c’est la République Populaire de Pérou.
Notre idéologie, c’est le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo.
Notre but final, c’est la révolution prolétarienne mondiale et le communisme.
L’axe de tout cela, c’est le Parti Communiste du Pérou, sa direction et son chef, le Président Gonzalo.
Dans le point « 9. Objectifs », tout est bien clair et concret, les objectifs servent de mots d’ordre spécifiques.
Nous sommes partis ici des objectifs politiques de la IIIème Campagne, des « trois tâches » et des formes de lutte dans ce cadre pour s’opposer au programme, aux plans et à la politique du nouveau gouvernement réactionnaire, déjà démasqué dans le document de mai 1990 (voir son caractère et les intérêts qu’il sert) et Impulser le Développement des Bases d’Appui.
Que cette IIIe Campagne couronne le plan d’Impulser et assoie les bases d’un nouveau plan du Grand Plan de Développement des Bases en vue de la Conquête du Pouvoir ; grand couronnement qui par des actions d’un plus haut niveau entraînera un bouleversement décisif.
Nous disons qu’il est fondamental de saper et même de détruire pour faire échouer leurs « trois tâches » et avancer dans l’application de notre mot d’ordre : « Développer, Construire et Conquérir ! » ; nous en voyons les deux aspects : détruire l’ancien et construire le nouveau, la contre-révolution et la révolution.
Pour finir, nous proposons les Programme et Chronologie de la IIIe Campagne d’Impulser…
Menons cette campagne contre l’impérialisme et contre ce gouvernement, le plus effréné pro-impérialiste, pour développer la guerre de mouvement.
Dans chaque Comité, en fonction des conditions spécifiques, on doit planifier des offensives : contre les Forces Armées, anéantissement et désintégration ; pour le XIe Anniversaire de la guerre populaire ; contre l’impérialisme, les superpuissances et les puissances, principalement l’impérialisme yankee et le gouvernement pro-impérialiste de Fujimori ; pour la lutte de classes des masses et leurs revendications spécifiques liées à la conquête du Pouvoir ; contre le génocide d’hier et d’aujourd’hui et pour le Jour de l’Héroïsme : Ve Anniversaire. Séries d’offensives spéciales : anti-impérialistes et contre le gouvernement le plus effréné pro-impérialiste jusqu’à maintenant. Utiliser les symboles des trois armes.
2) Dans la Campagne de Rectification.
Transmissions et idées à combattre. Vous devez vous efforcer de bien la mener, de ne pas rester superficiel, d’approfondir et de vous efforcer de faire connaître tous les principes de base de notre politique.
Ne pas rabaisser le marxisme, on n’éduque pas les masses avec des clichés, il est nécessaire de nous soucier de rehausser davantage le niveau politique du Parti et de tous les appareils qu’il dirige, ainsi que celui des masses. Si nous ne propageons pas l’idée de la conquête du Pouvoir dans l’opinion publique, les masses n’auront pas pleine conscience de sa nécessité.
Elles aiment la politique, elles demandent même à apprendre la politique du Parti, domaine dans lequel notre Parti s’est toujours distingué.
Rehausser le niveau et populariser, une riche expérience du Parti comme trois en un.
Documents du Parti. Lutter pour que tous les militants les possèdent ; il y a de nombreuses façons de les reproduire sans rien en changer, des photocopies aux copies manuscrites.
Les imprimés doivent être remis aux amis et aux personnes qui ont la possibilité de les commenter ; nous ne perdons rien à les envoyer à toutes les agences de presse.
» Élections, non ! Guerre populaire, oui ! » est un document-clé et essentiel pour la Campagne de Rectification du Parti, de l’Armée Populaire de Guérilla et pour les masses ; il faut l’étudier à fond, c’est le grand bilan de 10 années de guerre populaire.
Écoles de cadres. Très nécessaires car nous sommes en train de forger des cadres, mais ne pas oublier qu’un cadre se forge dans la lutte de classes, dans la guerre populaire, jamais en marge d’elle.
Faire la différence entre ce qu’est une campagne de rectification avec les transmissions, et ce qu’est la formation politique des débutants, des intermédiaires et des avancés.
Une campagne de rectification (une façon de développer la lutte de deux lignes) n’est pas la même chose que des écoles régulières de nouveaux membres actifs qui commencent tout juste à connaître la politique du Parti ; toutes les deux sont des tâches importantes mais différentes et doivent être menées avec rigueur.
Pour les écoles populaires, élaborer avec les participants eux-mêmes, des plans d’étude, des expositions et des débats sur la Base d’Unité du Parti.
Pour les réunions de transmissions appliquer la règle : Premièrement. Transmission générale, comprenant : I. Déroulement de l’événement et les contradictions qui se sont présentées, c’est-à-dire les différentes parties, la loi qui s’en dégage et comment s’est développée la lutte. II. Analyse du contenu général des rapports. III. Conclusions adoptées. IV. Prise de position.
Ensuite, transmettre point par point ; les rapports doivent être clairs et avoir une base solide ; donner la priorité à la partie principale et ouvrir le débat sur chacune des parties ; que la base donne son avis, questionne, discute, si les eaux sont calmes, on ne parviendra pas à faire la cohésion d’un groupe. Insistons sur le principe maoïste : le facteur idéologique et politique d’un groupe décide de tout, appliquons-le avec fermeté car nous construisons la conquête du Pouvoir et nous devons toujours voir plus loin ; le problème est de conquérir et de défendre ce qui est conquis ; si nous ne veillons pas à mettre la politique au poste de commandement, nous ne pourrons pas résoudre les problèmes complexes qui se présentent. Nous accordons une attention toute spéciale à notre formation solidement enracinée dans l’idéologie toute puissante du marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo car c’est l’unique façon de bannir l’égoïsme, source du révisionnisme ; que cette idéologie se concrétise dans la politique, avec la lutte de classes pour fil conducteur, en veillant à ne pas s’en éloigner ; qu’elle se concrétise en outre dans la construction organisationnelle sinon nous ne construiront pas de formes nouvelles.
La campagne de rectification est une façon de mener la lutte, soyons-en convaincus et efforçons-nous de l’appliquer ; rappelons-nous que son objectif est d’unir, de différencier et de diriger, en nous conformant davantage à la Base d’Unité du Parti, en n’oubliant pas dans notre application que s’écarter même très légèrement de la pensée gonzalo nous mènerait sur le terrain glissant du révisionnisme ; conjurons la structuration d’une ligne opportuniste de droite dans le Parti qui serait révisionniste et entraînerait quatre changements : changement de Parti, de ligne, de direction et de guerre populaire.
Dominons bien les documents du Parti dont il a été convenu, cessons les libres interprétations et l’étude non-pertinente, appliquons ici aussi, comme dans tout notre travail, la centralisation stratégique et la décentralisation tactique.
Prenons exemple sur l’expérience acquise au cours de la campagne de rectification programmée lors du Ier Plénum du Comité Central.
Aujourd’hui le document de mai avec ses quatre parties est fondamental ; la quatrième est la partie principale, elle est d’une importance extrême pour notre travail en vue de la conquête et la défense du Pouvoir et c’est un apport pour la révolution mondiale puisqu’elle contribue à la contre-campagne marxiste-léniniste-maoïste, pensée gonzalo menée par le Parti.
Se garder d’opposer étude et action armée, c’est du droitisme dont se nourrit le révisionnisme. Sachons la maîtriser, la mener partie par partie, d’une façon ample et profonde.
Célébrations. Dans le document nous avons inscrit : le prolétariat, la guerre populaire et le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo ! comme un thème à traiter lors de la célébration du jour du prolétariat international. Construisons la conquête du Pouvoir au cours de la guerre populaire ! pour célébrer le XIème Anniversaire de la guerre populaire !
Aujourd’hui nous ajoutons : célébrons le jour du Parti avec : Le Parti est le garant de la trajectoire de la révolution !
3) Quelques questions politiques.
Dans son nouveau plan, le gouvernement met en ouvre les trois tâches contre-révolutionnaires, en commençant selon les priorités par relancer le capitalisme bureaucratique en essayant de conjurer l’inflation et d’obtenir sa « réinsertion » dans le système financier international, ce qui signifie se soumettre à toutes les conditions du système impérialiste.
En deuxième lieu, anéantir la guerre populaire en pratiquant davantage le génocide, les actions de prévention, les actions de représailles, la guerre sans prisonniers et les disparitions ; cette dite « nouvelle stratégie » différente n’est que démagogie de la part du perfide Fujimori et sera rapidement démantelée ; concrètement il n’a défini jusqu’à maintenant aucune « nouvelle stratégie ».
Et en troisième lieu, il cherche à restructurer l’État et commence à utiliser des critères et des positions fondamentalement fascistes, par exemple « la participation populaire », « la démocratie intégrale », etc.. Derrière Fujimori, comme hier aussi derrière García, il y a l’Institut Liberté et Démocratie (ILD) dirigé par Hernando de Soto, bureaucrate international, agent de l’impérialisme yankee et conseiller principal de Fujimori ; cet ILD adopte chaque jour davantage de positions d’État, d’ordre économique et diplomatique ; ce sont eux qui ont élaboré la fameuse « doctrine Fujimori » ; ainsi que le décret sur l’Autorité Autonome de Développement Alternatif. L’ILD est à l’origine des lois qui sont la négation de sa propre démocratie bourgeoise. Il propose de « passer à la pleine démocratie avec participation des citoyens… » dans l’objectif d’incorporer les masses à ses plans.
Ils préparent de nouveaux décrets importants, avec l’idée qu’ils sont en train de réaliser une « révolution », la modernisation et la libéralisation de l’économie péruvienne tant vantées.
Pour cela ils ont besoin de restructurer leur État même s’ils progressent moins vite.
De plus ils ont besoin de faire du zèle pour que l’impérialisme, principalement yankee, les soutienne dans leur dite « réinsertion ».
Entre autres ils préparent un décret contre la stabilité de l’emploi et d’autres sur le problème agraire, la simplification administrative, etc…
Nous voyons davantage d’idées et de positions d’origine fasciste, nous ne disons pas que le gouvernement soit fasciste.
En autre il ne faut pas oublier que la grande bourgeoisie cherche à remodeler un substitut à la vieille démocratie bourgeoise, à mettre en place un nouveau fascisme ; il n’aurait plus les caractères du vieux fascisme, l’essence serait la même, seules les formes seraient différentes, ils doivent s’adapter aux nouvelles conditions de la lutte de classes. Nous le répétons : il nous faut envisager un nouveau fascisme et être attentifs à ce qu’ils vont mettre en place.
4) Sur le style de travail dit « des 3-8 ». A diffuser dans l’Armée Populaire de Guérilla.
Ce sont les règles qui régissaient l’Armée chinoise et elles peuvent nous être aujourd’hui de grande utilité ; nous les avons déjà utilisées.
« Trois points et huit caractères.
Trois points : 1) Orientation politique ferme et correcte.
2) S’en tenir à un style de travail fait d’assiduité et de simplicité.
3) Faire preuve de souplesse en stratégie et en tactique.
Huit caractères : 1) Unité 2) Dynamisme 3) Sérieux et 4) Entrain . »
5) A propos de la campagne contre le Parti et l’utilisation de films vidéos par la réaction.
Le soi-disant triomphe. Dans son entrevue à Gestion Raúl Gonzalez déclare : « l’utilisation politique de la cassette aggravera la lutte interne au sein de SL ».
Cet individu souligne l’utilisation politique de la cassette, voilà en quoi consisterait l’élément nouveau de la stratégie ; il cherche à diviser, il claironne sans cesse la même chose.
Mais il affirme que Fujimori n’a pas parlé de nouvelle stratégie, c’est un mensonge, on peut ici voir clairement la nature de cet individu ; tout le peuple en est témoin. Il dit que c’est un autre style et que cela signifie « passer à l’offensive en cherchant à créer des problèmes à l’intérieur de Sendero » ; il prétend que nous allons échouer, notre réunion dément cette absurdité ; il passe son temps à ce genre de trafic et cherche à obtenir un contrat comme conseiller. Cette « offensive », au contraire, était vouée à l’échec dès sa mise en place ; toutes ces falsifications et ces infamies de Fujimori et de ses acolytes se brisent contre le Parti, elles servent à renforcer sa cohésion et à rejeter l’ennemi, comme preuve flagrante, l’action armée qui s’intensifie et les vivats au Président Gonzalo. Le fameux « sendérologue » n’est qu’un cynique ramasse-miettes habitué à recueillir ce qu’on lui jette par terre.
Il ajoute : « La population doit apporter son concours à cette offensive » ; il propose de « légitimer l’État », autre élément de la dite guerre de faible intensité, ce n’est en fait qu’un minable bonimenteur de la guerre antisubversive ; et il ajoute encore : il faut mettre en place des plans de santé, d’éducation, de transport, etc.
Mais la réaction et son gouvernement ne s’occuperont jamais réellement des besoins du peuple, cela va à l’encontre de leurs intérêts de classe, de leurs profits ; et même l’action civique indispensable à leur guerre antisubversive ne peut pas être mise en place sans » l’aide » de l’impérialisme.
L’épidémie de choléra qui affecte des centaines de milliers de Péruviens et en menace des millions d’autres parmi les masses les plus pauvres du pays, est aujourd’hui la preuve la plus criante et la plus douloureuse de la famine, de la misère et de l’abandon dans lequel la société péruvienne corrompue et malfaisante plonge le peuple, ainsi que de la caducité du Vieil État dont l’incapacité à affronter les problèmes élémentaires comme le choléra confirme chaque jour davantage la nécessité de le démolir.
La dénommé « légitimation » est donc une voie sans issue.
D’autre part il conseille : « il faut voir comment résoudre les problèmes de la police », par exemple celui des salaires.
Nous devons toucher leur conscience en leur montrant qu’ils touchent des salaires de misère, qu’on les utilise comme des chiens féroces, qu’ont les fait marcher à coups de pied et qu’ont les écrase. De la même façon il conseille au gouvernement de rendre « la direction aux civils », » qu’ils reprennent leur rôle dans les zones d’urgence, ce que demandent le révisionnisme et l’opportunisme depuis longtemps. Ensuite il avoue : « Si aujourd’hui les Forces Armées quittaient Ayacucho, très certainement Sendero l’investirait » ; c’est bien cela : SL va mal mais il va bien. Il dit : « je crois qu’il n’a absolument pas avancé » mais « il étend sa domination sur le territoire », « je pense que nous devons vivre avec Sendero pour un bon moment », c’est-à-dire, il va être difficile d’enrayer la violence qui dure depuis onze ans et il ajoute : « même si on tue Guzmán demain, nous aurons encore une longue période de violence politique dans le pays » ; il reconnaît, même s’il ne le veut pas, que la guerre populaire avance. Si la guerre populaire s’est enraciné, comment ne serait-ce pas un succès, c’est un succès de se maintenir.
Mais si elle s’enracine dans les masses et avance, c’est un succès total. Nous sommes dans l’équilibre stratégique ; cela découle de ses propres paroles ; mais ce « sendérologue » comme bien d’autres, manque de cohérence, tout ce qui le guide c’est gagner sa pitance à tout prix même en léchant les bottes.
Il dit « le pays a encore le temps de le vaincre et il reste encore de grandes possibilités », parce que selon lui, même s’il affirme sans preuves comme d’habitude, Sendero Luminoso n’est pas en train d’atteindre ses objectifs stratégiques, il dit dans le même temps que nous sommes en train d’étendre notre territoire.
En conclusion aujourd’hui cet individu appuie la campagne dont le but est d’obtenir une « aide » économique de l’impérialisme, principalement yankee afin de combattre la guerre populaire.
6) Pour comprendre les questions politiques actuelles, voyons les commentaires suivants du Président Gonzalo, extraits des « Résumés Journalistiques », (nous transcrivons ceux qui ont paru avant le mois d’avril pour utilisation).
EN ÉCONOMIE
« La lutte continue et continuera ». Ceci à propos de la critique d’Expreso quant aux opinions de l’économiste Gonzales de Valle opposé à l’importante réduction des droits de douane et favorable à l’augmentation du prix du dollar ; le 30/1/91.
« Le conflit s’aggrave entre les exportateurs non traditionnels et les exportateurs traditionnels au sein de la grande bourgeoisie dans son ensemble et spécifiquement de la bourgeoisie acheteuse ». Ceci à la suite des déclarations de S. Majluf, président de la Société Nationale des Industries (SNI), faites au journal El Comercio du 1/2/91 ainsi que celles de J. F. Raffo, président de la Société Nationale des Exportateurs (SNE), publiées par Expreso.
« Le problème c’est ADEX avec la société nationale des exportateurs que dirige Raffo, une des grandes bénéficiaires du gouvernement actuel ».
Ceci quand le vice-président de CONFIEP M. Sotomayor, ex-président de la Société Nationale de Pêche, nia l’affirmation d’ADEX selon laquelle un secteur des exportateurs cherchait à provoquer la disparition du secteur industriel au moyen d’une demande démesurée de devises ; 23/2/91.
EN POLITIQUE
« On valorise le MRTA ; les ’succès’ du gouvernement et les ’échecs’ de sendero sont criés sur tous les toits ! ».Ceci, au moment où l’Expreso publie en première page « la cachette d’Abimaël Guzman est investie » ; le 3/1/91.
« Dénoncer : le choléra est l’expression de la pauvreté profonde du pays et des dures conditions d’hygiène que le vieil état et ses gouvernements consécutifs ont engendrées.
Tout d’abord le gouvernement de Fujimori n’a pas souhaité que le problème soit divulgué, ensuite il l’a minimisé. que fait-il aujourd’hui pour le résoudre ? Rien » ; 5/3/91.
« Encore un tournant dans la lutte au sein de la grande bourgeoisie et de ses factions et groupes ». Ceci à la suite de la démission du ministre Pennano que Fujimori a refusé ; 6/3/91.
« En arrondissant les chiffres, l’église catholique s’appuierait sur 0,01% de la population mondiale, comme force directement organisée pour diriger les catholiques ; sl, si on n’estime qu’a 20.000 les forces directement organisées, s’appuierait sur 0,1% de la population pour diriger le processus révolutionnaire ; si on tient compte du fait que les forces de SL ont été évaluées au minimum et que l’église a 2.000 ans d’existence. Comment Fujimori et les autres peuvent-ils parler de forces insignifiantes pour SL ? « Ceci à propos des catholiques et des religieux ainsi que des propositions entre Parti, Armée et masses, mentionnées par Fujimori lors de la présentation de la vidéo ; 8/3/91.
« C’est dans le cadre de la restructuration de l’état et il veut avancer dans cette tâche, remettant en cause l’ordre démocratico-bourgeois parlementaire : ILD source de lois (registres ruraux et de quartiers, travailleurs ambulants, autorités autonomes -doctrine Fujimori-, simplification administrative, etc…) ; ’démocratie directe’ (participation, ’démocratie intégrale’). Ce processus continuera et il est directement lié a l’impérialisme yankee a travers l’ILD (de Soto) qui assume des fonctions d’état, comme l’économie et la diplomatie ainsi que des positions d’essence fasciste ; nouveau fascisme : nouvelles propositions de substituts de la vieille démocratie bourgeoise ». Ceci à l’issue de la réglementation des Décrets Suprêmes ; 10/3/91.
« Voir les propositions du PUM (ainsi que celles de la IU et des autres) dans le cadre de la tactique du frontisme et de l’opportunisme de droite : se mettre a la remorque d’une faction de la grande bourgeoisie en l’appelant bourgeoisie nationale, section ’progressiste’ ’favorable a l’industrialisation du pays’. cette vieille tactique opportuniste se renouvelle et s’affiche ». Ceci à l’issue de « La proposition de Pennano et le plan Amaru », article de J. Diez Canseco dans l’éditorial de Gestion. Il rappelle son adhésion au plan « Amaru » et ses divergences avec celui de Pennano parce que cela signifie « un ensemble de hausses » et « la fixation du salaire minimum à 45 dollars ».
« « La priorité nationale est de stopper l’inflation, d’améliorer les revenus des travailleurs, de redistribuer les richesses de manière plus équitable et de retrouver un contrôle souverain de l’économie du pays. Pour cette raison … il faut indexer simultanément le taux de change et les salaires au regard de l’inflation du mois précédent et en même temps geler en intis les prix actuels des services publiques » ; « le Pérou a un des coûts de production les plus élevés du monde, en raison du décalage entre les taux de change et les prix publics » ; » il est indispensable de corriger cette distorsion, tout en stimulant la capacité de consommation grâce à l’amélioration des revenus », « réglementer les droits de douane et donner la priorité aux importations… » ; « le programme doit être accompagné d’une limitation du paiement de la dette, puisque comme l’a signalé lui-même le président de la Société Nationale des Industries, rien ne sert de continuer d’insister pour notre ’réinsertion’ si nous n’en tirons rien en échange ». Ces propositions ne sont pas nouvelles… il est temps de changer d’orientation et pour le Président Fujimori d’être pour une fois conséquent avec sa promesse électorale de ’non au shock’. Nous espérons que cette fois on ne laissera pas passer une autre chance… ». Ceci d’après le discours du Premier Ministre ; hier Gestion a publié un article de S. Majluf et un autre de J. Diez Canseco proposant un changement de programme économique ; 15/3/91.
« la remise en cause du parlement est un point de vue fondamental du fascisme qui s’attaque a la structure de l’état démocratique-bourgeois traditionnel, s’appuyant sur le rejet des principes, des libertés et des droits établis au XVIIIe siècle, préconisant l’organisation corporatiste et renforçant au maximum la violence réactionnaire, le tout pour servir la plus effrénée des dictatures de classe de la bourgeoisie (pour nous la grande bourgeoisie) et aussi l’impérialisme. Historiquement, le fascisme s’est développé davantage dans des moments critiques pour le vieil état, principalement quand la révolution menaçait l’ordre dominant caduc. Mais le fascisme postérieur a la deuxième guerre mondiale ne peut pas, jusqu’a aujourd’hui, se développer ouvertement tel quel, encore moins réussir a mettre en place le corporatisme, malgré ses multiples tentatives et » théorisations » : ’corporatisme démocratique’ ’démocratie de pleine participation’ ’démocratie sociale’, etc. dans le pays, dans les années 70, le corporatisme de Velasco a échoué et dans les années 80, celui de Garcia Pérez n’est même pas parvenu au ’congrès économique’. aujourd’hui la tendance de l’état péruvien est de devenir de plus en plus réactionnaire et il a besoin de restructurer a nouveau le vieil état, sa tache actuelle (une des trois, intimement liées qui consistent a réimpulser, restructurer et anéantir), cela lui pose une fois de plus le problème du fascisme et de sa confrontation avec la « démocratie bourgeoisie » pourrie. C’est dans le cadre de ce processus et cette situation que nous devons placer Fujimori et son gouvernement pour extirper ses positions fascistes de plus en plus évidentes, ceci, sans oublier : 1) la crise de la démocratie bourgeoise qui sillonne tout le siècle et n’est pas encore achevée. ils cherchent même a présenter la démocratie bourgeoise, rajeunie et victorieuse, ou pire encore, comme la seule issue possible. 2) pour en finir avec la démocratie bourgeoise, avec la dictature de classe de la bourgeoisie, il faut la démolir de fond en comble au moyen de la violence révolutionnaire dont la plus pure expression prolétarienne est la guerre populaire, et construire un état nouveau, une société nouvelle, dans notre cas une démocratie nouvelle qui une fois la révolution démocratique achevée se développera comme dictature du prolétariat. 3) il n’y a pas de soi-disant échec de la dictature du prolétariat ; le problème qui s’est posé, c’est l’usurpation du pouvoir par le révisionnisme qui a engendré la restauration du capitalisme ; au contraire, la dictature du prolétariat avec quelques années d’exercice a dirigé les transformations les plus grandes et les plus profondes jamais enregistrées par l’histoire ; par conséquent, le problème est de défendre la dictature du prolétariat et de la poursuivre sans relâche puisqu’il s’agit de l’essence même du triomphe du communisme. 4) la vieille société engendre le fascisme, une expression de sa réactionnarisation (pas la seule, puisque l’autre c’est la propre évolution réactionnaire du système démocratique bourgeois parlementaire : Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, par exemple), utilisé principalement comme une arme quand la révolution menace de la démolir. 5) le fascisme a connu des précédents spécialement dans les années 30 au Pérou, mais sans possibilité de progresser ; son échec le plus important a été sous Velasco, bien que ce fut la plus importante avancée fasciste dans le pays jusqu’a aujourd’hui. 6) le fascisme se remet en marche, il est lancé comme une nécessité de l’impérialisme, principalement yankee, et de la réaction péruvienne face a la conquête du pouvoir dans tout le pays ; il tirera certainement les leçons de son expérience passée dans le pays, cherchant a présenter un » nouveau visage populaire, révolutionnaire et démocratique » mais son essence est et restera la même : » vieux vin, nouvelles outres » ; ce processus aura lieu (on peut déjà l’entrevoir entre lutte aigue et collusions au sein de la grande bourgeoisie, entre ses factions, acheteuse et bureaucratique, et entre leurs groupes, lutte complexe au sein de la réaction avec ses contradictions que nous devons utiliser en vue du triomphe de la révolution démocratique. 7) nous devons tenir compte de cette situation et des perspectives qu’elle offre pour développer la guerre populaire, construire la conquête du pouvoir et conquérir le pouvoir dans tout le pays « . Ceci à l’issue de l’accusation lancée par Oiga sur l’origine fasciste de la « participation », dans son numéro 523 ; 25/2/91.
« Ceci permet d’établir une différence entre la réactionnarisation de l’état que défend la faction de la bourgeoisie bureaucratique (corporativisation basée sur la participation organisée syndicalement et institutionnellement) et celle défendue par la bourgeoisie acheteuse ; celle-ci ne pose pas le problème de la corporativisation mais elle souhaite un plus grand renforcement du pouvoir présidentiel, l’axe de l’exécutif qui permet au pouvoir économique monopoliste , essentiellement l’impérialisme, d’exercer directement des fonctions de législation et d’administration de l’état. bien sur elle vise la restriction croissante du pouvoir législatif et la maîtrise directe du pouvoir exécutif jusqu’a la concentration absolue des fonctions ; des problèmes qui sapent la structure de l’état et les rapports de pouvoirs au sein de l’état démocratique bourgeois traditionnel ». Ceci à propos du point de vue de El Comercio sur » La proposition originale de l’ILD « , publié dans El Persan et ensuite commenté dans « Sans confirmer » (El Comercio) ; 6/3/91.
« Point de vue de la grande bourgeoisie, principalement acheteuse : ’maintenant nous avons un gendarme, nous pouvons dormir tranquilles’. Hormis le fait d’exprimer servilité et soumission absolue, soulignons :
1) Être ’gendarme du monde’ ouvre la perspective pour les Etats-Unis de s’affronter a tous, surtout aux nations opprimées ; cela l’oblige a tirer les leçons des années 60, décennie ébranlée par la révolution prolétarienne mondiale.
2) les Etats-Unis n’ont jamais été aussi puissants et n’ont jamais joui d’un tel prestige qu’au lendemain de la seconde guerre mondiale ; rappelons-nous comment tout s’est volatilisé dans la lutte contre le mouvement de libération nationale.
3) La dite ’victoire totale des Etats-Unis’ pose plus de problèmes a l’impérialisme spécialement yankee et a ses laquais qu’elle en résout, ceci n’est pas une perspective stratégique, mais une réalité bouillonnante ; par exemple au moyen orient.
4) ’Réduire de suite en poussière’ la révolution au moment de la conquête du pouvoir est le rêve de tout réactionnaire. C’est la restauration rêvée a laquelle ils ne renonceront jamais ; aujourd’hui plus et sûrs et plus confiants, ils s’appuient sur le soi-disant échec du socialisme et la caducité du marxisme, sur la ’guerre de faible intensité’ (dans sa forme révisée dans ce cas), sur la ’victoire totale contre l’Irak’ et sur la foi aveugle dans la pourriture renaissante de ’l’invincibilité de l’impérialisme yankee’. Rien de tout cela n’est nouveau ni étrange, excepté le triomphalisme délirant du gouvernement de bush et sa clique (dont la nouveauté se reflète dans le grand manque de réalisme qui le sous-tend).
Nous, nous nous basons fermement sur le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo, sûrs et convaincus du triomphe de la révolution prolétarienne mondiale, de la marche inéluctable de l’humanité vers le communisme et de l’extrême importance de la victoire de la révolution péruvienne ; nous devons être chaque fois plus décidés à assumer la conquête du pouvoir dans tout le pays et combattre avec courage et sans relâche pour le triomphe total et complet du nouvel ordre social, le socialisme jusqu’au communisme, nous devons tenir compte de toute l’expérience de la révolution mondiale et principalement de la nôtre, des résolutions du parti sur les ’huit possibilités’ et l’intervention de l’impérialisme yankee, qu’elle soit directe ou indirecte, avec ou sans alliés et nous préparer a tous les niveaux pour l’affrontement a n’importe quel moment et dans n’importe quelles circonstances, arborant notre idéologie prolétarienne invaincue en développant l’invincible guerre populaire, toujours et en tout sous la direction du parti, fermement décidés à opposer toujours à l’impérialisme et à la réaction un océan armé de masses pour la conquête du pouvoir, pour la république populaire du Pérou et sa défense et pour le but futur et immarcescible du communisme. D’autre part nous devons étriper et écraser des avortons comme le plumitif d’Ornellas et toutes les attaques de ce style, car ils ne font que servir la guerre psychologique de l’ennemi qui cherche a`saper les rangs révolutionnaires et faire croire au peuple que le triomphe est impossible ou inutile ; toutefois ce qu’ils disent eux-mêmes montre que la guerre populaire menace déjà démolir totalement le vieil état. Comme l’a dit le président Mao : le chemin est sinueux mais le futur éclatant, nous devons donc oser conquérir le pouvoir et oser le défendre, assumons notre destin de nos propres mains ! ». Ceci à propos du « Requiem pour Abimaël », (Titre de l’article de D’Ornellas) ; 7/3/91.
« Cette mesure récente, comme les autres, dictée par Balona, entre dans le cadre de la tâche de réimpulser le capitalisme bureaucratique. Voici ce qu’a réalisé le gouvernement de Fujimori jusqu’a maintenant :
1) les grandes lignes de juillet,
2) les mesures de réajustement d’août et la propagande d’Hurtado, auxquelles s’ajoutent les réajustements de décembre.
3) les mesures de Bolona qui devraient s’insérer dans le programme présenté par le premier ministre, des mesures récentes qui représentent des transactions entre des factions de la grande bourgeoisie comme est bien entendu, mais profitent surtout a la bourgeoisie acheteuse, spécialement aux groupes financiers et aux grands exportateurs ; le groupe manufacturier exportateur lui-même et l’industrie en général en subissent les conséquences ; bien sûr cela frappe la bourgeoisie nationale et retombe avec violence sur les masses populaires, particulièrement sur la classe directement frappée.
Les mesures de mars, l’expression concentrée de la soumission la plus servile a l’impérialisme yankee, mis a part le rejet et la résistance qu’elles suscitent, rencontrent des difficultés dans le cadre de la dite réinsertion qui est la prunelle de leurs yeux. Il en est de même pour la signature de l’accord sur le trafic de drogue a nouveau reportée. Tous les plans et programme de la grande bourgeoisie, acheteuse principalement qu’ils mettent en marche , accusent d’une part un retard extrême (ils auraient dû les appliquer dès Belaunde) et d’autre part, ils doivent les mettre en œuvre dans les pires conditions nationales et internationales avec une situation critique générale qui se prolonge et s’aggrave ; ceci s’ajoutant a la situation de misère des masses qui s’accentue sans cesse, la lutte de classes qui s’oriente vers une crise révolutionnaire et surtout le développement de la guerre populaire et du nouveau pouvoir. Les nouveaux plans et mesures offrent donc une perspective difficile et hasardeuse et vont même jusqu’a aggraver la récession, n’ayant aucun programme sur lequel s’appuyer (aucun accord, du moins jusqu’a aujourd’hui), ceci, au sein même de la grande bourgeoisie. En effet dans le camp populaire cela ne peut que semer le vent et récolter la tempête. la bourgeoisie acheteuse n’est encore jamais parvenue a mettre en place un programme et des plans comme a l’époque de Velazco avec la bourgeoisie bureaucratique, elle n’a pas non plus l’appareil politique ni le soutien pour l’appliquer, c’est dans ces circonstances que la réaction et l’impérialisme mènent leurs tâches de réimpulser avec les mesures de Bolona sans parvenir même a assainir la situation financière, surtout celle de l’état, ce que le gouvernement fasciste militaire avait commencé par faire avant d’appliquer son programme. en ce qui concerne la question agraire, il faut tenir compte de ce que nous avons vu lors de la réunion d’octobre ». Ceci à la suite du DS. 009-91, sur les terres ; 1/4/91.
« Il veut généraliser au maximum la vente et le fermage des terres et bien sûr le pillage de la paysannerie pauvre ». Ceci à propos des observations d’ILD au DS. 009-91-AG ; 9/4/91.
INTERNATIONAL
« Le terrain s’éclaircit ! les ’cent partis marxistes-léninistes’ entièrement démasqués se déclarent bourgeois et se renient impudemment » Ceci à la suite du changement de nom du Parti Communiste Italien ; 6/2/91.
« Voila ce que pensent les Etats-Unis, exprimé a travers cette caisse de résonnance, bien sûr favorable a leur hégémonie sans partage ». Ceci à propos de ce qu’à déclaré Israël suite à la plainte des États-Unis après la destruction en grand nombre des puits koweitiens ; 23/2/91.
« Évidement les Etats-Unis et leurs alliés cherchent a renverser Saddam Hussein et a réduire le plus possible la puissance militaire de l’Irak ainsi que son poids politique ». A la suite des complications des négociations diplomatiques. Deux propositions : celle des U.S.A., en 8 points et celle de l’U.R.S.S., en 6 points (acceptée par l’Irak) ; 23/2/91.
« Succès des Etats-Unis et de l’OTAN ; de grandes divergences se font jour a l’intérieur de l’OTAN, réexamen général de la situation par les deux parties, surtout les soviétiques « . Ceci quand les ministres des relations extérieures et de la défense bulgares, tchèques, hongrois, polonais, roumains et soviétiques se mettent d’accord pour dissoudre le pacte de Varsovie ; 26/2/91.
« Si les choses se sont passés ainsi, comme tout le laisse a penser, ce fut alors une remarquable opération militaire de retraite, ce type d’opérations n’est pas simple du tout, bien au contraire si on considère les conditions dans lesquelles elle s’est déroulée ». Quand l’Irak s’est retiré du territoire koweitien ; 28/2/91.
« Pour analyser la guerre du Golfe il faut tenir compte de ce que nous avons traité lors de la session d’octobre et considérer :
1) Les conditions dans lesquelles la guerre a commencé, surtout la mise sur pied des préparatifs de la force alliée dirigée par l’impérialisme yankee, principal gendarme de la contre-révolution mondiale, aujourd’hui enhardi.
2). le développement de la guerre, en soulignant : a) les débuts et le bombardement aérien impérialiste dévastateur, preuve de la grande capacité de résistance irakienne, principalement de son peuple, et les difficultés rencontrées par les impérialistes pour asservir une nation alors qu’ils croyaient obtenir sa reddition en quelques jours ; b) fragilité des traités diplomatiques qui placent l’Irak entre la pression militaire impérialiste croissante, principalement yankee, et les appels hypocrites et intéressés des soviétiques a la capitulation ; c’est ainsi que la résistance anti-impérialiste s’est trouvée minée ; c) l’offensive terrestre, vaste attaque principalement de blindés et de forces aérotransportées des alliés mais aussi des états arabes sous leur coupe tandis que du côté de l’Irak, le fait de ne pas s’engager dans une résistance ferme et avisée ni au Koweit ni en Irak (pour provoquer des changements politiques, principalement au sein du peuple arabe, et accentuer les contradictions entre les impérialistes) et finalement acceptant toutes les résolutions du conseil de sécurité de l’ONU.
3) Situation actuelle, résultats et perspectives qui découlent de la guerre du golfe pour : a) Hussein et l’Irak, b) le Moyen-Orient, c) les puissances impérialistes, d) les superpuissances impérialistes spécialement les Etats-Unis qui tendent a devenir une puissance hégémonique unique, e) les nations opprimées, f) vers un nouveau système stratégique mondial : corrélation de forces et contradiction (la principale restant la même et son importance s’accroissant malgré la perspective d’une collusion et d’une lutte plus accentué des superpuissances et des puissances).
4) leçons, spécialement pour les nations opprimées et principalement pour la révolution prolétarienne mondiale ». Suite à la retransmission par la radio irakienne du message : » Bagdad ne pliera pas » ; 28/2/91.
« Premièrement, cela montre une confiance en l’ONU ; deuxièmement, c’eut été une erreur de les écouter, comme le démontre le fait d’avoir prêté attention a l’URSS ; troisièmement, le problème est de n’avoir pas engagé les forces armées irakiennes dans une résistance ferme et avisée. Sur ce dernier point, ils portent aux nués ’l’invincible puissance militaire nord-américaine’, ’appuyée sur la technologie la plus haute et la plus moderne’. C’est une réédition de : ’les armes sont l’essentiel’, ’la puissance réside dans les armes les plus modernes’, ’avec les armes on peut tout’, alors que précisément la première grande leçon que nous devons tirer de la guerre du golfe est que le principal dans la guerre c’est l’homme, l’idéologie qui l’anime, la classe qui dirige, les intérêts qu’elle défend et la cause qu’elle sert ». Ceci à propos de S. Hussein, les commentaires disent ceci : Premièrement, il a cru que l’ONU n’avaliserait pas les États-Unis ; deuxièmement, il n’a pas écouté les conseils des Arabes ; troisièmement, il a pensé que son armée, la quatrième du monde, causerait des dégâts importants dans une guerre terrestre ; 1/3/91.
« Gagner du temps pour se mettre d’accord sur ’l’enclave kurde’ ». Ceci quand l’ONU remit à plus tard la déclaration de l’arrêt ’effectif ’ des hostilités ; 10/4/91.
« Exactement ce que disait Khrouchtchev, c’est-a-dire les vieux arguments du pacifisme bourgeois. » Commentaire à propos de « l’holocauste chimique » de Martha Meier sur la guerre et les armes, El Comercio ; 12/3/91.
IDÉOLOGIE
« Voici la base idéologique, surtout philosophique d’un fasciste au Pérou ; bien sûr il est aussi ignorant, bête et prétentieux, qu’arrogant, tout ce qui est l’apanage de ces faux intellectuels réactionnaires. Que l’éditorial d’El Comercio, qui s’autoproclame ’conscience nationale et tribune de l’intellectualisme’ s’exprime ainsi, est très significatif mais pas si étrange. » A la suite de l’article de Luis Herrera, dans l’éditorial d’El Comercio, intitulé » Hegel » ; 8/3/91.
« Ce qui a été appelé ’échec du socialisme’ s’inscrit dans le cadre de la dite ’déroute du marxisme’ et ’l’inutilité de la dictature totalitaire du prolétariat’. Cette absurdité est aussi claironnée dans le pays, liée concrètement aujourd’hui au gouvernement de Fujimori (’qui assume maintenant la responsabilité du passé’).
Il est indispensable de combattre a fond cette pourriture colportée par les réactionnaires, aucun événement survenu ne contredit le marxisme, la nécessité et l’importance suprême du socialisme, pas non plus la marche inexorable vers le communisme : but incontournable. le problème est, nous le répétons : une connaissance insuffisante des lois du socialisme a cause de son temps de développement trop court ; la lutte inévitable entre restauration et contre-restauration ; et la sinistre action du révisionnisme nourri par l’impérialisme et en collusion avec ce dernier. le problème est, en résumé, de poursuivre la révolution sous la dictature du prolétariat. face a la campagne de l’impérialisme et du révisionnisme contre le socialisme, nous devons : 1) réaffirmer notre attachement inébranlable au marxisme-léninisme-maoïsme, pensée gonzalo (’élections, non !, guerre populaire, oui !’ sert cet objectif) ; 2) souligner et diffuser les grandes conquêtes du socialisme et sa grandiose construction : jamais, a aucun moment de l’histoire, aucun mode de production n’a autant donné que le socialisme, en si peu de temps et pour des masses exploitées si nombreuses et les plus pauvres ! l’histoire contemporaine et les peuples du monde en sont les témoins irréfutables ; 3) démasquer inlassablement toute l’exploitation et l’oppression monstrueuse de l’impérialisme, principalement yankee, et du révisionnisme ; montrer qu’ils naviguent sur un océan de sang du prolétariat international et des peuples du monde ; 4) qui nous a amenés jusque la ? qui plonge le peuple péruvien dans la crise la plus grave de son histoire ? qui sont les responsables ? les trois montagnes qui exploitent et oppriment le peuple : l’impérialisme, le capitalisme bureaucratique et la semi-féodalité ; des montagnes qui au moyen de la violence réactionnaire organisée qu’est l’état péruvien, état soutenu par la force armée, son épine dorsale, et la bureaucratie, maintiennent l’ordre d’oppression et d’exploitation qui perdure ; ordre et état avec sa tête la grande bourgeoisie, principalement la bourgeoisie acheteuse, avec l’appui du révisionnisme et de l’opportunisme de tout acabit et la protection de leur maître impérialiste ; 5) ’se sacrifier aujourd’hui pour des lendemains meilleurs’ est une vieille histoire toujours ressassée comme elle le fut par Leguia, Velazco, Belaunde et García Pérez, entre autres, la dénoncer en démasquant la « nouvelle » imposture de Fujimori ; et 6) faire connaître la nouvelle société que la guerre populaire est en train de construire véritablement pour le peuple et l’unique perspective qui est de conquérir le pouvoir dans tout le pays. » Commentaires relatifs à l’article de Luis Garcia Miro dans l’éditorial d’El Comercio « Le Capital et le Travail » ; 10/4/91.
MILITAIRE
« Apprendre de la guerre populaire ; ’apprendre de Huayhuaco’. Aide aux forces répressives ? non. » » Ceci à la suite de l’éditorial d’Expreso « Changer de Stratégie » ; 25/1/91.
« Lier cette ’découverte’ à celle des armes envoyées au Huallaga au milieu de la situation et des critiques faites au ministre de l’intérieur. » Ceci à la suite de la nouvelle : « Ils abandonnent une voiture pleine d’armes » dans le centre de Lima, 1/2/91.
« Dans le cadre de ce même plan policier, il dit comme toujours, servir les intérêts yankees en combattant le trafic de drogue et en ayant pour cible la guerre populaire afin d’en tirer des intérêts économiques ; voila son but concrètement aujourd’hui. » Ceci à propos de « Ils trouvent une autre voiture avec tout un arsenal » ; 5/2/91.
« Il se fait l’écho de Fujimori. » Ceci à la suite du point de vue de C.Barrera Bazan sur le discours de Fujimori ( » Discours présidentiel au sujet du terrorisme « ) ; El Comercio,9/2/91.
« Ils mettent en avant le MRTA et claironnent ’les succès’ du gouvernement et ’les revers’ de sendero. » Ceci à propos du titre de la première page d’Expreso : « Ils pénètrent la cachette d’Abimaël Guzman » ; 3/2/91.
« Comme toujours Expreso jetant la boue. » Ceci à la suite du titre d’Expresso :
« L’assassinat de Persiles fut une ’vendetta’ de la mafia », après l’avoir imputé au Parti ; 23/2/91.
« Autre ’évasion’ opportune, dans le but de gêner les démarches sur la sortie de Polay et ses acolytes ; cela fait partie de leur lutte de mettre cela sur le tapis. » Ceci quand le MRTA » récupère » M. L. Cumpa ; 12/3/91.
« Était-ce une mine ? C’est le plus probable. » Ceci à la suite de la nouvelle parue dans El Comercio : « Trois militaires meurent dans un accident » ; 12/3/91.
» Action importante. preuves a l’appui :
1) coup frappant a la politique de milices de ferme ; 2) la comédie de la soi-disant ’pacification d’Ayacucho’ ; 3) la IIIe campagne (dont font partie cette action et d’autres qui ébranlent le pays) a débuté victorieusement à un niveau très élevé pour atteindre ses objectifs avec fermeté, résolution et force. » Ceci à la suite de la nouvelle parue dans El Peruano : « Des subversifs assassinent 20 paysans à Urpay. » 10/4/91.
« Cela fait partie des opérations psychologiques de la guerre contre-révolutionnaire, d’un côté nous discréditer face au peuple et de l’autre mettre en avant et promouvoir le MRTA. El Peruano c’est comme l’Expreso. C’est la même campagne orchestrée par la réaction en général et ses médias. » Ceci à la suite de la nouvelle parue dans El Peruano : « Tout un arsenal sentiériste est découvert à Huaraz » ; 10/4/91.
« Très bien ! Voici une preuve manifeste et éclatante du rôle de l’église : la plus haute hiérarchie de l’église catholique au Pérou attaque sournoisement la guerre populaire tout en plaçant ses espérances dans l’impérialisme. C’est un exemple négatif significatif qui comme les autres doit être expliqué aux masses. » Ceci quand l’archêveque Vargas Alzamora « dénonça la mort de 12 personnes le jour de la coupure de courant. » 12/4/91.
« Voila l’information que donna le préfet de la région Chavin, et que publia El Peruano mettant au compte du MRTA les actions dans cette zone. ce que nous avons dit dans une note précédente se confirme : mettre en avant le MRTA fait partie de sa campagne et les mensonges, bien sûr comme l’invention, sont des moyens utilisés par la réaction contre le Parti Communiste et la guerre populaire. » Ceci à propos de la publication d’El Comercio « SL attaque le village d’Ancash. » 12/4/91.
« Très bien ! Nous n’avons absolument rien a voir avec le révisionnisme soviétique, chinois ni aucun autre révisionnisme ! les ambitions de Fujimori concourent aussi a faire éclater une fois de plus cette grande vérité ; et au passage a rejeter toute tentative cherchant a nous lier au révisionnisme soviétique comme ils essayent de le faire en nous accusant a tort d’avoir reçu l’aide de l’Allemagne de l’est a travers la STASI, sa police secrète ( ce n’est qu’une autre invention yankee qui sert aussi la réaction péruvienne ; la déclaration de l’ex-ministre de l’intérieur de ce pays n’est que pure invention du révisionnisme pourri de l’agent yankee pour offrir ses services à son nouveau maître). » Ceci à l’occasion du retour de Fujimori de sa visite en Chine qui déclarait que « SL est différent du socialisme chinois. » 13/4/91.
Nous vous demandons votre avis sur la nécessité de développer de nouvelles manières de tenir les réunions, tout en mettant en avant les cinq nécessités, dans le cadre de la construction de la conquête du Pouvoir ; avoir bien en tête : de même que nous luttons pour la destruction totale et en profondeur du Vieil État, celui-ci cherche à détruire le Parti pour freiner et écraser la révolution et en finir avec la guerre populaire ; considérer aussi le problème du prix à payer, la concrétisation du principe fondamental de la guerre, non seulement dans la guerre mais sur tous les fronts du travail du Parti. Ici nous devons nous arrêter sur quelques points.
En ce qui concerne la construction, il faut partir des principes et des règles de la construction, notre travail dans ce domaine se développe selon le grand principe marxiste-léniniste-maoïste, pensée gonzalo de construction » Développer la construction idéologique et politique comme base tout en développant la construction organisationnelle, au cours de la lutte de deux lignes et de la guerre populaire. » Nous appliquons cette règle : la question organique suit et sert la question politique, tout bond politique exige un bond organique et nous savons bien ce que cela signifie : » régler la question organique au niveau de la direction politique « .
Finalement nous suivons l’orientation politique actuelle de » Développer, Construire et Conquérir ! « , nous devons comprendre la nécessité de développer la guerre populaire pour conquérir le Pouvoir et pour cela construire des appareils supérieurs à ceux de l’ennemi.
Alors, il faut voir qu’en dix ans de guerre populaire, nous sommes entrés dans une nouvelle étape : l’équilibre stratégique, qui va préparer l’offensive stratégique pour conquérir le Pouvoir dans tout le pays ; nous sommes dans la construction de cette conquête et nombre de choses qui, hier, étaient bonnes, ne le sont plus aujourd’hui ; d’autres ont besoin de se développer davantage et il y aussi des questions nouvelles qui vont surgir.
Notre bond politique est de Conquérir le Pouvoir dans tout le pays ! et ceci se concrétise dans la construction. C’est pour cette raison que nous sommes en train de construire la conquête du Pouvoir et que nous avons besoin d’appareils supérieurs à ceux de l’ennemi, des appareils plus souples et plus hautement politiques, ainsi que d’un contingent plus aguerri ; que chaque militant soit comme un rempart de la forteresse qu’est le Parti, nous devons épouser davantage le bond politique et régler la construction organisationnelle sur le bond politique ; pour cette raison nous comptons sur la Campagne de Rectification.
Dans l’expérience du Parti.
Le travail de construction se déroule en application des principes marxistes-léninistes-maoïstes, pensée gonzalo qui guident la construction, mais ceci se concrétise au fur et à mesure que se développe la révolution, par exemple : en 80, Plan de Construction pour ILA, en 85, la construction est réajustée et maintenant en 90, nous avons le Plan stratégique de construction de la conquête du Pouvoir.
C’est comme un enfant qui grandit, ses habits deviennent petits. La question organique fait suite à la question politique, on a besoin d’élever la question organique au niveau de la direction politique.
Le fait de ne pas développer la construction révèle des limitations dans l’appareil et c’est ce qui permet à la réaction de frapper ; n’oublions pas qu’une des trois tâches de la réaction est d’anéantir la guerre populaire ; elle cherche donc a atteindre le Parti, sa direction et à séparer la guérilla des masses.
Nous devons développer notre travail de construction, il est donc absolument décisif d’approuver le Plan Stratégique de Construction et de l’appliquer immédiatement comme plan pilote ; notre problème est précisément aujourd’hui de construire la conquête du Pouvoir.
Le document de la Commission doit examiner des problèmes de construction et le travail ouvert et secret. Appliquer de nouvelles formes et renforcer la clandestinité.
Nous devons appliquer le Plan Stratégique de Construction au cours de la IIIème Campagne comme plan pilote.
(Non diffusé).
RAPPORT « SUR LE BILAN DE LA IIe CAMPAGNE D’IMPULSER »
Réaffirmer ce qui est présenté dans le document de la Session préparatoire du IIe Plénum, p. 248 points a, b, c, ch ; ainsi que ce qui a été vu à la page 3 du Schéma de la Session préparatoire.
Mettre en place un nouveau schéma des bilans et maîtriser de mieux en mieux « deux collines ».
Souligner :
1) L’agitation et la propagande ont une importance fondamentale et concourent à la formation de l’opinion publique afin de conquérir le Pouvoir dans tout le pays ; encourager l’expression de griefs et former des propagandistes. Le sabotage sape l’économie critique du Vieil État : élever son niveau et le renforcer. Les combats de guérilla, les embuscades et les assauts qui sont les deux formes principales de combat, se développent sur tous les champs d’action de la guerre : les développer, les renforcer et surtout les intensifier.L’anéantissement sélectif doit atteindre un plus haut niveau et viser ceux qui dirigent les » trois tâches » de la réaction : s’efforcer de sélectionner les cibles pour développer le Front de la révolution.
2) Notre travail de masses développe l’incorporation des masses à la guerre populaire dans deux directions : nous intensifions les actions de soutien aux luttes revendicatives mais aussi, ce qui est principal, les masses utilisent des formes de lutte plus élevées, les grèves en sont un exemple. Nous devons persister et renforcer davantage notre action, car les conditions d’explosivité s’accroissent ; étendre notre travail de masses, nous pouvons compter sur des politiques spécifiques en tout et le but est d’avancer vers la crise révolutionnaire ; utiliser toutes les formes de lutte que nous pouvons, surtout la principale : la guerre populaire ; diriger les masses, le reste, elles le feront elles-mêmes.
Outre l’avancée au niveau du contingent, mettre l’accent sur les avancées dans le domaine de l’opinion publique nationale et internationale et les multiplier.
3) Montrer que la guerre de mouvement se déroule en marquant quatre jalons et aujourd’hui nous avons atteint le suivant : développer la guerre de mouvement et impulser les préparatifs d’insurrection.
4) L’essentiel : la guerre populaire et la réalisation de cette IIème Campagne nous ont conduit à l’ÉQUILIBRE STRATÉGIQUE, deuxième étape de la guerre prolongée.
Voilà les quatre éléments à relever en plus de ceux signalés précédemment ; en outre cela nous mène à la IIIème Campagne d’Impulser le développement des Bases d’Appui, qui couronnera le Plan d’Impulser ; et assoit les bases d’un nouveau plan qui n’est pas encore le Plan de la Conquête du Pouvoir ; campagne au cours de laquelle va se développer le plan Stratégique de Construction (PSC) approuvé comme plan pilote qui entrera dans le plan suivant lors de l’approbation définitive.
Il sert ce plan et il faut de cette façon : Développer cette nouvelle campagne contre l’impérialisme et contre ce gouvernement le plus pro-impérialiste pour développer la guerre de mouvement et impulser les préparatifs d’insurrection ! Nous sommes dans ce mouvement le plus important de la guerre populaire, du développement de l’équilibre stratégique en vue de la conquête du Pouvoir dans tout le pays.
Noter :
1) La grande vague de septembre et une nouvelle vague plus haute encore en décembre et en janvier 1991.
2) La construction. Dans la IIe Campagne se développait aussi la construction en même temps que se développait la guerre.
Il y a des grands bonds, le cinquième bond, celui des masses, nous a permis une avancée notoire dans les » trois bases et trois guides « , surtout dans l’Armée Populaire de Guérilla et le Pouvoir Nouveau ; les organisations dirigées par le Parti s’accroissent et se renforcent. A propos de la disproportion entre le Parti et l’Armée Populaire de Guérilla, entre le Parti et le Pouvoir Nouveau, nous devons maîtriser davantage et mieux le déséquilibre, la disproportion, sans oublier qu’ils sont l’expression du développement.
3) La Campagne de Rectification continue de se développer et est plus que nécessaire pour épouser davantage la politique du Parti.
Veiller à structurer davantage et mieux l’Armée Populaire de Guérilla, à exercer des fonctions dans le Pouvoir Nouveau et forger de nouveaux cadres du Parti.
4) Étudier les actions principales et celles qui nous posent le plus de problèmes afin d’en tirer les leçons en nous efforçant d’étudier, d’incarner et d’appliquer la ligne militaire du Parti.
5) En ce qui concerne le problème de la guerre que ce soit les actions, les batailles ou les campagnes, il s’agit de définir des politiques et des guides que nous devons concrétiser dans des actions belliqueuses ; aujourd’hui tout est lié à la conquête du Pouvoir dans tout le pays. Définir le prolongement de la IIème Campagne a été une très bonne chose.
Conclusions :
La IIe Campagne d’Impulser et son prolongement est une grande victoire du Parti et du peuple, c’est un jalon de la guerre populaire car elle a permis de concrétiser l’équilibre stratégique.
Saluons les masses, l’Armée Populaire de Guérilla et les militants pour ce succès si éclatant et d’aussi grande portée.
DÉCISIONS
I) Approuvons le document, construire la conquête du pouvoir au cœur de la guerre populaire »
II) La IIème campagne d’impulser et son prolongement est une grande victoire du parti et du peuple, car c’est aussi un jalon de la guerre populaire car elle a permis de concrétiser l’équilibre stratégique. Saluons les masses, l’armée populaire de guérilla et les militants pour ce succès si éclatant et d’aussi grande portée.
III) Approuvons le plan stratégique de construction et appliquons-le immédiatement comme plan pilote en vue de sa future approbation définitive.
IV) Développons la IIIe Campagne de couronnement du plan d’impulser, en ayant pour cible l’impérialisme, principalement yankee, et le gouvernement de Fujimori, le plus effréné pro-impérialiste jusqu’a aujourd’hui.
V) Célébrons avec ferveur révolutionnaire le Ve anniversaire du jour de l’héroïsme, un jalon de victoire impérissable.
Pérou, février 91
Ce premier mai 2013, depuis l’Afghanistan, la Belgique et la France, c’est plein d’optimisme révolutionnaire que nous saluons les prolétaires et les masses opprimées du monde, les appelant à s’unir sous la bannière rouge du maoïsme !
Nous les appelons à comprendre les deux aspects de la réalité mondiale. La nuit est noire, l’obscurité semble envelopper chaque aspect de la réalité, mais en réalité l’aube commence à faire briller le soleil rouge.
Oui, c’est l’appel de ce temps : une nouvelle tempête vient, la nouvelle vague de la Révolution Prolétarienne Mondiale émerge !
C’est pourquoi, depuis l’Afghanistan, la Belgique et la France, nous disons :
Arborer, défendre et appliquer le maoïsme !
Lutter pour la génération et l’application de la pensée-guide dans chaque pays, pour déclencher et développer la Guerre Populaire !
Inévitablement, la guerre populaire se développera dans chaque pays, portée par le feu dans le cœur des masses, conduite par le Parti Communiste basé sur le Marxisme-Léninisme-Maoïsme, forgé par la pensée-guide !
Inévitablement, les masses mondiales s’uniront sous l’étoile rouge, formant la République Socialiste Mondiale, allant au Communisme doré !
Notre conception est que la révolution prolétarienne mondiale est dans son offensive stratégique, la révolution est la tendance principale, l’alternative révolutionnaire apparaît chaque jour plus comme plus inévitable aux yeux des masses mondiales.
Ainsi, elles demandent leur arme historique !
C’est pourquoi, comme contribution, il y a un document, un projet d’Afghanistan, du Bangladesh et de France, sur le principe de la pensée-guide, élément-clef du matérialisme dialectique dans chaque pays.
Qu’est-ce qu’une pensée-guide ?
« Les révolutions engendrent une pensée qui les guide et qui est le résultat de l’application de la vérité universelle de l’idéologie du prolétariat international aux conditions concrètes de chaque révolution. »
Cette pensée-guide est indispensable pour obtenir la victoire et conquérir le Pouvoir et, plus encore, pour poursuivre la révolution et maintenir toujours le cap sur l’unique et grandiose but : le Communisme. » (Parti Communiste du Pérou – Sur la pensée Gonzalo)
Sans une pensée-guide, il ne peut pas y avoir de résolution correcte des contradictions dans un pays ; sans une pensée-guide, il n’y a que le réformisme, le révisionnisme, un cosmopolitisme qui inhibe la libération de la radicalité potentielle des masses vers une Guerre Populaire victorieuse.
Dans chaque pays, les communistes doivent comprendre le développement de la société, le mouvement historique donnant naissance à la Révolution de Nouvelle Démocratie, dans les pays semi-féodaux semi-coloniaux, et la Révolution Socialiste, dans les pays capitalistes–impérialistes.
Dans chaque pays, les communistes doivent forger le Parti Communiste, fondé sur le Marxisme-Léninisme-Maoïsme, suivant la pensée née de la nécessité historique de l’époque.
Dans chaque pays, la Guerre Populaire est la voie de la libération !
Cela est conforme aux exigences de notre temps. De fait, le capitalisme, dans sa forme féroce, dans sa dernière étape, est un système pourri, parasitaire et moribond.
Il ne peut rien apporter d’autre que davantage d’exploitation, davantage d’oppression, davantage d’injustice, davantage de destruction de la nature de notre planète, rien de plus que le fascisme et les guerres impérialistes.
Le capitalisme est l’ennemi du progrès, de la culture, de la démocratie, et à son stade impérialiste, c’est l’ennemi mortel pour toutes les valeurs progressistes.
La lutte contre le fascisme est devant les yeux de chaque révolutionnaire.
Mais il y a davantage à comprendre. Avec le capitalisme viennent également des idéologies réactionnaires, qui prétendent être « révolutionnaires », mais sont en fait contre-révolutionnaires par nature, comme le national-socialisme, le péronisme, le chavisme, le castrisme, etc.
Elles prétendent combiner le « nationalisme » et le « socialisme », et en fait elles sont au service de la fraction la plus réactionnaire de la bourgeoisie dans les pays impérialistes, et d’une fraction capitaliste bureaucratique dans les pays semi-féodaux semi-coloniaux.
Ce n’est pas tout. L’impérialisme tente également de faire pénétrer le poison dans les rangs des révolutionnaires authentiques. Ce poison prend la forme des conceptions des « accords de paix », la flexibilité dans la stratégie, le « post-maoïsme », etc.
Nous soutenons l’orthodoxie maoïste et rejetons les courants « modernistes », qui ne sont rien de plus que du sabotage bourgeois. Nous disons : toutes les idéologies bourgeoises, les tendances droitières, doivent être rejetées.
Sans cela, il ne peut y avoir que l’échec, comme le prouvent certaines organisations, qui suivent une ligne « centriste » autour du « Parti Communiste Maoïste d’Italie », refusant la grande séparation d’avec la capitulation au Népal, et ainsi en en venant au point de diffuser une conception libérale, bourgeoise, de ce que devrait être le maoïsme.
Nous disons également : il est correct d’affirmer une critique anti-centriste, mais dialectiquement elle doit aller de l’avant dans l’élaboration affirmée du maoïsme, et assumer le principe de la Pensée-guide, qui est l’application créative du marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme, à la réalité de chaque pays.
Une réelle lutte de deux lignes contre le centrisme, une nouvelle version du révisionnisme « maoïste », nécessite une rupture véritable avec le relativisme, nécessite d’assumer le maoïsme comme troisième étape du marxisme.
Il est incorrect de critiquer le centrisme d’un point de vue limité aux conceptions acquises à la seconde étape du marxisme, c’est-à-dire le léninisme.
C’est pourquoi nous disons :
Combattre la liquidation des enseignements du Président Gonzalo et la propagande de la Ligne Opportuniste de Droite (LOD) au Pérou !
Combattre le révisionnisme armé, comme celui porté par la Ligne Opportuniste de Gauche (LOG) au Pérou !
Combattre le « post-maoïsme » d’Avakian et le Parti Communiste Révolutionnaire des USA !
Combattre le centrisme du Parti Communiste Maoïste d’Italie !
Combattre le pseudo anti-centrisme, quand il ne va pas jusqu’à accepter le maoïsme comme troisième étape du marxisme !
Arborer, défendre et appliquer le maoïsme !
Lutter pour la génération et l’application de la pensée-guide dans chaque pays, pour déclencher et développer la Guerre Populaire !
Et dans ce processus émergera l’unité, pas à pas, à travers le mouvement pour la cause universelle du prolétariat : le Communisme. La génération des pensées dans chaque pays est la présupposition pour la reconnaissance mutuelle sous la bannière universelle du maoïsme !
Guerre Populaire jusqu’au Communisme !
Organisation des Ouvriers d’Afghanistan (Marxiste-Léniniste-Maoïste, principalement Maoïste)
Centre Marxiste-Léniniste-Maoïste (Belgique)
Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste (France)
[déclaration popularisée notamment sous formes de tracts distribués le 1er mai 2013 à Bruxelles et Liège]