La dialectique, la loi de l’unité des contraires, est la loi fondamentale de l’univers et la théorie de la relativité d’Einstein, gigantesque avancée scientifique dans la compréhension de la matière, en donne la preuve. Comme toute chose, la théorie de la relativité d’Einstein est elle-même une production de la matière en mouvement et ne surgit pas à son époque (1905) par hasard. Elle découle en fait logiquement de la formulation du matérialisme dialectique par Marx et Engels au XIXème siècle.
Pour s’apercevoir du bond de géant dans la compréhension de l’univers permise par la théorie de la relativité, nous nous focaliserons sur une expérience de pensée bien connu qui explique un des fondements de la théorie, à savoir que le temps et l’espace ne peuvent se concevoir que relativement au mouvement.
Cette expérience classique de pensée stipule donc qu’un individu (généralement nommé « Albert » en hommage à Einstein) se tient exactement au milieu d’un wagon de train. Une source de lumière se situe elle aussi exactement au milieu du wagon. Celui-ci est équipé à ses deux extrémités de portes photosensibles programmées pour s’ouvrir dès que la lumière émise par la source lumineuse les atteindra.
Le train se met en marche, Albert allume la source lumineuse et les portes s’ouvrent comme prévu. Albert, l’observateur situé à l’intérieur et exactement au milieu d’un wagon, a constaté que les deux portes s’étaient ouvertes simultanément.
Mais son constat contredit le témoignage d’un autre observateur se trouvant immobile sur le bord de la voie ferrée. Ce dernier a vu la porte arrière du train (celle opposée au sens de la marche) s’ouvrir légèrement avant la porte avant (celle dans le sens de la marche).
Lequel, d’Albert ou de cet observateur extérieur, a raison ? En vérité, les deux ont raison. Leurs observations divergent en raison de leur référentiel d’observation et de leur perception différente du mouvement du train.
Albert, placé à l’intérieur et exactement au milieu du wagon, voit les deux portes s’ouvrir en même temps car il se déplace en même temps que le train. Logique.
L’observateur au bord de la voie ferrée, quant à lui, soit la porte arrière du wagon se déplacer vers le photon de lumière, tandis que la porte avant du wagon, progressant dans le sens de la marche, s’en éloigne. Par conséquent, cet observateur voit la porte arrière s’ouvrir avant la porte de devant. Tout aussi logique.
Cette expérience de pensée démontre que la perception du temps est chamboulée par le mouvement et que les notions d’antériorité/postériorité, simultanéité s’en trouvent perturbées.
Cette expérience constitue aussi une très bonne illustration de la dialectique. Il n’existe qu’une seule réalité (le train en marche, l’émetteur de photons de lumière, les portes qui s’ouvrent) mais cette réalité se divise en deux perceptions qui diffèrent en fonction du référentiel d’observation. Cette expérience reflète donc parfaitement le principe dialectique de « l’unité des contraires » qui régit l’univers.
Mao Zedong a exprimé cette loi par la formule « un devient deux ». Il est très important de comprendre cela car la pseudo-science bourgeoise essaie de contourner la réalité de l’unicité de l’univers et du mouvement de la matière qui obéit à des lois précises qu’il incombe à la science de découvrir.
La pseudo-science bourgeoise tente de substituer à la dialectique un raisonnement alambiqué où toute réalité résulte d’aléas statistiques. La bourgeoisie a attribué un nom bien choisi à cette théorie dominée par les probabilités qui résume sa vision du monde : « la théorie du chaos ». La bourgeoisie se complaît dans un chaos qu’elle a conçu de toutes pièces là où les scientifiques conséquents cherchent à ordonner l’univers et exclure le hasard.
La bourgeoisie a même façonné tout un pan de la physique, appelé « mécanique quantique », qui repose sur une approche probabiliste de toute chose.
Alors qu’Einstein déclarait : « Dieu ne joue pas aux dés » (il faut comprendre ici la référence à Dieu au sens de Spinoza, c’est-à-dire indissociable de la nature), les partisans bourgeois de la mécanique quantique prétendent que l’univers obéit au hasard.
Pourtant, les pseudo-scientifiques bourgeois ne peuvent pas nier la justesse de la science matérialiste, comme exposé dans la théorie de la relativité d’Einstein. Mais en même temps, la bourgeoisie tient absolument à propager sa vision d’un monde gouverné par les statistiques et le hasard. Par conséquent, la bourgeoisie essaie de faire croire à un saut qualitatif de la science qui consisterait à unir la théorie matérialiste de la relativité et la mécanique quantique.
Ces dernières années, les pseudo-scientifiques bourgeois ont avancé la « théorie des cordes » pour raccrocher la mécanique quantique à la science matérialiste au sein d’un tout cohérent. Et justement un des publicistes « scientifiques » de la théorie des cordes, Brian Greene, a vulgarisé la théorie des cordes en rappelant les principes essentiels de la théorie de la relativité… mais en falsifiant les expériences de pensée classiques comme celle exposée au début de cet article.
Dans « L’univers élégant », son livre de vulgarisation scientifique, Brian Greene imagine ainsi que deux chef d’Etat de pays en guerre signent un cessez-le-feu à l’intérieur d’un train. Mais comme aucun n’a envie de signer en premier, il est décidé de les faire asseoir chacun au bout d’une table. Une lampe est placé exactement au milieu de la table. Quand la lampe s’allumera, les deux belligérants signeront le cessez-le-feu.
Le train se met en marche, les deux chefs d’Etat aperçoivent la lumière en même temps et signent en même temps le cessez-le-feu. L’affaire se conclut donc sans heures.
Mais sur le bord de la voie ferrée, il en va tout autrement. Les habitants des deux pays en question ont repris le conflit car ils ont vu le chef d’Etat assis dans le sens contraire à la marche du train signer avant son homologue à l’autre bout de la table.
On voit ici que Brian Greene a remplacé le modèle classique de réflexion pour introduire une notion de subjectivité. En effet, alors que l’expérience de pensée classique reposait délibérément sur des éléments incontestables (portes automatiques photosensibles), Brian Greene s’appuie sur des éléments subjectifs introduisant la notion d’aléas qui n’existait pas à l’origine. Chez Greene, les portes photosensibles ont été remplacées par des êtres humains qui réagissent dans un second temps à un signal lumineux.
Pour Greene, « un » ne devient pas « deux » en accord avec les lois de la dialectique, mais « deux devient un », ce qui correspond à la vision bourgeoisie contre-révolutionnaire. Ainsi, il a remplacé les deux portes photosensibles en tant qu’élément objectif par une seule lampe soumise à l’observation subjective de deux individus.
De plus, alors que l’observateur Albert de l’expérience classique est en position objective, en plein milieu du wagon et n’agissant absolument pas sur les phénomènes qui se déroulent sous ses yeux, les deux chefs d’Etat de l’expérience imaginaire de Greene sont les moteurs de histoire et rajoutent leur perception subjective au phénomène objectif de la lampe qui s’allume.
Chez Green, il existe donc au final deux réalités et deux perceptions et non une réalité qui se divise en deux perceptions en accord avec les lois de la dialectique. Cette différence marque un fossé gigantesque entre la vision du monde bourgeoise totalement dépassée et la justesse de la science matérialiste considérant que l’univers est un tout où le hasard n’a aucune place.
L’histoire imaginée par Greene conduit à reconnaître la possibilité qu’il existe des mondes parallèles, d’autres réalités soumises aux probabilités, exactement comme le prétend la mécanique quantique, dont Stephen Hawking a popularisé les conclusions erronées en déclarant que dans un autre univers que le nôtre, la lune pourrait être du formage…